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Citations sur Les sangs (34)

Je marche dans le parc et je rencontre une femme. Elle dit qu'elle est l'intendante dans la maison d'un homme riche. Elle décrit un manoir très beau dont j'ai entendu parler souvent. Je dis : c'est le château de l'Ogre ! Elle dit que pour faire partie de l'histoire, il faut en marier le maître et écrire dans un livre qu'on a envie d'être tuée.
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Les mots font partie du mécanisme de Féléor. Il est comme les automates, il ne fait les gestes qu'une fois tous ses rouages bien en place. Avant de tuer, il a besoin de se voir comme un personnage de livre, il a besoin de savoir qu'il existe dans les mots de quelqu'un d'autre.
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le désir de paraître jeune empire ce que l'âge a déjà pris soin d'user
p.75
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Je crois que lorsqu'on rêve trop longtemps le danger et le mal, plus rien, même la vraie violence de la vraie vie, ne peut sembler réel ou grave. C'est la même chose qu'avec l'amour, les espoirs, les peurs. Les choses auxquelles on pense trop deviennent fausses. Leur réalité est cachée derrière l'idée qu'on s'en est faite.
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Je caressai des dents la plante du pied et pressai ma langue sur l'orteil estropié, une première fois rapidement, car un tressaillement de la cheville me fit craindre l'effarouchement de la jeune femme, une seconde fois plus longuement, en insistant sur les pourtours de la plaie pour en sentir les bourrelets gonflés où l'ongle s'appuyait autrefois. Puis mes dents trouvèrent une cloque ronde, pleine, que je fis éclater entre mes canines. Je me souviens que le liquide tiède gicla dans ma bouche, je m'empressai de serrer les dents sur la blessure pour ne pas perdre une goutte de lymphe, ma langue glissa sous la peau et toucha la chair tuméfiée. Un frisson parcourut la jambe de la danseuse, montant de la cheville jusqu'à la cuisse, mais elle ne me repoussa pas et, interprétant son sang-froid comme un assentiment, je me mis à croquer toutes les cloques de son pied, éprouvant une joie féroce chaque fois qu'un frémissement de douleur animait le membre.
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J'ai l'impression que lorsque je mourrai, je ne m'en apercevrai même pas, il n'y aura pas de différence, à part peut-être une lenteur plus généralisée, un silence plus lourd, et une sensation de calme qui m'emplira soudain.
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Il ne faut jamais essayer de dire les choses qu'on pense en espérant qu'elles seront logiques pour quelqu'un d'autre.
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Les choses auxquelles on pense trop deviennent fausses. Leur réalité est cachée derrière l'idée qu'on s'en est faite.
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Je n'aimai aucune de mes femmes comme j'aimai [Lottä], dans un élan du corps entier. Mon désir d'elle me dévorait, je me serais damné pour son sexe chaud, rendu brûlant par la fièvre. Souvent, lorsque je la prenais, elle jouait à se débattre, comme habitée par une histoire dont elle seule suivait la trame.
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Petit sexe velu offert avec la souplesse d'une gymnaste et la lenteur d'un jardinier.
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