Sidhe, tome 1 : La diseuse d'ombres

J'avais été attiré par ce livre traitant du monde des faës (qui est un thème un peu moins abordé que les autres en matière de bit-lit) mais en même temps j'entamais cette lecture en appréhendant de lire une pâle copie calquée sur la série de fièvre de Karen Marie Moning que j'ai adorée.

Je m'étais trompée, ces deux séries ont chacun un univers bien distinctif et addictif.

Dès le début du livre on est plongé dans la vie de MacKenzie qui est une jeune femme de 26 ans passant son examen pour obtenir enfin son diplôme (huit années pour une licence). Tout à l'air normal au premier abord si on exclut le faë qui apparait d'une fissure qu'elle peut voir. Il vient la chercher pour la protéger des rebelles qui l'ont repéré.

Le récit s'enchaîne rapidement et est rempli d'actions, on est plongé et mis au courant des événements en même temps que MacKenzie vu que l'on suit l'histoire à travers son point de vue. Je l'ai trouvée naïve sur certains aspects mais au fil du récit elle a à de nombreuses reprises prouvé son courage (notamment avec ses nombreuses tentatives d'évasions) et on s'attache facilement à elle.

On apprend un peu plus tard dans le récit qu'elle possède le don de double vue qui lui permet de voir à travers les illusions des faës et qu'elle est une diseuse d'ombre (personne pouvant voir le chemin parcouru par les faës à travers les fissures qu'ils ont empruntés). du fait de la rareté des diseurs d'ombres MacKenzie est très convoitée et est utilisée bien malgré elle dans la guerre qui oppose la Cour des faës aux Rebelles.

Malheureusement ou heureusement malgré sa protection elle se fait enlever par le chef des rebelles Aren qui va peu à peu lui ouvrir les yeux (notamment en lui apprenant le langage des faës) sur les véritables intentions et les mensonges du roi. Il va essayer de la rattacher à leur cause en la faisant travailler pour eux.

L'auteur par son récit à la première personne a réussit à me faire ressentir comme MacKenzie un certain doute : Qui croire ? A qui peut-on se fier ?

J'ai beaucoup aimé cet aspect-là du récit qui le rend très prenant, du coup on à l'affut du moindre indices, de la moindre révélation nous montrant enfin la véritable facette de chacun.

Mais ce qui m'a gêné est les nombreux mots faës qui aurait peut-être mérités un lexique car au fur et à mesure du récit je ne souvenais pas forcément de leur signification. Il semble d'ailleurs que le mot Sidhe employé de nombreuses fois n'a pas eu d'explication sur sa signification.

Je trouve que l'auteur nous immerge dans un univers original qui a sa propre mythologie, ses coutumes et possédant de nombreuses caractéristiques inédites : les failles ou les faës se téléportent, les lignes que les diseurs d'ombres peuvent suivre …

J'ai trouvé un certain équilibre dans l'histoire entre sentiments et actions même si on retrouve comme souvent en bit-lit le fameux triangle amoureux.

Je trouve d'ailleurs celui-ci assez atypique car MacKenzie est amoureuse de Kyol (maitre d'armes du roi faë) alors que celui-ci la fait languir depuis 10 ans. Je dois avouer que je me suis même demandée si le « je t'aime mais ne peut être avec toi » de Kyol n'était pas plutôt un moyen de la contrôler en jouant avec ses sentiments surtout qu'il la connue lorsqu'elle avait 16 ans et était plutôt vulnérable avec un contexte familial compliqué. Et de l'autre côté on a Aren (chef des rebelles) qui va la protéger et être la première personne a être véritablement sincère avec elle.

J'ai beaucoup apprécié le fait qu'elle ne succombait pas immédiatement à Aren mais qu'elle passe par une remise en question de ses sentiments surtout vu sa relation compliquée et très longue avec Kyol. Ce livre permet de voir l'évolution de MacKenzie qui acquiert une certaine maturité au niveau de ses propres sentiments. Elle passe de son amour d'adolescent (Kyol) à quelque chose de plus profond avec Aren qui sera sans doute abordé et développé dans les prochains tomes. J'ai complètement adorée la scène de la fin (la déclaration de Aren somme toute peu banal, alors comment ne pas craquer pour lui ;). J'avoue attendre la suite de leur relation avec impatience surtout avec Kyol qui reste en toile de fond.

J'ai adorée cette lecture qui n'est cependant pas un coup de coeur car j'ai eu un certain temps d'adaptation pour véritablement me plonger dans l'histoire (le vocabulaire faë aurait mérité un lexique selon moi). Mais une fois fait, je n'ai pas pu me détacher de livre. J'ai trouvé l'intrigue vraiment prenante, on est immergé dans cette atmosphère de conflits, d'interrogations perpétuelles et de sentiments naissants. Vraiment hâte de lire la suite qui sort ce mois-ci, heureusement l'attente ne sera pas trop longue.

Ma notation 18/20

J'étais un peu sceptique en commençant la lecture de ce premier tome, mais finalement, je pense que je me laisserai tenter par la suite de la série !

Le début commençait un peu mal : narration au présent, phrases assez courtes (pour donner plus de dynamisme je suppose), en général je n'aime pas. Et puis au bout de quelques chapitres, on se laisse complètement embarquer dans l'histoire !

McKenzie est une des rares humaines à pouvoir voir les faes quand ceux-ci choisissent de rester cachés aux yeux des humains. Mais bien plus que ça, elle est capable de les localiser lorsqu'ils franchissent des fissures, ce qui leur permet de faire le lien entre leur monde (le Royaume) et celui des humains. Depuis dix ans, elle est au service du roi Atrath dont le règne est menacé par les rebelles. Pour l'aider dans sa tâche, elle est aidée par le maître d'armes du roi, Kyol, dont elle est amoureuse.

McKenzie est donc un élément-clé dans la guerre qui oppose la Cour aux rebelles, ce dont elle se passerait bien car elle n'aspire qu'à une vie tranquille d'humaine, lasse d'attendre après Kyol, qui l'aime également mais reste fidèle aux lois du Royaume qui interdissent toute union entre un fae et un humain. Sa vie va cependant être bouleversée lorsqu'elle est enlevée par les rebelles et rencontre leur meneur, Aren, loin de la laisser indifférente et visiblement prêt à tout pour lui faire découvrir le vrai visage de la Cour.

On peut penser avoir affaire à un basique triangle amoureux, mais ce premier tome s'est révélé plus complexe. Bien sûr, on retrouve les éléments de base : une héroïne dont le coeur balance entre deux hommes/faes aux personnalités complètement différentes bien que tous deux guidés par la fidélité à leur cause ; deux positions défendables ; des moments de doute, etc. Mais dans le contexte de la guerre entre rebelles et Cour, et surtout du monde des faes, c'était plutôt sympa et je n'ai pas été lassée de ce côté-là.

Du coup, vous l'aurez compris, Sidhe ne révolutionne pas le genre, mais c'est un début de série ultra-positif, les presque 500 pages se dévorent et on en redemande !

Sidhe – Tome 1 : La Diseuse D'ombres de Sandy Williams. (Genre : Bit-lit).

Editions : Milady
Prix : 8,20€
Année de parution française : 2013
Année de parution originale : 2011
Titre version originale : The Shadow Reader.

.Résumé : McKenzie Lewis est différente : elle voit non seulement les faes mais elle a aussi le pouvoir de retrouver leur trace lorsqu'ils se téléportent. Capacité inestimable pour le roi des faes piégé dans une guerre sans merci contre de sanguinaires usurpateurs de trône. Mais lorsque McKenzie est enlevée par ces derniers, elle se trouve confrontée à un dilemme : faire confiance à Kyol, le maître d'armes du roi qu'elle aime en secret depuis dix ans, ou à Aren, le meneur des rebelles, qui tente de lui révéler le véritable visage de la cour…

.Mon avis : Pour tout vous dire, j'en attendais beaucoup de ce roman. La magnifique couverture m'a attiré, le résumé était prometteur. Tout était réuni pour que je passe un excellent moment. Mais malheureusement j'ai comme un goût d'inachevé, comme un goût amer dans la bouche. J'ai peut être mis trop d'attentes dans cette lecture… ou peut être qu'après mon coup de coeur avec Bad Swimmers, l'histoire m'a paru plus fade. Mais allons voir ça de plus près.

.Ce qui est intéressant, c'est que l'histoire commence directement et l'action ne se fait pas attendre. On est directement plongé au coeur d'une bataille avec notre personnage principale, McKenzie. L'auteure nous explique à travers ses yeux, ses pouvoirs, sa relation avec le fae qui la protège, le monde des faes. Ce qu'il en est de son univers, du royaume etc… Je trouve que c'est un bon univers que nous propose l'auteure. Les faes et leurs capacités ne sont pas souvent exploités dans les livres et j'avais trouvé cela original.

.Le roman commence donc bien, mais j'ai trouvé que notre héroïne était un peu fade, je ne me suis pas spécialement attaché à elle, comme à la plupart des personnages. Je les ai trouvé pas assez recherché, on n'en sait pas des masses les concernant et j'ai trouvé cela dommage. Personnellement j'adore quand on connait la vie passée des personnages, où ils en sont. Mais là je n'ai pas retrouvé cela. Après même s'ils sont restés distants par rapport à ma personne, je les ai trouvé sympa à suivre avec des caractères différents qui font une bonne histoire.

.En ce qui concerne l'intrigue, je ne l'ai pas trouvé exceptionnelle. le résumé nous en dit peut être un peu trop et on sent à des kilomètres que ce qu'avance Aren, est potentiellement vrai. Sinon il n'y aurait pas d'histoire en fait. Je ne sais pas trop quoi dire en fait, en refermant ce 1er tome j'ai eu l'impression que c'était plus un livre d'introduction à l'intrigue et à l'histoire qu'un réel 1er tome. Comme si Sandy Williams, nous plantait les bases de l'histoire, de très bonnes bases, sans pour autant se fouler à chercher une intrigue qui dépote (ce n'est que mon ressenti personnel !)

.Après le super point positif c'est qu'on ne s'ennuie pas, parce que le roman est beaucoup rythmé. Nos personnages n'arrêtent pas de bouger, de se remettre en question, de douter. Mais le triangle amoureux qu'on voit apparaitre dans le résumé (on ne va pas se le cacher) m'a agacé fortement. Surtout l'attitude de McKenzie qui est indécise, envers ses deux prétendants et qui ne sait pas où donner de la tête. Par exemple à un passage dans le livre ils se préparent pour une bataille et elle au lieu d'écouter les consignes, elle s'entremêle dans ses sentiments et dans son ressenti pour les deux faes ! Non mais allo quoi, tu vas peut être te faire tuer et toi tu penses à bécoter !!

.Après le style d'écriture de Sandy Williams est excellent. Son roman même s'il fait près de 500 pages, se lit très vite et on ne voit pas les pages défiler grâce à l'action qui en ressort. La fin ne m'a pas surpris… quand j'ai fini le livre je me suis dit « c'est ce qui devait arriver de toute façon, sinon ça n'aurait pas eu de sens par rapport à tout ce qui s'était passé avant ». Oui je suis peut être dur je vous l'accorde, mais ce n'est que mon avis. Après je vais lui mettre 7/10 parce que les personnages sont sympas et l'univers m'a beaucoup plu. Même si les pouvoirs ne sont pas trop mis en avant, l'auteure a su nous initier au monde fae, en nous décrivant les pouvoirs de chacun. Et c'est ce que j'ai trouvé super. Je lirai le tome 2 avec plaisir pour voir où les choses se dirigent, parce que pour l'instant la fin du tome 1 ne laisse pas supposer grand-chose.
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Un résumé qui ne m'avait pas trop trop attiré, mais puisque c'est une amie qui me l'avait passé je me suis dit pourquoi pas, je ne perds rien et puis hop, je tombe sur une lecture commune - oui encore, vous verrez il y en a pas mal ce mois-ci - donc j'ai sauté sur l'occasion de le lire, en plus j'avais vu sur Livraddict qu'il avait une très bonne note donc bon je me suis lancé avec quelques réticences tout de même car les Faes ce n'est pas ma tasse de thé. Mais dès le début il y a de l'action et je suis rentré de suite dans l'histoire. On voit le monde de Mackenzie basculer, sa relation avec Aren évoluer et on se demande quel Faes choisura-t-elle.Une histoire que j'ai été surprise d'aimer, j'attends avec impatience la suite qui sort à la fin du mois.

A la lecture du résumé, je n'ai pas pu m'empêcher de penser immédiatement à la saga Fever de Karen Marie Moning, d'autant plus que j'en ai lu trois tomes très récemment. J'avais un peu peur de tomber sur un remake, mais pas du tout. Mis à part que ça parle de faes et que les héroïnes sont toutes les capable de voir ces créatures (et qu'elles ont presque le même prénom, aussi), la ressemblance entre les deux sagas s'arrête là.

Dans La diseuse d'ombres, une guerre fait rage dans le monde des faes, opposant la Cour à un groupe de rebelles décidés à renverser le roi. McKenzie Lewis, une humaine, est entraînée malgré elle dans cette guerre à cause de son don : elle est « diseuse d'ombres », c'est-à-dire qu'elle peut pister les faes lorsqu'ils se téléportent. Elle met ce don au service de la Cour à laquelle elle voue une fidélité sans limites, jusqu'au jour où elle est enlevé par les rebelles. Ses convictions s'en retrouvent complètement ébranlées et elle va devoir choisir son camp, dans la guerre comme en amour.

On est tout de suite plongés en plein coeur de l'action, l'enlèvement de McKenzie survient dès les toutes premières pages.
On en arrive très vite à la mise en place d'un triangle amoureux puisque bien que McKenzie soit secrètement amoureuse de Kyol, le maître d'armes du roi et décidée à l'attendre autant de temps qu'il le faudra, elle n'est pas insensible au charme d'Aren, le meneur des rebelles. Je ne suis en général pas très amatrice de triangles amoureux mais dans ici il s'intègre parfaitement à l'histoire et lui donne un attrait supplémentaire. Les deux pans de l'intrigue (la guerre fae et la romance) se complètent à merveille, et si on enlevait l'un des deux, il manquerait vraiment quelque chose.
Le roman se déroule sur un rythme assez rapide, il y a beaucoup d'actions et de rebondissements, le tout entrecoupé de passages concernant la romance qui se met en place entre les personnages, et l'ensemble donne une lecture agréable et assez rapide, même si par moment je me perdais un peu dans les personnages, il y en a beaucoup et je ne me souvenais pas toujours qui appartenait à quel camp, qui était le fils de qui, etc. Je regrette également l'absence de lexique pour les termes faes.

Je me suis rapidement attachée à l'héroïne, même si par moments je la trouvais un peu naïve – elle a vingt-six ans, mais je lui en donne bien moins. Ce qui m'a vraiment plu chez elle c'est le fait qu'elle soit différente des héroïnes de bit-lit habituelles : ce n'est pas une guerrière, c'est une humaine qui aimerait bien pouvoir vivre une vie normale et est un peu perdue dans ses sentiments après les révélations qu'elle a découvertes chez les rebelles. On ne peut que ressentir de la compassion pour cette jeune femme qui voit ses convictions s'écrouler : la guerre n'est pas aussi simples qu'elle ne le pensait, il ne s'agit pas des gentils de la Cour face aux méchants rebelles, et l'homme qu'elle aime n'est peut-être pas aussi innocent qu'elle ne le croit…
Quant aux personnages masculins, ils sont très attachants aussi et on peut tout à fait comprendre que McKenzie soit partagée entre les deux car ils sont tout autant adorables l'un que l'autre. Ma préférence va quand même à Aren qui m'apparait plus sympathique que Kyol que je trouve trop « droit », trop « carré ». Mais difficile de choisir, je l'avoue !

Ce roman vient en quelque sorte bousculer les codes de la bit-lit habituelle en ce qu'il s'apparente finalement beaucoup à de la fantasy, notamment pour le monde des faes qui donne une impression de monde médiéval avec un Roi, une Cour, et l'absence de technologie (elle altère leurs dons). La diseuse d'ombres regroupe deux genres littéraires dont je ne suis pas franchement fan (la fantasy médiévale et les triangles amoureux) mais l'ensemble ici est juste parfait et j'attends la suite avec beaucoup d'impatience, même si on a une vraie fin et que le roman pourrait se suffire à lui-même.
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Une histoire intéressante qui change un peu des romans de bit-lit.

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