Citations sur Dégâts des eaux (30)
[...] - J’aimerais que tu retires ce machin, John, dit May. Tu ressembles à un personnage de science-fiction.
Dortmunder ôta le détendeur de sa bouche, non pas pour accéder à la requête de May, mais pour pouvoir lui répondre.
- Je suis censé m’habituer à respirer à travers ce truc, dit-il, avant de le remettre dans la bouche.
Mais il oublia aussitôt et se remit à respirer par le nez, comme d’habitude. Sous l’eau, il se serait noyé déjà une demi-douzaine de fois.
Le problème dans la vraie vie , c 'est qu'il n'y a pas de bouton (reset)
Mon vieux Wally, j'ai omis de préciser que Tom restait un fou dangereux, mais à part ça, tout est vrai.
Franchement, y aurait presque de quoi renoncer à une vie criminel.
Bon Dieu, Tom, dit Dortmunder en fixant son baudrier. Pourquoi tu ne planquais jamais ton fric dans des endroits simples ?
– Si c’est trop simple, les autres le trouvent, fit remarquer Tom. Il était assis par terre à côté de la corde enroulée.
– Qu’est-ce que tu foutais dans le Dakota du Sud, d’ailleurs ? demanda Dortmunder. Toute cette histoire le rendait dingue.
– Je braquais une banque. Bon, tu es prêt ?
– Non. Je ne serai jamais prêt à sauter dans le vide du haut d’une montagne. Il avança d’un pas prudent sur le front de Lincoln et regarda en bas, tout en bas, les cimes des hauts sapins. Le monde entier était là, sous ses pieds.
- Franchement, Al, la qualité du personnel de nos jours, c'est un vrai scandale.
- Oui, sûrement.
- Toi et tes potes, vous avez un peu de mal à régler le problème visiblement, mais au moins, vous êtes sérieux et fiables.
- C'est juste.
- Et vous ne vous mettez rien dans le nez, à part vos doigts.
- Hmmm.
- Et rien dans les veines, non plus.
- Mon sang et moi, on a fait un pacte, dit Dortmunder alors qu'ils atteignaient le rez-de-chaussée et marchaient vers la porte d'entrée défoncée. Il fait son boulot et je ne l'emmerde pas.
- J’aimerais que tu retires ce machin, John, dit May. Tu ressembles à un personnage de science-fiction.
Dortmunder ôta le détendeur de sa bouche, non pas pour accéder à la requête de May, mais pour pouvoir lui répondre.
- Je suis censé m’habituer à respirer à travers ce truc, dit-il, avant de le remettre dans la bouche.
Mais il oublia aussitôt et se remit à respirer par le nez, comme d’habitude. Sous l’eau, il se serait noyé déjà une demi-douzaine de fois.
Kelp ouvrait la voie dans l’escalier délabré conduisant à la porte délabrée de Wally Knurr.
- En tout cas, dit-il, l’intérêt de débarquer à l’improviste comme ça, c’est que Wally n’aura pas le temps de sortir son fromage et ses crackers.
Dortmunder et Tom suivirent Kelp dans l’escalier métallique branlant pour monter trois étages jusqu’à une porte métallique cabossée où Kelp appuya gaiement sur une autre sonnette. En voyant les éraflures et les bosselures sur la porte, Tom demanda :
- Pourquoi est-ce que des gens prennent la peine d’entrer par effraction dans un endroit pareil ?
- Peut-être qu’ils avaient oublié leurs clés, suggéra Kelp, au moment où la porte s’ouvrait.
Et un des sept nains apparut sur le seuil. Non, plutôt un huitième nain inconnu au bataillon : Gros Tas.
- Hmmm, fit Kelp et il but une lampée de bière. Si c’est pas impoli de poser la question, il était en taule pour quoi, ton copain ?
- Ce n’est pas mon copain.
- Pardon. Ton ex-compagnon de cellule. Tu sais pourquoi il était à l’ombre ?
Dortmunder but un peu de bière, en réfléchissant.
- Si je me souviens bien, dit-il, c’était pour meurtre, attaque à main armée et incendie volontaire.
Kelp parut surpris.
- Tout ça en même temps ?
- Il voulait créer une diversion pendant qu’il faisait le coup, expliqua Dortmunder. Alors, il a foutu le feu à la caserne des pompiers.