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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Aimables et élégants souvenirs d'enfance d'un historien contemporain et sexagénaire. Belle écriture au service d'un récit agréable à découvrir, légèrement saupoudré de références littéraires et agrémenté de quelques traces esquissant la vie à la campagne dans les années soixante, du temps où cette vie était encore paisible avant de basculer dans l'après soixante-huit.


Enfant unique, issu de lignées ayant compté dans l'histoire de France, le jeune Emmanuel décrit à peine la "maison" de ses parents qui était en réalité un château situé à proximité de Laval, ville où il fut scolarisé.


Les portraits ─plutôt à l'aquarelle qu'à l'huile─ abondent dans ce court récit, celui de la mère pudique, du père peu bavard et de quelques figures originales ; mais le personnage principal reste l'enfance, elle qui "échappe décidément au temps".
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Un récit personnel et touchant évoquant l'enfance de l'auteur. C'est une suite de tableaux sans chronologie qui s'enchainent, un"chaos de l'enfance" construit à partir de souvenirs, de vieilles photos, de lettres et de documents anciens.
On y côtoie évidemment les parents: une mère admirée, présente, élégante et pudique, avec des habitudes anglaises; un père discret, voire secret, droit et directif, avec le sens du devoir et de l'honneur, celui d'un ancien militaire engagé. Arrière-grands-parents, grands-parents, oncles et tantes donnent aussi leur part d'originalités et d'anecdotes à cette "danse des souvenirs". le château de Poligny dans la Mayenne, demeure de l'auteur et ses parents, et la maison de Viry-Chatillon en région parisienne, "lieu de la tribu" familiale, forment le cadre principal.
Le style est agréable à lire, fluide, libre et précis, quelquefois travaillé et poétique, avec quelques références littéraires et des réflexions subtiles, souvent en fin de chapitre.
Au final, l'ensemble est plaisant. A un certain âge, celui de l'auteur,"l'automne de la vie" comme il le nomme, c'est un hommage aux disparus. Mais aussi un regard en arrière sur un passé révolu qui peut expliquer un chemin de vie, lorsque le futur historien se devine dans un jeune enfant unique, passionné de lecture, issu d'une famille chargée d'histoire et de culture. C'est donc pour nous lecteurs, une invitation à la réflexion sur notre propre parcours. En fait il est difficile d'échapper à cette introspection intime et personnelle à la lecture de ce petit livre. Merci Emmanuel de Waresquiel et merci Babelio.
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lParadis vert d'une enfance heureuse.
Enfant unique d'un couple aimant et attentif, l'auteur passe ses premières années, dans un château, entouré de domestiques et de livres, en pleine campagne, dans le Maine.
Par petites touches, couleur sépia, sous l'oeil attentif de ses ancêtres qui ont, souvent, participé à l'histoire , il dresse un portrait émouvant de sa mère intrépide et fière de sa lignée et de son père, homme de pouvoir et d'honneur. Une jeunesse romantique, solitaire où les faiblesses sont cachées, les exploits glorifiés. Une éducation aristocratique , très XIX ième siècle, servie par une prose admirable.
Une parenthèse enchantée dans notre monde tragique, telle un tableau de Bonnard ou un paysage de Monnet, loin du bruit et de la fureur.
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