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O tempora, o possum... *

[Latin de cuisine détournant honteusement une célèbre citation de Cicéron]

Opossum (source : wikipedia) : «Trichosurus vulpecula, appelé Phalanger-renard (ou Phalanger renard), Phalanger vulpin, Phalanger commun, Opossum d'Australie, Opossum à queue en brosse, Cousou ou localement « possum » (ne pas confondre avec les opossums d'Amérique), est une espèce de petit marsupial arboricole australien à queue préhensile qui se nourrit de feuillages et de fruits mais aussi d'insectes, d'oeufs et d'oisillons. Introduit en Nouvelle-Zélande pour sa fourrure, il y est à présent considéré comme une espèce invasive car, sans prédateur sur cette île, il pille les nids, blesse les arbres et transmet la tuberculose bovine.»

Voilà donc la bête épouvantable et féroce que cette nouvelle nous propose d'aller chasser - tout littérairement, il va sans dire.
Ces petites bêtes nocturnes, essentiellement frugivores - hou, hou, on meurt de trouille pour ces intrépides chasseurs -, de la taille d'un très gros rat sont aussi inoffensives qu'un lapin mais à la différence de ces deniers, ils vivent dans les arbres. C'est pourtant ce que le narrateur s'en va nous conter, tandis qu'il suit un sien ami d'enfance répondant au prénom De Robert, un "bushman" et deux braques spécialisés dans cette chasse ô combien imprévisible...

Pour donner un peu de relief à "La chasse à l'opossum" sans grande surprise (en raison même de l'animal traqué), l'auteur nous fera croiser les traces immémoriales de quelques chasseurs aborigènes dont il nous fera découvrir la dextérité proche de l'impossible avec leurs fameux boomerang. le narrateur de s'étonner d'ailleurs en des termes assez peu amène pour ce peuple premier : «C'est véritablement étonnant, et je me demande par quel hasard, par quelle intuition, des sauvages d'un degré de civilisation infime ont pu découvrir un instrument à la fois si peu compliqué et d'une telle puissance d'action que toute la science moderne a peine à s'en rendre compte.»

Petit ouvrage paru en français en 1888, chez un petit éditeur parisien répondant au nom de Lecène et Oudin, cet ouvrage signé d'un étrange Oscar Wild (sans "e") ce qui explique qu'aujourd'hui encore, nombre des spécialistes d'Oscar Wilde refuse de lui attribuer ce petit récit de chasse exotique et de rencontre ethnologique dont il faut bien avouer que s'il est charmant (dans son genre), il n'en constitue pas pour autant un ouvrage d'un grand intérêt littéraire. Il est vrai qu'on peine à y retrouver la verve mordante, l'humour noir et souvent cynique de celui qui proclamait qu'il fallait mettre son génie dans sa vie et son talent dans ses oeuvres. Moins encore la puissance d'évocation de son terrible témoignage intitulé La Balade de la geôle de Reading...

Apocryphe ou simple exercice de style en français de l'auteur irlandais du célèbre roman le portrait de Dorian Gray, ce petit opuscule élégamment réédité aux éditions "La part commune" permettra, pour le mieux, de patienter quelques longues minutes dans une salle d'attente ou d'éviter l'ennui dans les transports en commun...
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Cette nouvelle d'Oscar Wilde (si tant est que ce texte soit bien de lui, il ne fait pas partie de la bibliographie officielle de l'auteur) est assez déconcertante : véritable documentaire sur la chasse à l'opossum, elle ne ressemble en rien à ce que j'ai pu lire jusqu'à présent de l'auteur Irlandais.

Point d'ironie ou de regard acerbe sur la société mais une description minutieuse d'une partie de chasse en Australie.
L'auteur décrit avec grande précision son environnement, les bushmen, la façon de chasser, le maniement du boomerang... Il nous fait un petit court de biologie puisqu'il explique par le menu ce qu'est un opossum ("En résumé, ce charmant petit animal m'a bien paru faire partie de la famille des sarigues et kanguroos et, par conséquent, être un marsupiau.").

Le lecteur de l'époque y a peut-être trouvé son compte mais pas moi, je me suis ennuyée. Fort heureusement, la nouvelle est courte et le mal n'a pas duré longtemps.
J'en suis encore à me demander où Wilde (ou qui que ce soit d'autre) voulait en venir avec ce récit sauvage.
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Euh… C'est quoi cette nouvelle ? Aucun intérêt, rien. Rien de l'ironie qui est tellement délicieuse chez Wilde, rien de son dandisme exaspérant. peut-être que dans un recueil de nouvelles ce texte passerait comme une erreur de parcours, mais publié seul ainsi, je m'interroge sur son intérêt et son sens. Est-ce un véritable souvenir de son voyage en Australie, mais alors quel est l'intérêt de cette scène de chasse. On est bien loin des souvenirs virils et brûlants de soleil d'Hemingway ou des observations sagaces de Gheerbrant.
J'attendais une petite distraction wildienne, j'ai eu une vingtaine de pages qui ne me laisseront aucun souvenir.
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Rien qu'une partie de chasse! Aussi simplement possible, un simple regard sur les Bushmen de l'australie!!!
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Il est intéressant d'avoir la vision d'un jeune noble européen (en admettant que Wilde en soit bien l'auteur) sur les contrées sauvages de l'Australie et sur les Aborigènes. Tantôt dédaigneux, tantôt écoeuré, tantôt admiratif, il découvre et c'est assez évident. du reste, cette courte nouvelle n'est pas transcendante et encore moins palpitante. Il ne s'y passe pas grand-chose, cela fait un peu extraits de journal, bribes choisies sans grand travail sur les émotions ou les situations, mais ça se lit vite et bien.
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