On n'empoisonne pas les saints

Une seule critique pour Hillary Waugh, un des pionniers du style "police procedural" dont un des livres figure dans les classements anglais et américaine des 100 meilleurs policiers ! Au travail.
Hillary Waugh voulait se démarquer des détectives classiques années 50 (et des policiers un peu simples d'esprit).

Ce livre, comme beaucoup d'autres de l'auteur se déroule à Stockford, petite ville du Connecticut. Les policiers, dont nous suivons les enquêtes pas à pas sont atypiques. Fellows le commissaire est très heureux en ménage, n'a aucun problème avec ses quatre enfants ; il ne boit pas, sauf du café quand l'enquête stagne ou s'emballe. L'inspecteur Wilks est affreusement normal , lui aussi, mais passionné par les trains électriques qui peuplent son sous-sol.
Dans ce livre, Fellow et ses collègues essaient de comprendre qui a mis de la strychnine dans la bouteille de lait livrée au censeur du Lycée. Car cet homme est parfait et l'a toujours été. Enfant adorable, ado respectueux de ses parents et ensuite enseignant émérite comme le prouve sa carrière. les policiers ont beau multiplier les interrogatoires des voisins, collègues, amis, famille...pas une critique à son égard. Pourquoi, alors le tuer ? Pourquoi envoyer un si méchant télégramme à son père le jour de son enterrement ?
Fellows cherche et cherche encore. Car, bien sûr " on n'empoisonne pas les saints".
Une seule chose étrange : Chapman voyageait beaucoup pour recruter de nouveaux professeurs et il est impossible de trouver un hôtel où il se serait arrêté. Que faisait-il donc pendant ses voyages?
Les policiers trouveront le coupable mais il faudra plus chercher une aiguille dans une botte de foin qu'agiter leurs armes ou se lancer dans des poursuites en voiture. C'est la marque de fabrique de l'auteur !