AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782707332530
188 pages
Editions de Minuit (01/08/1973)

Note moyenne : /5 (sur 0 notes)
Résumé :

La poitrine, les seins, les omoplates, les fesses, les coudes, les jambes, les orteils, les pieds, les talons, les reins, la nuque, la gorge, la tête, les chevilles, les aines, la langue, l'occiput, l'échine, les flancs, le nombril, le pubis, le corps lesbien.

Que lire après Le corps lesbienVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
Lecture commencée mais pas achevée, pour la première fois, il y a quelques années. Alors « bébé lesbien », je n'avais pas la maturité suffisante pour saisir à quel point ce texte est révolutionnaire.

Lecture cette fois-ci achevée et avec immense plaisir. La réinvention lesbienne de la langue écrite alliée à un tel érotisme, c'est fou. Fou de grandeur, de beauté, de poésie, de conséquences.

Après avoir lu Wittig, je n'arrive plus à voir les textes littéraires qui abordent le romantisme et/ou la sexualité que sous deux prismes : soit j'y vois des schémas wittigiens inspirés de ce sublime Corps Lesbien, soit des schémas hétérosexuels ô combien soporifiques et envieux des amours lesbiennes.

Bravo Monique pour les travaux. Je pense que c'est un livre auquel je reviendrai beaucoup au cours de ma vie. Très hâte de lire ses autres pépites.
Commenter  J’apprécie          00
L'écriture de Wittig est excellente, redoutable, très visuelle. Les scènes qu'elle décrit sont gores, tristes, terrifiantes. Je ne donne pas de note car je n'ai pas réussi à finir le livre, mais j'ai apprécié les quelques mythes, repris ou non, que j'ai pu lire.
Commenter  J’apprécie          80
J/e aime tu. Physiquement et intensément. Ce livre n'est ni un roman, ni un essai. Ce livre est la description d'un amour physique en épisodes ou de plusieurs relations sexuelles entre deux femmes. Elles sont supposées par le titre. Elles n'ont ni prénom ni caractéristiques précises. Ce récit est entrecoupé d'une liste continue de vocabulaire sur le corps lesbien. Les mots se suivent sans ponctuation, dans une police taillée comme un titre. La chaîne de récit et celle des mots se croisent.

J'ai ouvert ce livre à la faveur de la réédition du livre de Monique Wittig et son retour sur le devant de la scène. Ce texte n'a pas d'introduction particulière. J'y ai plongé et vite perdu mes repères. Il y a bien entendu le « j/e » continuellement découpé qui a raisonné avec un thème important aujourd'hui, la perte d'identité. Cette coupe étonne, amplifié par la faible ponctuation. Les phrases se suivent vite, augmentant l'intensité sexuelle qui lie les personnages.

Pour deux raisons, le sujet est inédit et la forme radicale. Pour apprivoiser ce texte, je me suis laissé bercé par la musique de l'écriture. le j/e et le tu me sont devenus familières et le rapport entre elles m'a ému, surpris, ébloui et terrifié. le désir s'exprime dans toutes ses nuances. Juste entrecoupés de sauts de lignes, les paragraphes semblent se répondre et s'interrompre. Comme le dit le poème de Verlaine, ces deux femmes ne sont ni tout à fait les mêmes, ni tout à fait des autres. Elles s'aiment et se comprennent. Elles sont connectées. le temps d'immersion dans les pages de ce livre sont étourdissantes.

La postface de l'autrice apporte des clés. Elle dévoile les coulisses de sa création et de son laboratoire. Ses intentions sont définies très clairement et la pensée qui l'anime veut trouver une forme adaptée, assez forte pour la porter. Ces quelques pages rappellent également la volonté artistique et puissante du geste, du découpage et du montage textuel.

Lien : https://tourneurdepages.word..
Commenter  J’apprécie          20
Un chant d'amour bègue au corps lesbien pétri et léché en toutes ses parties disloquées qui semblent s'assembler et se recomposer en un tout adoré par un désir aveugle, omnipotent et dirigé hors de toute autre chose qui trouve d'ordinaire à le déranger.
Commenter  J’apprécie          60
Un texte extraordinaire où l'auteure ouvre le corps, en dit tous les états, le regardant, ne le représentant jamais. Tout se passe comme si Wittig ouvre si grand le corps qu'elle le rend impénétrable. C'est peut-être ça un corps lesbien, un corps amplifié, un corps sans profondeur, comme ce unique poil qui finit par faire de l'amante une louve (p. 14-15).
Commenter  J’apprécie          40


critiques presse (3)
LesInrocks
19 janvier 2023
Minuit publie en poche “Le Corps lesbien”, tout juste 50 ans après sa parution initiale, alors que l’œuvre de Monique Wittig connaît un vif regain d’intérêt. Un texte poétique et expérimental, où l’autrice de “L’Opoponax” continue de jouer avec les pronoms et la syntaxe.
Lire la critique sur le site : LesInrocks
Culturebox
09 janvier 2023
L'écrivaine et théoricienne Monique Wittig qui prônait la disparition du masculin et du féminin, largement ignorée en France, sort de l'ombre à la faveur de la publication d'une biographie et de la réédition de son essai "Le Corps lesbien".
Lire la critique sur le site : Culturebox
Telerama
04 janvier 2023
Les 50 ans, aussi, de la parution de son roman Le Corps lesbien, réédité aujourd’hui en poche par les Éditions de Minuit, doté d’une postface inédite de l’autrice.
Lire la critique sur le site : Telerama
Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Pourquoi folle exécrable m/a très chérie t'es-tu faite pierre alors que j/e taime si tendrement ? Tes cheveux châtains ont la raideur des fils de plomb, tes yeux marron sont les boules de verre d'une statue, à vouloir te faire revivre j/e m/e cogne la tête contre tes seins durs, le sang ne coule pas dans tes veines, l'air ne passe pas dans tes poumons, la bile, la lymphe la moelle les os les circuits nerveux tout est arrêté, ta vulve très douce à tenir dans m/es mains ne bat plus, tes nymphes sont rigides, ton
clitoris est un noyau dur, les parois de ton vagin sont jointes et scellées.
p. 24
Commenter  J’apprécie          20

Videos de Monique Wittig (13) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Monique Wittig
Marie Darrieussecq Fabriquer une femme - éditions P.O.L : où Marie Darrieussecq tente de dire comment et de quoi est composé son nouveau livre "Fabriquer une femme" et où il est question notamment de Solange et de Rose, de "Clèves "et de "Il faut beaucoup aimer les hommes", de la différence entre fabriquer et devenir, de l'hétérosexualité qui rate, et des boîtes gays de Bordeaux, de Jacques Lacan et de Monique Wittig, de Kate Moss et de David Bowie, de "La mer à l'envers" et de "Truismes, à l'occasion de la parution de "Fabriquer une femme" en janvier 2024 aux éditions P.O.L, à Paris le 19 décembre 2023.
+ Lire la suite
autres livres classés : LesbiennesVoir plus
Les plus populaires : Littérature française Voir plus


Lecteurs (243) Voir plus



Quiz Voir plus

Les emmerdeuses de la littérature

Les femmes écrivains ont souvent rencontré l'hostilité de leurs confrères. Mais il y a une exception parmi eux, un homme qui les a défendues, lequel?

Houellebecq
Flaubert
Edmond de Goncourt
Maupassant
Eric Zemmour

10 questions
563 lecteurs ont répondu
Thèmes : écriture , féminisme , luttes politiquesCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..