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Citations sur Le barbaresque (18)

Dans mon sommeil, j'entendis le hennissement des chevaux que l'on préparait pour prendre la route d'Alger... Aux premières lueurs de l'aube, nos montures trotterent un moment sur la plage puis entamèrent la montée vers le col. La galeasse de Zorha n'était toujours pas revenue de la crique de Jebalya. La mer et le soleil s'apprêtaient à libérer un bleu intense encore contenu par les couleurs délicates de l'aube. Plusieurs gardes nous escortaient ainsi que deux dignitaires et le drogman qui prit des airs inquiets, comme si le voyage s'avérait périlleux.
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Mon nom est Miguel de Cervantès. Je suis né le 29 septembre 1547, à Alcala de Henares, fils de chirurgien, Rodrigo de Cervantès et de Léonor de Cortinas. Je suis devenu soldat de la Sainte Ligue et combattant de la grande bataille de Lépante.
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A Alger, vous serez traités comme les autres captifs. Les marins aux galères, les nobles comme prisonniers de rançon. La richesse d'Alger, ce n'est pas la rapine, c'est son bétail humain.
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Devant nous, Alger la Barbaresque resplendissait, avec ses maisons blanches, ses palais, ses murailles épaisses. Déployée comme un amphithéâtre, elle avalait la Méditerranée, semblait prête à fondre sur le monde des chrétiens.
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J'étais fou de joie et ivre d'amour, j'étais perdu et retrouvé, j'étais combattant et combattu. Je voulais revenir en arrière, embrasser non pas la terre d'Espagne mais celle de Barbarie, celle des pirates, car c'est là que j'avais découvert, avant même l'art de la rapine, l'art de donner à l'autre et de se découvrir soi-même, l'art de combattre pour de vrais motifs. Je laissais là-bas plus qu'un bras, je laissais mob torse, mon cerveau, mon coeur, mes jambes, je laissais ma langue, ma bouche, mes oreilles, mes yeux, je laissais mes sens, tous mélangés dans une tapisserie qui représentait le monde, la captivité, la liberté, la haine, l'amour, la géhenne et le paradis, le désespoir et l'espoir, le maudit et le béni.
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Je repliai la lettre, le cœur déchiré. Chaque mot était beau et douloureux. Une larme s'échappa de mes yeux. Je glissai la lettre dans mon gilet et elle me fit l'effet d'un beaume puissant, comme si l'encre de la plume berçait mon âme. Je marchais hébété vers la plage. Des vaguelettes caressaient les flancs de la chaloupe.
Les deux autres captifs me tendirent leurs bras et le vent sécha mes larmes.
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Je traînais dans Alger la Barbaresque comme une âme en peine. Nul ne pouvait me consoler, hormis la bien-aimée. Je criais en silence mon amour J'étais désespéré de la sentir captive, aussi prisonnière que moi, prisonnière des janissaires qui l'espionnaient, prisonnière des eunuques qui veillaient sur elle jour et nuit.
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Le jour de la prière, Santini nous envoya à nouveau un garde à cheval depuis la baie de Jebalya. Rodrigo et Chrysostome étaient ravis de la sortie.
Je plongeait et replongeai dans les eaux de la crique pour le compte du Corse.
- Calme-toi, Cervantès, tu vas brûler tes poumons et ce qu'il reste de tes mains.
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Nous étions une troupe de soldats vainqueurs de Lépante, Espagnols, Italiens, Français au service de la Sainte Ligue, la chrétienté unie contre les infidèles et la Sublime Porte, des soldados aventajados, des soldats d'élite, payés grassement par Don Juan d'Autriche, des tueurs à l'arquebuse et au mousquet, nous étions les vainqueurs de l'une des plus grandes batailles de l'histoire, marins, officiers, repris de justice, et nous retournions à Barcelone sur la galère El Sol, en ce jour d'octobre 1575, un jour de brume dense qui recouvrait tout, la peur et les âmes. Sur cette mer d'une blancheur de linceul, nous attendions l'assaut.
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« Alger appartient tout d’abord aux pirates, aux renégats, aux chrétiens convertis à la religion du prophète Mahomet. » (p. 207)
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