Sortir d'ici

ade habite avec sa mère un quartier ghetto d'une grande ville américaine. Mais sa bourse lui permet d'intégrer un bon lycée au prix d'un long trajet.

Pour renforcer ses chances de réussite pour intégrer ensuite une université, elle rejoint un programme de parrainage...

Un très beau roman qui évoque avant même la question du racisme, celle de la grande pauvreté.

Il n'y a pas beaucoup de nourriture dans le frigidaire de notre courageuse héroïne qui de plus se décrit comme enrobée.

Mais c'est surtout sa couleur de peau qui la désigne comme différente dans cet établissement fréquenté en grande majorité par des blancs.

Son rêve de partir à l'étranger faire du bénévolat est remplacé par la désignation d'une marraine qui ne correspond ni à ses attentes ni à ses besoins.

Pourtant, cet échange va contribuer à l'aider à tracer son propre chemin dans un monde qui est pour elle, peuplé d'embûches.

À lire !
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Lors de la dernière masse critique jeunesse en novembre, j'ai eu l'opportunité de lire "Sortir d'ici" de Renée Watson. Je vous avoue, avant de lire ce roman, je l'ai posé face à moi et respirer un bon coup. Pourquoi ? Tout simplement, parce-que je savais pertinemment que certaines des interrogations que cette jeune héroïne allait se poser, je l'avais fait moi-même à un moment de ma vie.

Me sentant prête, je me suis plongée dans l'histoire de Jade, qui est une jeune lycéenne boursière dans un établissement le plus réputé de Portland. Certes, c'est une très belle opportunité qui lui ouvrira des portes comme le lui dit souvent sa mère. Pourtant, Jade se sent tiraillée par de nombreuses questions:
- Si on lui donne "cette opportunité", pourquoi a-t-elle cette impression qu'on lui rappelle toujours de quel quartier elle vient, de sa condition sociale et à ses origines ?
- Oui, elle aimerait pouvoir quitter son quartier, voyager, mais elle ne désire pas pour autant l'oublier et ne le voir que par le prisme de sa mauvaise réputation.
- Elle aimerait pouvoir concilier tous les éléments de sa vie, mais elle a plus l'impression de se fragmenter petit à petit.

A travers la thématique récurrente du passage à l'âge adulte, l'autrice y traite aussi les difficultés d'être issu d'un milieu modeste et de devoir faire face au racisme ordinaire. Vous savez, celui qui, sous signe de "bienveillance" vous donnera des conseils qui vous fera sentir à part, non totalement accepté. Celui qui, prenant source dans des préjugés, vous collera une image sans même vous connaître. Celui qui, parce que c'est une blague, vous ne devez pas être susceptible. Celui que l'on minimise parce que vous aurez mal compris alors que vous vous sentez blessé... Bref ! Tout en lisant ce roman, quelques vieux souvenirs me sont revenus en mémoire. Ce n'était pas agréable, mais je comprenais le ressenti de Jade.

Je me suis d'ailleurs prise d'affection pour ce personnage. J'ai aimé la voir évoluer, s'épanouir dans l'art, se créer des amitiés fortes, d'être entourée d'une famille qui croit en elle et surtout, être tout simplement elle. Jade sait pertinent qu'elle aura encore d'autres embûches à surmonter, mais elle est prête à faire entendre sa voix.

Quant aux autres personnages, ils ne sont pas dénués d'intérêt ! Ils sont eux aussi tiraillés par des sentiments divers, tels que la mère de Jade qui veut voir sa fille réussir mais qui a pourtant peur qu'elle se détache d'elle et qu'elle est honte de ses origines modestes. Ou bien Max, sa marraine, qui pourtant fière de sa culture afro-américaine et issue d'une classe aisée, ne devait pas se montrer trop "typée" pour se fondre dans la société blanche tout en prouvant qu'elle n'avait pas renié ses racines dans la communauté noire.

Conclusion:

"Sortir d'ici" fut une lecture forte intéressante et qui aura réussi à avoir quelques échos avec mon vécu. On a pour habitude, pour les romans qui traitent de racisme, que cela soit assez dur et violent. Mais ici, elle nous montre celle du quotidien, qui apparaît sous de nombreuses facettes et que l'on doit encore continuer à battre de nos jours.

Je conseillerai surtout ce livre comme une introduction à cette thématique et une bonne source de réflexion pour les jeunes lecteurs.
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Tout aurait été plus facile pour Jade si elle avait été blanche.
Ces mots peuvent paraître déplacés, mais c'est de cette réalité que l'auteure parle dans ce livre jeunesse.
Divisé en 76 courts chapitres, l'histoire se lit vite et sans difficulté. L'écriture n'a rien de particulier, tout est simple.
Renée Watson se concentre sur le personnage principal et son état psychologique, lorsque Jade se confronte avec l'injustice du monde extérieur.
Un livre émouvant qui dénonce le racisme, mais en même temps met en valeur l'amitié, la solidarité et l'envie de réussir.

ade est une jeune fille noire qui vit dans un quartier défavorisé. Elle est brillante et tous les jours, elle va dans une école éloignée de chez elle pour laquelle elle reçoit une bourse. Dans cette école qui réunit principalement de riches blancs, elle n'a pas d'amis, elle est très isolée. La seule chose qui la fasse tenir, c'est l'espoir d'un voyage en Amérique latine. Mais sa conseillère lui propose un programme spéciale pour jeune fille noire et elle est écartée du programme.

Le roman remet en cause de nombreux aspects sociologiques : Jade vit dans un ghetto où la vie est difficile mais elle aime ce quartier. A l'inverse sa mère la pousse à se sortir de là et Jade peut le faire. Mais elle se demande si elle veut vraiment sortir de ce quartier d'autant que dans son lycée, elle n'est pas bien intégrée.Elle se demande aussi si en sortir ne revient pas à renier ses amis de son quartier, la manière d'y vivre.
Jade souligne les très fréquentes petites traces de racisme dont elle est la victime au quotidien. Cela la met hors d'elle. J'ai apprécié qu'elle puisse les exprimer, en parler avec son amie, les analyser, déclarer que c'est inacceptable.
Par moment, il m'a semblé que le roman ouvrait des portes ouvertes : aux Etats-Unis, il est plus facile d'être riche et blanc que noir et pauvre. Mais je crois aussi que c'est bien d'aborder les sujets de l'exclusion, du racisme, des ghettos... dans un roman pour ado.
Jade réfléchit beaucoup. Elle évolue et fait évoluer son entourage. C'est intéressant. Les petites choses apparaissent : on lui conseille de manger plus équilibrer mais comment faire avec si peu d'argent ?
Le roman se lit facilement et fait réfléchir.

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Je suis blanche. Je n'ai jamais du faire face à du racisme évident envers ma petite personne. Il arrive même que je ne parvienne pas à le décrypter dans certaines situations : est-ce vraiment une stigmatisation ? Y a-t-il parfois des paroles, des gestes, mal interprétés ? L'humour : peut-on tout dire ?

« Tout quitter » est un très beau roman pour adolescents, pas de raccourcis ou de sentiments faciles, Jade nous parle d'elle et de sa vie, de cette dualité à laquelle elle est confrontée chaque jour. Elle vit dans un quartier pauvre, elle est boursière et fréquente une école huppée. Les autres élèves savent-ils seulement les problèmes qu'elle rencontre ? Ils sont tous riches et aisés, cela veut-il dire que pour autant que leur vie est facile ? N'ont-ils pas eux aussi des difficultés à surmonter ?
Beaucoup de thèmes abordés : le racisme, bien sûr, mais aussi l'amitié, la famille, les cas de conscience, le quotidien de part et d'autre de la « frontière invisible" qui sépare les deux mondes de Jade, …

Comme Sam dans le livre, je ne comprends pas toujours ce que d'autres ressentent, Jade a-t-elle raison de se sentir isolée ou mise de côté ? Sam se sent mal car elle ne peut rien « faire ». S'agit-il toujours de « faire » ? Etre présent et écouter tout simplement peut parfois être un soulagement et une preuve de son soutien et de sa confiance.

Jade est une excellente élève et participe à de nombreuses activités proposées par son lycée. Elle voudrait en intégrer une qui lui permettrait de partir à l'étranger faire de la coopération. A la place, elle se retrouve dans un système de parrainage par des femmes noires qui ont réussi.
Roman intéressant sur le racisme latent aux Usa en dépit d'un désir de bien faire, et d' 'intégrer'.

Un roman jeunesse sur la discrimination raciale aux États Unis, proposé dans ma bibliothèque sur une table « Black lives matter ». Il a l'originalité de se pencher plutôt sur le thème de la discrimination positive a travers l'histoire d'une jeune adolescente noire et pauvre que son travail et ses excellents résultats ont propulsée dans le lycée privé fréquenté essentiellement par des blancs et quelques noirs de milieu aisé.
Comment trouver sa place dans cet univers si éloigné du sien ? Pourquoi doit elle toujours accepter ses « opportunités » qu'on lui offre, ses programmes spécialement proposés aux élèves « méritants » alors qu'elle aimerait être acceptée pour ce qu'elle est, ce qu'elle peut « offrir » elle aussi , être une élève comme les autres finalement ? Doit-elle, pour s'intégrer dans la société , renier une partie de son identité ? Comment faire comprendre aussi à son amie blanche toutes les vexations et le racisme ordinaire qu'elle rencontre dans sa vie quotidienne ?
Un bon roman pour aborder cet aspect de la société américaine avec des adolescents.

Sortir d'ici présente d'intéressants paradoxes. Jade souhaite partir, mais commence à s'épanouir en s'intéressant de plus en plus à ce qui se passe près de chez elle. Jade va au renommé collège privé loin de chez elle, mais ce sont les réflexions de son amie Lee Lee, tirées de ses cours à l'école peu recommandable du quartier, qui lui servent de déclencheur... Avec ses amis, qui vivent en partie les mêmes défis qu'elle, la jeune femme en devenir réfléchit sur l'histoire des Noirs (dont principalement sur York, un esclave pionnier de la conquête de l'Ouest) et s'inspire de modèles sociaux desquels elle puise beaucoup de motivation. Cela rappelle le fameux « American Dream » : chacun peut, à la sueur de son front, gravir les échelons de la société. Mais l'autrice s'en tient idéologiquement très loin, en fait. En voyant évoluer Jade, qui grandit au fur et à mesure qu'elle contribue à sa société, le lecteur constate plutôt que l'épanouissement de chacun et l'ascenseur social sont inhérents à l'amélioration des conditions de vie des communautés les plus démunies.

Lisez la critique complète ici : http://sophielit.ca/critique.php?id=2302
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Jade, lycéenne avec des aptitudes intellectuelles reconnues, intègre le prestigieux lycée de Portland grâce à une bourse. Elle découvrira d'autres façons de vivre autre que son quartier miséreux.
Elle a pour objectif d'être admise à un programme international afin d'apporter des choses aux autres sous forme de bénévolat.
Seulement, elle se trouve confrontée aux autres et à elle-même par des discours racistes, des injustices… Elle sera tiraillée entre « son monde » qui est pauvre et noir et celui des riches « blancs ». Elle les comparera jusqu'à mettre ses amitiés en danger.
Jade est attachante et bousculée dans son intégrité, elle se dévalorise, est discrète mais elle a un don pour le collage.
On lui propose d'intégrer un programme de parrainage, elle accepte sans certitude sur les apports de celui-ci. Elle rencontre sa marraine et là … c'est le drame pour elle. D'après elle, sa marraine ne sera pas à la hauteur de ses attentes… Affaire à suivre car des péripéties vont suivre et une avancée dans ce personnage si discret et interrogatif vont titiller votre curiosité.
Au cours de la lecture, Jade va s'éclore comme une fleur avec du temps et des expériences qu'elle n'osait imaginer jusqu'alors.

Très beau roman, touchant et réaliste. L'auteur aborde des thématiques importantes telles que l'amitié, la famille, le racisme, l'importance de verbaliser, de s'écouter soi-même et surtout ceux des personnes qui nous connaissent vraiment. Les adolescents sont vraiment surprenant quand on apprend à les écouter et les faire évoluer vers le haut.

Merci Babelio et les éditions Casterman pour cette expérience hors de ma zone de confort. J'aime beaucoup découvrir de nouveau roman et ce fut une belle découverte.

Grâce à une bourse, Jade entame sa troisième année dans le meilleur établissement de Portland. Si elle a conscience que c'est une véritable chance, la jeune fille n'a pas grand chose en commun avec les élèves de son lycée. Pas seulement parce qu'elle est noire, mais aussi parce que ses camarades sont issus de familles aisées. Jade ne souhaite désormais qu'une chose : intégrer le programme international et partir à l'étranger...


Jade est le genre d'héroïne réaliste mais pas pour autant résignée, et je n'ai pas tardé à l'apprécier. Elle veut simplement pouvoir faire quelque chose de sa vie, s'assurer un avenir solide, et ce, peu importe le milieu dans lequel elle est née. Et voilà qu'on l'inscrit dans un programme qui ne semble pas lui convenir, qui ne semble pas lui apporter ce dont elle espérait. Jade nous fait alors part de tout ce qui la tracasse en ce qui concerne sa famille, ses amitiés, son futur.


Chaque chapitre de ce roman porte un mot espagnol et sa traduction, et ce n'est pas anodin. Notre héroïne apprend l'espagnol et souhaite se perfectionner. Elle sait pertinemment que la maîtrise d'une langue pourrait lui ouvrir des portes. Jade est cette jeune fille déterminée et ambitieuse. Pourtant elle est aussi cette ado qui a du mal à se faire entendre, qui a du mal à exprimer ce dont elle a besoin, envie. On sent qu'elle a aussi besoin de grandir.


Si Jade aimerait avoir les mêmes opportunités que ses camarades, elle nous parle aussi de ses difficultés au quotidien. Il y a celles financières mais aussi toutes ces petites choses injustes qui lui arrivent parce qu'elle est noire. C'est un roman qui traite du racisme sous plusieurs formes et il ne peut laisser le lecteur indifférent. Et c'est touchant de suivre cette jeune afro-américaine, bien décidée à prendre son destin en main.

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