AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations sur L'aube (26)

Les Juifs n'oserons pas .Vous les connaissez : ils crient , ils pleurent , ils prononcent des paroles dont le sens même leur fait peur .
Commenter  J’apprécie          150
— Nous nous disons que nous sommes engagés dans une lutte sacrée, poursuivit-elle, que nous luttons contre quelque chose ; nous nous battons contre les Anglais, nous nous battons pour une Palestine libre, indépendante. C'est ce que nous disons. Mais, je le sais bien, Elisha, les mots, les mots ne font que donner un sens à nos actes, tandis que nos actes - une fois réduits à leur dimension réelle, c'est à dire primitive ont la couleur, l'odeur du sang. C'est la guerre, nous disons-nous. Il faut tuer. Alors, nous tuons. Il y a ceux - comme toi - qui tuent avec leurs mains et d'autres - comme moi - qui tuent avec leur voix. Chacun tue à sa manière. Mais, que pouvons-nous faire d'autre ? La guerre a ses lois. Si tu les nies, tu nies sa valeur et tu offres à l'ennemi la victoire. Nous ne pouvons pas nous le permettre. Cette fois-ci, nous avons besoin d'une victoire, d'une victoire gagnée à la guerre, nous en avons besoin pour survivre, pour continuer à nous maintenir à la surface du temps...
Commenter  J’apprécie          130
L'homme hait son ennemi, parce qu'il hait sa propre haine. Il se dit : c'est lui, l'ennemi, qui fait de moi un être capable de haine ; je le hais, non parce qu'il est mon ennemi, non parce qu'il me hait, mais parce qu'il engendre ma haine.
Commenter  J’apprécie          70
Le silence à deux est plus dense et parfois plus profond que le silence à un.
Commenter  J’apprécie          60
Il ne faut pas avoir peur de la nuit, me confia-t-il en me prenant le bras. La nuit est plus pure que le jour. On pense mieux, on aime mieux, on rêve mieux la nuit. La nuit, tout devient plus intense, plus vrai. Une phrase prononcée le jour prend un sens différent, plus profond, plus lointain, quand son écho nous parvient la nuit. La tragédie des hommes, c'est qu'ils ne savent pas quand il fait nuit et quand il fait jour. Ils disent la nuit des choses qu'ils devraient dire le jour.
Commenter  J’apprécie          60
La haine - comme la guerre et l'amour et la foi - justifie tout, explique tout.
Commenter  J’apprécie          60
Mais, c'est simple : je le haïssais. Un point, c'est tout. La haine, relevant de l'absolu, clarifie tout acte humain, même lorsqu'elle l'entoure d'inhumain.
Commenter  J’apprécie          60
Tu es la somme de ce que nous étions, m'expliqua le petit garçon qui ressemblait à celui que j'avais jadis été. Alors, c'est un peu nous qui exécuterons John Dawson demain à l'aube. Tu ne peux pas le faire sans nous. Tu comprends maintenant?
Je commençais à comprendre. Un acte absolu, comme celui de donner la mort, engage non seulement l'être lui-même mais aussi tous ceux qui ont participé à sa formation. En tuant un homme, je faisais d'eux des assassins.
Commenter  J’apprécie          50
L'homme hait son ennemi parce qu'il hait sa propre haine. Il se dit : c'est lui, l'ennemi, qui fait de moi un être capable de haine ; je le hais, non parce qu'il est mon ennemi, non parce qu'il me hait, mais parce qu'il engendre ma haine.
Commenter  J’apprécie          40
- Je veux que vous me donniez votre avenir.

Enfant, élevé dans un milieu hassidique, j'avais entendu beaucoup d'histoires étranges au sujet du Meshulah, ce messager mystérieux du destin qui peut faire n'importe quoi, n'importe quand, n'importe comment. Ce messager - dont la voix vous fait frissonner - est tout-puissant, puisque sa mission le dépasse et vous dépasse. Chaque mot qu'il prononce relève de l'absolu, de l'infini ; son sens vous attire et vous fait peur. Gad est sans doute un Meshulah, me suis-je dit. Ce n'était pas son apparence physique qui me faisait penser à cela ; c'était sa voix, c'était ce que cette voix disait :

- Qui êtes-vous ? lui demandai-je à nouveau.

Il me faisait peur. Quelque chose en moi me disait qu'au bout du chemin que je ferais avec lui m'attendrait un homme qui me ressemblerait et que je haïrais. Je crois que, déjà, je savais qu'un jour je tuerais un homme.

- Je suis un messager.

Je me sentis devenir blême. J'avais donc deviné juste. C'était un messager. L'homme du destin. A lui, on ne pouvait rien refuser. Il faut tout lui donner, même l'espoir, s'il vous le demande.
Commenter  J’apprécie          40






    Lecteurs (144) Voir plus



    Quiz Voir plus

    Les écrivains et le suicide

    En 1941, cette immense écrivaine, pensant devenir folle, va se jeter dans une rivière les poches pleine de pierres. Avant de mourir, elle écrit à son mari une lettre où elle dit prendre la meilleure décision qui soit.

    Virginia Woolf
    Marguerite Duras
    Sylvia Plath
    Victoria Ocampo

    8 questions
    1725 lecteurs ont répondu
    Thèmes : suicide , biographie , littératureCréer un quiz sur ce livre

    {* *}