C
e texte très court, à peine une trentaine de pages et au ton clairement provocateur, est paru en 1903. L'auteur tente d'y définir deux catégories de lecteurs : « les lecteurs-nés » et « les lecteurs-mécaniques ». Les lecteurs-nés auraient ce don inné de « bien lire » alors que les lecteurs mécaniques ne feraient qu
e tenter de lire sans vraiment comprendre et apprécier ce qu'ils lisent.
Ainsi, en plus de dépeindre les mauvais lecteurs (elle emploie l
e terme « poor reader » en anglais traduit « piètre lecteur »), elle décrit les mauvais livres, c'est-à-dire des livres qui au contraire des bons livres n'ont pas la « capacité à représenter toutes choses pour tous (« plasticité »)».
Si le postulat de départ agace fortement et ne peut être défendu (la lecture comme une aptitude innée), l'auteur nous dépeint un système qui aujourd'hui encore semble assez d'actualité. Un système où les lecteurs mécaniques peu exigeants entraîneraient la production de livres de mauvaise qualité.
Ca fait grincer les dents parfois tant certaines phrases respirent l'arrogance
et en deviennent ridicules voire risibles mais ce qui m'a étonnée par contre, c'est la modernité de l'écriture d'
Edith Wharton dont je ne connais pas les autres écrits.
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