« Cruz » est le deuxième opus d'une série de 5 tomes, mettant en scène, à tour de rôle, la romance vécue par chacun des quatre frères, puis du père de la famille Westwood. Famille qu'on retrouve avec beaucoup de plaisir, tant les quatre frères (dont un de coeur) et soeur sont sympathiques.
le style littéraire est simple mais efficace et nous offre de très intéressantes descriptions du milieu des stars et du show biz ainsi que des passages empreints d'un humour potache très agréable comme, par exemple, dans les échanges de sms entre les personnages.
Cruz va devoir protéger Eve, mannequin mondialement connue, et même au plus haut de sa notoriété. Elle est adulée par ses fans, détestée par ceux qui la trouve frivole et capricieuse, jalousée par la plupart des ses proches.
Cruz va la rencontrer, malencontreusement, alors qu'elle est agressée un soir, dans une rue déserte par un homme louche. Prenant sa défense, le bodyguard va se faire poignarder dans le dos et laisser pour mort sur le pavé. Ayant renvoyé son propre bodyguard pour des raisons que je ne révèlerai pas ici afin de ne pas spoiler, Eve DeLuca va revenir vers Cruz, guéri des sa blessure, afin de l'engager, à l'année.
Outre la romance slow burn qui émaille tout le récit, l'auteure nous fait une critique acerbe du milieu du mannequinat. Elle dénonce par le biais de son récit, l'enfer des paparazzis prêts à tout pour réaliser des scoops destructeurs pour la jeune femme et souvent mensongers. Elle critique les revues people qui payent les personnes proches de leur célèbre victime, afin d'obtenir des renseignements intimes voire dérangeants et pouvoir ensuite les « vomir » sur scène publique. Elle conspue les agents, les directeurs de casting et même les parents qui fabriquent une star et son perfect body, dès son plus jeune âge, afin de générer un maximum de profits et sans se soucier, jamais, de sa santé physique et mentale. Elle met en garde contre les réseaux sociaux dont la malveillance, lorsqu'on a, comme Eve, 700 000 abonnés, est multipliée d'autant. Elle décrit le monde « pourri par l'argent » du show système (30 millions de dollars pour représenter une marque de vêtements, 8 millions de dollars pour un appartement, etc…) mais également la solitude de la star, lorsqu'elle quitte les spots et les paillettes, pour se retrouver, seule, le soir, dans son appartement à 8 millions…
La romance (contrairement à certaines autres publications classées dans le même genre NEW ROMANCE) est belle et « normale ». Aucune perversité, aucune invraisemblance. Au contraire, comme dans le premier tome, la relation entre Eve et Cruz repose sur l'essentiel : le consentement et le respect de l'autre. A aucun moment, aucun des deux ne se laisse aller à ses envies, voire à ses phantasmes, sans attendre, longtemps, d'être sûr(e) du consentement de l'autre. Et alors, et alors seulement, on peut lire les scènes attendues par les amateurs(trices) de NEW ROMANCE. Ces scènes sont explicites pour ce qui est du sexe mais elles sont, avant tout, explicites pour ce qui est de la tendresse et de l'amour que chacun des deux amants se portent au travers de leurs ébats torrides. Ces scènes ne sont pas dérangeantes : tout au plus, sommes nous gênés de les observer dans leur intimité la plus inviolable, alors que nous nous sommes tellement attachés à eux.
Il est nécessaire de lire les tomes de BODYGUARDS dans l'ordre de leur publication, car outre les romances et récits individuels narrés dans chaque tome, une trame mystérieuse et plus large relie les livres entre eux, comme nous le rappelle le cliffhanger, en toute fin du présent récit mais aussi dans le prologue... Donc, comme inscrit en toute fin du volume et pour notre plus grand plaisir : « A SUIVRE »
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