La machine à explorer le temps - L'île du Docteur Moreau

Livre lu il y a très longtemps et qui m'a laissé un excellent souvenir. Je pense qu'il doit s'agir du premier livre qui traite aussi terriblement du voyage dans le temps et de ses vicissitudes. C'est aussi un vrai fantasme pour l'immagination.

Cette première partie de critique ne concerne que "La Machine à explorer le temps". J'ai eu bien du mal à m'immerger dans l'histoire, mais après ça a été. J'ai tout de même très clairement trouvé cette nouvelle bien en deçà de "l'île du docteur moreau" qui est, pour moi, un monument de l'anticipation !
Pour autant, on ne peut que saluer l'avant-gardisme de ce grand écrivain qu'est toujours aujourd'hui H.G. Wells, si doué pour dépeindre les différentes dérives humaines scientifiques et environnementales.

Pour ce qui concerne "L'île du Dr. Moreau" : un chef-d'oeuvre du genre à lire absolument selon moi ! Cet étrange docteur, à la limite du savant fou qui n'a éthiquement pas su où s'arrêter dans ses recherches scientifiques de "transplantation" m'avait effrayé lors de ma première lecture mais j'avais trouvé ça tout de même génial.

Lisez H.G. Wells, vous ne le regretterez pas !

C'est mon deuxième roman après l'homme invisible et je dois dire que je trouve celui ci particulièrement bien écrit. La description du voyage a travers le temps et la découverte d'une autre terre et de nouveaux habitants est vraiment la fois poétique et tres narrative... On s'y croirait.
Je crois que le talent de wells est dans le rythme et la description très subjective des paysages et de ce que découvre l'explorateur du temps... Un bon roman fantastique.

Je rajoute une petite note sur la suite du livre "l'île du docteur moreau", que j'ai vraiment apprécié. Les passages de combat avec les monstres sont très biens écrits, on sent la jungle et ses dangers. Wells décrit parfaitement l'atmosphère de cet endroit dangereux et les dernières pages nous font penser un peu à Robinson Crusoe avec le danger en plus.
C'est plutot rare mais je vais mettre en citation le dernier passage du livre qui pour moi décele le merveilleux talent poétique de cet écrivain.

Classique s'il en est, on y puise plus qu'une bonne histoire, une réflexion sur la destinée humaine...
« Cet homme s'est mis hors de l'humanité, je vous dis. Il établira le règne de la terreur dès qu'il aura surmonté l'émotion du péril auquel il vient d'échapper (…) Il s'est retranché lui-même du genre humain : que son sang retombe sur sa tête. »
« L'intelligence humaine (…) s'était suicidée ; elle s'était fermement mise en route vers le confort et le bien-être, vers une société équilibrée, avec sécurité et stabilité comme mots d'ordre (…) Comme une loi naturelle trop négligée : la versatilité intellectuelle est le revers de la disparition du danger et de l'inquiétude. Un animal en harmonie parfaite avec son milieu est un pur mécanisme. La nature ne fait jamais appel à l'intelligence que si l'habitude et l'instinct sont insuffisants. Il n'y a pas d'intelligence là où il n'y a ni changement ni besoin de changement. Seuls ont part à l'intelligence les animaux qui ont à affronter une grande variété de besoins et de dangers. »

Il est toujours amusant de lire des romans de science-fiction datant d'avant la guerre. Les mondes du futur que ces livres mettent en scène ont rarement pu anticiper l'évolution de la technologie telle qu'elle est de nos jours et c'est une confrontation qui n'est pas sans intérêt. Ici pourtant, l' Explorateur du Temps atterrit à une époque si lointaine qu'aucune comparaison n'est valable avec la notre. Il s'agit pourtant d'une exagération des problèmes politiques et économiques que pouvait observer l'auteur dans la société occidentale à la fin du XIXe siècle.
Que ce soit pour son côté divertissant ou sa portée philosophique (dans le sens où cette lecture nous incite à nous interroger sur la façon dont la société pourrait évoluer de façon harmonieuse et respectueuse de tous), cette histoire très courte peut être lue à profit.

La machine à explorer le temps est un des classiques de HG Wells. On y découvre un scientifique qui invente la fameuse machine et décide d'aller explorer le futur de l'Homme et de la planète. Une plongée dans le temps ... et point positif de cette édition, on y trouve également le livre L'île du Dr Moreau.

Ayant lu ce livre pour La machine à explorer le temps je dois avouer avoir été un peu déçu. J'avais adoré la guerre des mondes du même auteur où je trouvais la projection particulièrement réaliste. Dans ce livre, on se rend compte que le sujet à mal vieilli. Et pourtant imaginer le futur, voici la base même de la science fiction ! Que d'imaginaires et de futurs possibles. toutefois nous avons ici une confrontation riches/pauvres poussée à ses extrêmes dans un monde futuriste assez terne. L'humanité, après la gloire d'aujourd'hui est entrée en phase de décadence, voici le message de l'auteur. Ce n'est finalement pas très stimulant et ce livre relève davantage du roman d'aventure. J'ai cependant apprécié la vision de la fin de la Terre que Wells nous propose.

Je n'avais par contre aucune attente vis à vis de l'île du Dr Moreau et j'ai été bien surpris ! Un bon livre qui nous plonge sur cette île monstrueuse. On sent le désespoir de notre héros face à des monstres mi homme mi animaux. Une lecture qui sait nous surprendre !

Une très bonne idée d'avoir publié ces 2 livres ensemble.

Encore un de ces grands classiques qui traînait dans ma bibliothèque depuis des années ; ce n'était pas faute d'avoir envie de m'y frotter, mais j'ai repoussé, encore et encore, peut-être car je craignais d'être déçue. C'est le problème de cette étiquette de grand classique : j'en attends toujours beaucoup…
Le démarrage in medias res de la machine à explorer le temps ne me paraissait justement pas de bon augure : la discussion pseudo philosophico-physique sur les lois de l'espace-temps entre les divers personnages ne m'a pas franchement plu – beaucoup de mots pour peu de choses selon moi – , mais elle n'est que de courte durée. Vint la description de la machine, et ce fut plus fort que moi : j'ai tout de suite pensé au Tardis de Dr Who ; idem quant à la description des sensations ressenties pendant le voyage proprement dit dans la suite du récit. Enfin, j'ai trouvé le récit du voyageur dans le temps après son retour passionnant, même si la vision du futur donnée par HG Wells à travers ce récit est d'un pessimisme impressionnant, faisant réfléchir sur l'évolution de nos sociétés libérales et capitalistes.
Une lecture que je ne regrette donc pas le moins du monde. Par contre, personnellement, je vois ce roman comme un mélange de fantastique et de science-fiction plutôt que comme de la science-fiction pure, si l'on se base sur les classifications littéraires basiques, notamment par rapport au dénouement qui reste mystérieux – ce qui explique pour moi le caractère classique de ce roman par son innovation – .
 
Venons-en maintenant brièvement à L'île du Dr Moreau, qui a été un bonus, puisque je ne l'aurais sûrement pas lu s'il ne s'était pas trouvé à la suite. J'ai été bien moins convaincue par cet autre roman, que j'ai trouvé bien longuet, et plus lourd stylistiquement, même s'il a aussi le mérite de mélanger les genres, cette fois le récit d'aventure et le fantastique, et de représenter une facette tout aussi pessimiste et monstrueuse de l'évolution de la nature humaine que  dans La machine à explorer le temps.
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Que dire de cette oeuvre qui figure parmi mes favorites de tous les temps. Un roman datant de la fin du XIXe siècle qui décrit pourtant avec justesse la société de l'époque mais qui s'applique encore à la société actuelle. Une critique acerbe certes et un peu simpliste mais qui reste quand même très plaisante à lire. Je dirais qu'il s'agit là d'un grand classique de la littérature traitant du voyage temporel. le personnage principal de l'histoire se présente comme le voyageur du temps il va chercher à aller dans le futur pour trouver des réponses à ses questions concernant l'avenir de l'humanité. Malgré lui il va ensuite se retrouver en l'an 802 701 et découvrir avec effroi ce qu'est devenu la race humaine. Tout d'abord le peuple des Elois qui vivent d'amour et d'eau fraîche à la surface de la terre tels des enfants qu'on aurait laissé dans un paradis terrestre. Mais la réalité ne peut pas être aussi belle car sous terre se cache les Morlocks une société terrifiante qui cache de sombres secrets concernant l'évolution de l'humanité. Nous suivons donc le voyageur du temps dans sa découverte du futur .
C'est un roman extrêmement bien écrit qui se trouve être toujours actuel alors qu'il a bien plus de 100 ans. Ce livre nous permet de critiquer le monde qui nous entoure et même si tout n'est pas aussi noir ou aussi blanc c'est un sujet extrêmement intéressant qui concerne une question que tout le monde se pose qu'atviendra-t-il de l'humanité dans des dizaines voire des centaines de milliers d'années ?
Si vous aimez le voyage dans le temps je dirais que c'est le roman à lire par excellence

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Toujours est-il que "La machine à explorer le temps" est une pure merveille. Considéré comme un classique ayant permis l'apparition de la SF, il reste aujourd'hui un livre agréable à lire et bien écrit. A conseiller. Un bon classique pour débuter en SF, le récit étant très accessible.
(chronique complète sur le blog)
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Dans la collection de poche, Folio n° 587, il y a « La machine à explorer le temps » et « L'île du docteur Moreau », deux courts romans de science-fiction écrits par Herbert George Wells respectivement en 1895 et 1896 ! le moins que l'on puisse dire, c'est que l'auteur avait le sens de l'anticipation et du fantastique en bon visionnaire moraliste du XIXème siècle. Rien que pour cela, il faut les lire…
Ces deux récits font apparaître le scepticisme de l'auteur. Rien ne va plus pour l'humanité. Même Dieu échoue dans toutes ses tentatives d'amélioration et de réconciliation. C'est le Dieu qui essaie mais qui se rate. C'est ce Dieu qui se reflète dans toute l'oeuvre littéraire de science-fiction de H. G. Wells. Tous les malheurs des hommes, tous les désordres de l'humanité sont la conséquence de ce Dieu incapable ou impuissant… C'est la faute et toute la faute de Dieu !
Pour ma part, j'ai préféré « L'île du docteur Moreau » avec son côté glauque, terrifiant et dramatique, voire désespérant. Tandis que « La machine à explorer le temps » m'a plutôt donné l'impression d'une aventure plus complexe à suivre, plus compliquée à déchiffrer…