Citations sur Personne n'est parfait (La Joyeuse Magouille) (12)
C'est une chose étrange, les invités. Ils ne venaient pas chez vous pour parler règlement de comptes, partage de butin ou, plus généralement, pour discuter affaires. C'était juste des gens qui débarquaient pour partager votre repas et boire votre vin avant de repartir chez eux. Un concept bizarre, finalement, quand on y réfléchissait un peu.
L’argent, c’est un drôle de truc... Dès qu’on en a un peu, de fric, c’est lui qui exige qu’on en ramasse d’autre. Et c’est à partir du jour où j’ai touché les dix mille dollars, que j’ai compris qu’il m’en fallait cent mille.
[Ils étaient] occupés à courtiser - non, assiéger serait le terme approprié - l’héritière d'une grande marque de produits de beauté, Martha Whoopley, un boudin quadragénaire, informe et fade, dont le visage évoquait un plat de pâtes réchauffé, dont la personnalité avait le zeste d'un tampon hydrophile, et dont la fortune personnelle s'élevait à quelque onze millions de dollars.
Il est vrai que, cette fois, les cadeaux, ce n’était ni de la gnole ni du parfum, les cadeaux, c’était du bon et honnête fric, le sentiment d’un exploit accompli et, peut-être, le cadeau renouvelé de la vie elle-même.
Une fois au salon - une sorte de salle de séjour sans télévision ...
Dortmunder était le seul cambrioleur au monde qui, après avoir dévalisé la caisse ou le coffre d'une quelconque société, prenait le temps d'emplir ses poches avec des pochettes publicitaires d'allumettes,
L’année écoulée avait fortifié la décision de Zane : plus d’hivers froids et humides dans les brumes du Nord. Il allait pouvoir vivre dans quelque région chaude et sèche, retrouver la santé, voire même le bonheur, se faire des amis, s’acheter, peut-être, un chien, une télé… La vie redeviendrait vivable. Avec deux cent mille dollars, on se paie une débauche de chaleur.
Il existe une différence entre le client et l’ouvrier, une différence valable partout et pas seulement au Bureau des allocations chômage du Service de l’emploi, État de New York. La différence tient au fait que le client est là parce qu’il veut quelque chose. En revanche, l’ouvrier se fiche de ce qui arrivera comme de sa première chemise. Il ne fera aucun effort, il n’essaiera pas d’aider, ne fournira aucune explication, en fait il ne fera rien d’autre que de rester planté là. Le client aime qu’on l’apprécie mais l’ouvrier se satisfait tout autant de retourner auprès de son patron et de lui annoncer en haussant les épaules : « On n’a pas voulu me laisser entrer. »
Les riches familles commencent en éponge et finissent en robinet…