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Citations sur Les Guérillères (35)

« Elles disent qu’elles appréhendent leurs corps dans leur totalité.Elles disent qu’elles ne privilégient pas telle de ses parties sous prétexte qu’elle a été jadis l’objet d’un interdit. Elles disent qu’elles ne veulent pas être prisonnières de leur propre idéologie".
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« On voit qu’elles ont entre les mains des petits livres dont elles disent que ce sont des féminaires ».
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« Elles affirment triomphant que tout geste est renversement ».
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Elles disent, je serai l'Attila de ces féroces despotes, causes de nos pleurs et de nos souffrances. Elles disent, et quand par bonheur toutes voudront se rallier à moi, chacune sera Néron également et mettra le feu dans Rome. Elles disent, guerre, à moi. Elles disent, guerre, en avant. Elles disent qu'une fois qu'elles auront les armes à la main elles ne les abandonneront pas. Elles disent qu'elles secoueront le monde comme la foudre et le tonnerre.
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Elles disent, malédiction, c'est par la ruse qu'il t'a chassée du paradis de la terre, en rampant il s'est insinué auprès de toi, il t'a dérobé la passion de connaître dont il t'a écrit qu'elle a les ailes de l'aigle les yeux de la chouette les pieds du dragon. Il t'a fait esclave par la ruse, toi qui as été grande forte vaillante. [...] Il a inventé ton histoire. Mais le temps vient où tu écrases le serpent sous ton pied, le temps vient où tu peux crier, dressée, pleine d'ardeur et de courage, le paradis est à l'ombre des épées.
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Elles disent, esclave tu l'es vraiment si jamais il en fut. Ils ont fait de ce qui les différencie de toi le signe de la domination et de la possession. Elles disent, tu ne seras jamais trop nombreuse pour cracher sur le phallus, tu ne seras jamais trop déterminée pour cesser de parler leur langage, pour brûler leur monnaie d'échange leurs effigies leurs oeuvres d'art leurs symboles.
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Elles disent, ils t'ont tenue à distance, ils t'ont maintenue, ils t'ont érigée, constituée dans une différence essentielle. Elles disent, ils t'ont, telle quelle, adorée à l'égal d'une déesse, ou bien ils t'ont brûlée sur leurs bûchers, ou bien ils t'ont reléguée à leur service dans leurs arrière-cours. Elles disent, ce faisant, ils t'ont toujours dans leurs discours traînée dans la boue.
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Elles parlent ensemble du danger qu'elles ont été pour le pouvoir, elles racontent comment on les a brûlées sur des bûchers pour les empêcher à l'avenir de s'assembler. Elles ont pu commander aux tempêtes, faire sombrer des flottes, défaire des armées. Elles ont été maîtresses des poisons des vents des volontés. [...] Leur puissance conjuguée a menacé les hiérarchies les systèmes de gouvernement les autorités. Leur savoir a rivalisé avec succès avec le savoir officiel auquel elles n'ont pas eu accès, il l'a mis au défi, il l'a pris en défaut, il l'a menacé, il l'a fait paraître inefficace. Aucune police n'a été trop puissante pour les traquer, aucune délation trop opportuniste, aucun supplice trop brutal, aucune armée n'a paru trop disproportionnée en force pour s'attaquer à elles une par une et les détruire.
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Elsa Brauer dit quelque chose comme, il y a eu un temps où tu n'as pas été esclave, souviens-toi. Tu t'en vas seule, pleine de rire, tu te baignes le ventre nu. Tu dis que tu en as perdu la mémoire, souviens-toi. Les roses sauvages fleurissent dans les bois. Ta main se déchire aux buissons pour cueillir les mûres et les framboises dont tu te rafraîchis. Tu cours pour attraper les jeunes lièvres que tu écorches aux pierres des rochers pour les dépecer et les manger tout chauds et sanglants. Tu sais comment ne pas rencontrer un ours sur les pistes. Tu connais la peur l'hiver quand tu entends les loups se réunir. Mais tu peux rester assise pendant des heures sur le sommet des arbres pour attendre le matin. Tu dis qu'il n'y a pas de mots pour décrire ce temps, tu dis qu'il n'existe pas. Mais souviens-toi. Fais un effort pour te souvenir. Ou, à défaut, invente.
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L'histoire que raconte Emily Norton se passe dans un temps où tous les détails d'une naissance sont réglés comme dans un cérémonial. Quand l'enfant est né, la sage-femme se met à pousser des cris à la façon de celles qui combattent à la guerre. Cela veut dire que la mère a vaincu en guerrière et qu'elle a capturé un enfant. Elles regardent par-dessus l'épaule d'Emily Norton les effigies des femmes bouches grandes ouvertes, hurlantes, accroupies, la tête de l'enfant entre leurs cuisses.
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