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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Prénom : Frank dit Frankie. On sent déjà le mec à la franche bonhomie.
Nom : Machianno dit Machine pour sa propension et sa célérité à exécuter les contrats de son ex-employeur, la mafia. Oups, son capital sympathie vient d'en prendre un p'tit coup là.
Turbin : tient une boutique d'appâts, alimente en poiscaille les restos alentours, gère son capital immobilier entre deux sessions de surf entre potes.
Hum, quelque chose me dit que ses habitudes vont devoir très rapidement adopter une toute nouvelle orientation professionnelle, la survie en milieu pratiqué mais hostile. Car c'est bien connu, la mafia, tu l'aimes ou tu la quittes...les pieds devant !

Affranchi un jour, affranchi toujours. Rien à voir avec un quelconque slogan de la poste. Frankie va se retrouver sollicité par l'un des anciens caïds du milieu. Après avoir pesé le pour et le contre, il accepte finalement cette dernière mission. Il fonce tête baissée dans ce vilain traquenard, en réchappe miraculeusement pour être désormais voué à la clandestinité, bien décidé à faire payer au centuple les commanditaires.

Un bon Winslow, bien loin cependant des coups de griffes ravageurs de son célèbre chien.
S'il est moins punchy, ce Frankie Machine fait malgré tout valoir de très bons arguments.
Une écriture expressive et vivante bannissent tout ennui de cette chasse à l'homme où pisteurs et proies se confondent très rapidement.
Le canevas est habile, bien structuré et ne souffre d'aucune faiblesse notoire. Parfait équilibre entre le présent d'un fuyard en sursis et un passé pas si révolu qu'il se remémore entre deux rafales de calibre douze.
Une évocation de la mafia toujours aussi jubilatoire. Oubliez la version Dreamworks de Gang de Requins, bienvenue aux Studios BloodyNightmare, ne faites confiance à personne !

L'Hiver de Frankie Machine sera particulièrement long, ténébreux et funèbre mais devrait réchauffer le coeur de tous les amateurs du genre !

3,5/5
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L'hiver de Frankie Machine décrit un pan de l'histoire de la mafia via un ancien tueur.

Franck Macchianno mène une vie tranquille. Entre ses nombreuses activités professionnelles (son magasin d'appâts sur la baie de San Diego, ses services de livraison de linge et de poissons pour les restaurants du coin, ses appartements de location), son amour du surf, son ex-femme, Patty, toujours en quête d'un service, sa fille, Jill, aux études coûteuses, sa copine Donna et leur amour en pointillé, les journées de Franck passent vite. Cela n'a pas toujours été ainsi. Il y a quelques années, il était l'un des tueurs les plus redouté de la Côte Ouest, il avait gagné le surnom de Franckie Machine, en égard à son efficacité et à sa froideur. Brusquement, le passé va le rattraper. Aujourd'hui, quelqu'un veut sa mort. Qui et pourquoi ? Franckie ressort du placard…

Quand la narration, le style et la construction sont au diapason des personnages, cela donne un bon polar que l'on ne lâche plus une fois qu'on l'a entamé. C'est efficace, à la fois violent et drôle… un bon moment de lecture.

A noter qu'il a été adapté au cinema avec de Niro dans le rôle de Frankie Machine :
Lien : http://www.evene.fr/cinema/f..
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Voilà un roman au titre doublement évocateur : l'hiver de Frankie Machine renvoie à la fois à un fameux rôle au cinéma de Frank Sinatra et à la métaphore de la fin de la vie.
Qui dit Sinatra dit Italo-Américain, et qui dit Italo-Américain dit mafia.
Dans ce roman de Don Winslow, on y est en plein. Frankie Marcchianno est retiré des combines. Il cumule quatre jobs dans sa bonne vieille San Diego. Il est vendeur d'appâts sur la jetée, livreur de serviettes et linges de table pour les restaus, il fournit en poisson ces mêmes établissements et ajoute à cela un petite entreprise de location, la pire de toute selon lui.
"L'unique solution, c'est de s'en tenir à une routine stricte, ou du moins d'ssayer.
Il a bien tenté -avec un succès mitigé- d'expliquer au jeune Abe cette méthode de travail relativement simple.
- Quand on se fixe une routine, l'a-t-il sermonné, on peut toujours y déroger quand un problème se présente. Mais, si on ne s'en fixe pas, alors tout ce qui se présente devient un nouveau problème. Tu as compris ?
- Compris.
Mais Abe ne saisit pas, puisqu'il s'y refuse. Frank le sait. Lui s'y emploie religieusement."

Voilà notre Frankie Machine, ancien malfrat sur la descente, à l'hiver de sa vie, s'arrangeant pour que son ex-femme, sa copine et sa jeune femme de fille puissent vivre sans manquer de rien Or, son quotidien va changer dramatiquement au retour d'un rencard avec Donna et la Machine va devoir remettre le bleu de chauffe et se coltiner à tous ses souvenirs pour déterminer qui serait assez dingue pour lui en vouloir, et surtout pourquoi.

C'est le seul véritable écueil du roman qui se perd souvent en name-dropping infinis et on finit par mélanger tous les protagonistes. Ce qui parait clair à l'écran, chez Scorsese ou Coppola ou même dans les Soprano devient ici fastidieux tant il est compliqué de retenir les implications des uns et des autres, entre les mafias de LA, de Chicago, Cleveland, de Floride ou de San Diego. Don Winslow nous paume à cet endroit.
Dommage parce que certains passages, surtout contemporains, sont écrits dans une langue à la classe folle., claire et efficace.

Au final, on retiendra un roman inutilement verbeux par moment et sans doute trop hésitant entre ses sujets, tout le passage sur "l'écrémage" des casinos de Vegas renforçant cette idée de "trop vaste" ou "trop chargé". Il est d'ailleurs éloquent que le cinéma se soit intéressé au livre dès sa parution tant l'écriture renvoie ici aux diverses icônes cinématographiques.
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Pas mal...
Drôle dans la série du chasseur chassé !
Retraité de la mafia, ça ne vous lâche jamais en fait.
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Je vous présente Frankie Machianno, l'homme aux boulots multiples qui demandent une organisation digne du manager du mois, une ex-femme, une maîtresse, une fille prunelle de ses yeux, le voisin qu'on voudrait avoir, bref un gars bien.
Surfeur moins fringant que par le passé mais qui chevauche la vague chaque matin à Ocean Beach....
Un détail tout petit mais qui va mettre en péril le bel édifice patiemment construit, pendant quelques années le surnom de Frankie Machine lui a été donné par la Mafia, c'était y a longtemps quand il mettait la même méticulosité et la même organisation dans son boulot de tueur....
Et là aujourd'hui c'est lui la cible, il a voulu rendre service et ses anciens amis veulent sa peau. Fini la vie tranquille, Frankie va devoir retrouver ses vieux réflexes, ses armes, ses planques, mettre à l'abri la fille, l'ex-femme et la maîtresse, mettre en sommeil ses petites entreprises.

J'ai passé un bon hiver, le dosage de moments chauds est juste bon, Frankie est toujours en mouvement et pas seulement sur sa planche de surf ... Efficacité et action, un brin d'humour, un polar comme je les aime.
Lien : http://asautsetagambades.hau..
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Dans la longue liste des vieux mecs qu'il ne faut pas faire chier, il faut rajouter un nom, celui de Franckie Machianno.

Don Winslow nous livre un récit cristallin et fluide avec le gars Franck, ancien tueur de la mafia qu'on sort de sa retraite en essayant de le flinguer.
L'intrigue tient juste sur la recherche du commanditaire du contrat mais les 500 pages se parcourent goulûment jusqu'au dénouement final.

Polar rédigé sur une trame connue et ultra balisée, l'auteur nous emporte malgré tout dans des scènes réalistes et qui semblent neuves en jouant sur l'épaisseur des personnages. Roman se contentant de l'essentiel, sobre et efficace comme Franckie Machine.
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Peut-être faudrait-il lire L'hiver de Frankie Machine avec, en fonds musical, les morceaux du Vieux Sud des Californiens de Creedence Clairwater Revival. Car l'histoire, ayant pour cadre San Diego, est diablement rythmée et fleure bon l'histoire occulte des Etats-Unis. Pourtant, nul ne saurait soupçonner ce vendeur d'appâts et fournisseur en poisson des meilleurs restaurants de la ville, Frank Macchiano, issu de l'immigration italienne qui marqua si fortement la ville tout au long du 20ème siècle. Ce bon vieux Frank, surfeur amateur à ses heures perdues (et elles sont rares pour un homme si occupé à gérer ses activités professionnelles et à redevenir un bon père pour sa grande fille qui s'apprête à commencer des études de médecine), est en réalité celui que l'on connaît, dans la mafia locale, sous le surnom de Frankie Machine.

Homme de main et tueur à gages redoutable, Frank a bâti sa réputation sur des coups de main efficaces et propres qui ont largement servi les boss locaux. Il est à la retraite lorsque deux jeunes hommes, membres de la mafia, viennent le trouver pour un service. Les choses tournent mal : Frank est bientôt poursuivi par des nervis tenaces et aguerris, sans qu'il ne sache bien, au début, les raisons de cette obsession dont il est l'objet.

Peu à peu, les histoires refont surface. Elles entrecoupent la course-poursuite, dans laquelle on ne sait plus si Frank est le chat ou bien la souris. Elles rythment l'histoire et, en réalité, proposent une histoire de cette branche locale de la mafia, soumise à Los Angeles, elle-même soumise, au gré des temps, à Détroit ou Chicago. le code d'honneur, si précieux pour les familles, cache une motivation moins reluisante : l'argent. Tout est bon pour en faire : vente de drogues, clubs de strip-tease, prostitution et même cinéma porno au tournant des années 2000. le FBI, dans lequel Frank a un vieil ami, Dave Hansen, joue aussi à ce jeu interlope, achetant les informations par l'offre d'une nouvelle vie sous de nouvelles identités et sous de nouveaux cieux.

Nouveau roman sur la mafia, L'hiver de Frankie Machine rassemble les éléments pour un bon roman noir : des personnages percutants, un rythme enlevé, un cadre très local et une histoire qui s'étale, en réalité, sur plusieurs années. le style très direct de Winslow rappelle son grand romain, La griffe du chien, sans toutefois que l'histoire de Frankie Machine ne fasse preuve d'une aussi grande puissance ni d'une pareille profondeur. La narration est cependant largement maîtrisée, et la plongée dans ce San Diego, entre paradis terrestre et bouge inquiétant, salement plaisante.
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Cette plongée dans l'univers mafieux de San Diego, à travers les aventures de Frankie Machine, une sorte de surhomme à qui rien de fâcheux ne semble pouvoir arriver, est un peu trop confuse et pas assez crédible à mes yeux.
J'ai (souvent) connu Don Winslow plus inspiré et plus intéressant, et ce titre est une rare exception dans sa bibliographie par ailleurs très enthousiasmante. Je vais me contenter d'attendre le deuxième opus de la Cité en flammes.
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Un mafioso plus ou moins repenti raconte sa vie alors que son destin "d'affranchi" le rattrape. C'est bien construit, bien écrit, mais de très nombreux personnages se retrouvent mêlés dans le temps et dans l'espace. Et il n'en reste plus beaucoup à la fin...
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je ne saurais dire pourquoi mais le style un peu simpliste m'a gêné au début. Je l ai oublié en entrant dans l' histoire pas toujours facile à suivre à cause de très nombreux personnages, mais prenante qui se déroule dans le milieu d'une mfia beacoup plus prosaique que celle du "Parrain". Un bon polar
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