Le fils cadet d'un magnat du cinéma américain recrute un mari par petite annonce pour dénoncer les idées homophobes et racistes de son père, et stopper ainsi ses ambitions politiques. Celui-ci supporte déjà difficilement que l'un de ses fils soit gay et il l'a menacé de le renier s'il se mariait....
Ok, sur le papier, c'est du déjà vu, c'est du cliché, principalement dans les romances MF d'ailleurs, où le playboy richissime s'achète une jeune innocente dans un but plus ou moins louable... mais j'avoue que j'ai été embarquée et que ça a marché pour moi.
Tout d'abord, les deux hommes sont vraiment très touchants et attachants. Jesse, petit garçon riche, dont nous découvrons petit à petit combien son père est cruel et manipulateur... cette famille Ambrose est vraiment gangrénée par l'esprit malfaisant du patriarche tout puissant. Et on ne peut que comprendre la croisade entreprise par le jeune homme pour faire tomber le magnat hollywoodien, même si les moments où il se lamente sur ses non-relations avec son père sont parfois un poil longuettes et redondantes...
Hayden est un rayon de soleil, équilibré et bien dans ses baskets. Avec ses deux colocataires, ils ont des fins de mois qui commencent le 5 et chaque jour est une bataille, mais ils sont unis comme les doigts de la main et il vient d'une famille aimante et soudée (sauf une brouille avec son jumeau dont je n'ai pas saisi tous les tenants et aboutissants). Quand il voit passer l'annonce, il répond, tout en étant persuadé que c'est soit une blague, soit une annonce passée par un "prince nigérian, clown tueur en série et amateur de porno".
Mais non, l'homme est sublime et nonobstant le chèque avec un montant dont il n'aurait jamais osé rêver, la cause est juste et le touche.
Tout est en place, la partie peut commencer. La cohabitation se passe plutôt bien, les deux hommes s'entendent plutôt bien, la présentation à la famille Ambrose est à la hauteur des personnages, la famille de Hayden ayant été mise au courant de la supercherie, contre accord de confidentialité... Jesse et Hayden se rapprochent, se confient l'un à l'autre, apprennent à vivre ensemble, Jesse apprend la franchise et l'honnêteté et Hayden apprend à vivre sans compter chaque jour, tout en restant raisonnable : il refuse la voiture de luxe que veut lui offrir son fiancé pour s'acheter une petite voiture d'occasion avec le premier chèque de Jesse...
Mais tout bascule après le mariage, quand les deux hommes se retrouvent en lune de miel sur un paquebot de luxe... après tout, ils sont adules, consentants, et mariés... mais Hayden est perdu quand il voit le virement de Jesse sur son compte bancaire, et il a l'impression de se prostituer... Les deux hommes décident alors de revenir à leur relation initiale, platonique, tant que le but n'est pas atteint : après tout, le patriarche n'a toujours pas mis sa menace à exécution. Mais c'est difficile quand les sentiments entrent en jeu de continuer à feindre ... et quand le père de Jesse tente un coup de poker pour gagner, Hayden va devoir faire un choix...
Je n'accroche pas à tout ce que propose l'auteur, plutôt prolifique, mais j'ai passé un joli moment avec Jesse et Hayden et je suis vraiment ravie de ma lecture.
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— Seigneur ! soupirai-je en laissant tomber le classeur sur une pile de ses congénères qui attendaient sur le comptoir. Je n’ai pas fait autant de préparatifs la première fois où j’ai été passif.
Jesse s’étrangla sur son café.
— Désolé, dis-je.
— Non, tu ne l’es pas du tout, fit-il remarquer en toussant.
— Tu as raison.
Je réprimai un sourire. En quelque sorte.
— Ça va ?
Il m’adressa un doigt d’honneur, alors je pris ça pour un oui.
— Je n’ai pas envie de toi pour me distraire. Tu me distrais parce que j’ai envie de toi, susurra-t-il en s’approchant toujours plus près.
Vas-y, bébé. Je caressai sa joue, évitant
soigneusement le bleu. Tu peux pleurer, tu
peux me baiser, tu peux pleurer pendant
que tu me baises - je suis là, quoi que tu
aies besoin.
S'il y avait bien un endroit au monde où je
n'aurais jamais pensé trouver l'amour,
c'était par le biais d'une annonce cherchant
un mari à louer.
C’était une chose de mentir au monde entier en disant que je t’aimais. Je ne supportais pas l’idée de dire que je ne t’aimais pas.