Le jour où l'histoire commence, Angelo, biologiste en herbe, se dispute comme d'habitude avec son grand frère, ado acnéique « complètement débile » tout en essayant d'échapper à sa petite soeur, un bébé un peu collant. Un coup de fil interrompt leur course-poursuite : Mémé est malade, c'est très grave, il faut partir tout de suite la voir. Et nous sommes prévenus : « Un monde sans Mémé, ça serait trop nul ! »
A la première pause-pipi dans une station-service, Angelo s'éloigne pour observer la faune locale… et la voiture repart sans lui. Il essaie de ne pas s'affoler, persuadé que sa famille va s'apercevoir de son absence. Il attend vingt minutes en vain et décide de traverser la forêt pour aller chez Mémé. Après tout, pourquoi attendre d'être grand pour devenir aventurier ? Autant commencer tout de suite.
C'est dans la forêt des contes qu'Angelo pénètre, sombre et mystérieuse, comme il se doit. La nuit tombe, sa super lampe d'explorateur n'a plus de piles, heureusement une grosse luciole éclaire le chemin. Un chemin qui sera semé d'embûches, pour un voyage initiatique.
Angelo va rencontrer une armée de fourmis rouges, un écureuil qui rêve d'être un oiseau, une espèce de géant vert moussu, un crapaud qui fume, une chenille, un ogre… On est dans un univers loufoque et inquiétant, tantôt du côté d'Alice au Pays des Merveilles, de Mon voisin Totoro ou de Lucky Luke. le trait caricatural de
Winshluss est très expressif, il y a beaucoup de mouvement, des zooms, des tas de détails rigolos ou effrayants.
Aucun risque de s'ennuyer une minute dans cette forêt ! Et l'histoire se termine bien.
Une bande dessinée à lire dès 9 ans (et à emprunter aux enfants).