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3,6

sur 326 notes

Critiques filtrées sur 2 étoiles  
Après New York et son bûcher des vanités, Tom Wolfe croque à belles dents Miami, cette ville bouillonnante si particulière car dominée par une population émigrée.

Voici l'agent Nestor Camacho, fils d'immigré cubain fier d'avoir intégré une des unités d'élite de la police de Miami, la patrouille maritime. Appelé sur un sauvetage – un homme, probablement un clandestin, s'est réfugié au sommet du mat d'un voilier à 25 mètres de hauteur et refuse de descendre –, il devient du jour au lendemain un héros pour les uns, un traître pour les autres (sa famille et les siens). C'est le début, pour le jeune Nestor, d'un long chemin de croix où se croiseront (et s'entrechoqueront) son ex-petite amie latina, infirmière embauchée comme assistante très personnelle d'un médecin spécialisé dans le traitement des addictions pornographiques, un jeune journaliste Wasp à la timidité maladive persuadé d'avoir découvert l'affaire de sa vie, un chef de la police représentant bien malgré lui la portion communautaire afro-américaine d'une population au bord de l'implosion, d'étranges Russes aux activités pour le moins étonnantes, un professeur soucieux de gommer ses origines haïtiennes, un rédacteur de journal Anglo nostalgique des charmes de la grande bourgeoisie blanche… Et tout ce petit monde se retrouve ballotté d'un retournement à l'autre dans une succession de scènes qui nous mèneront des arcanes gratinés du monde de l'art contemporain aux orgies débridées de la haute société, en passant par les maisons de retraite et les cabanes à crack.

Le contenu de ce foisonnant Bloody Miami est explosif. Tout un chacun en prend pour son grade, par un Tom Wolfe qui, malgré ses 82 ans, garde son sens de l'observation de la société américaine et de ses travers. Avec un regard toujours aussi acéré, il met au jour l'âme de Miami, révélant, entre autres, les tensions latentes entre les différentes communautés (notamment entre Cubains et Noirs américains) et au sein des mêmes communautés. Et tout cela est très drôle mais… Tom Wolfe en fait trop. Alors il y a des longueurs, des répétitions, des descriptions superfétatoires sans parler du style qui multiplie les ellipses , les points d'exclamation, de suspension, les italiques, les capitales, les onomatopées invraisemblables. Ce qui devient exaspérant car tout ceci court sur plus de 600 pages. Long, c'est bien trop long ! Dommage ! de bons moments de lecture pourtant mais on est loin du bûcher des vanités…
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Trop c'est trop ! malgré tous les aspects intéressants de ce livre je l'ai abandonné après 150 pages... peut-être en effet faut-il le lire en V.O., ce dont je ne suis pas capable... ou attendre qu'un metteur en scène de talent s'en empare ? et d'ici là beaucoup d'autres livres m'auront fait oublier celui-ci. C'est bien dommage car il ne m'anque pas d'aspects fort intéressants. Bon courage à celles et ceux qui vont s'y risquer ! ;-)
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Tom Wolfe, ... pas n'importe qui donc.
Mais qu'est-ce que c'était pénible à lire! Je me suis fatiguée à lire ce livre. Qu'il soit épais, cela ne m'a jamais rebuté, mais se perdre dans des détails, des figures de styles qui n'apportent rien...

Après 200 pages, rien ou presque, on y détaille trop, l'ambiance est à ce point précise que m'y suis ennuyée. On avance à pas de souris. Peut-être plus utile pour un scénario de film, ce livre m'a déprimé. Il a titillé ma curiosité mais ses lenteurs sont déprimantes.

Dommage, sûrement un beau bouquin mais 'trop' est néfaste.
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Une immense déception... j'attendais "le prochain Tom Wolfe" depuis des années, ayant adoré les trois romans précédents, et le sujet était si vaste et si sensible comme dans l'ensemble de son oeuvre que je me faisais une joie de retrouver cet auteur. Sur le fond, j'aurai appris quelques infos sur le Miami actuel et la situation délicate de cette ville dépassée par son cosmopolitisme, et j'ai eu pas mal de sympathie pour Camacho et Magdalena. Sur la forme, c'est nul. On dirait un mauvais imitateur de Wolfe, ça se veut moderne et ce n'est qu'agaçant et laborieux, ça se veut expérimental et provocateur et c'est juste d'une vulgarité inutile et lourde. Le peu d'intérêt qu'on pouvait y trouver du point de vue narratif est jeté aux orties par le choix de ne tout simplement pas finir le livre, au point que j'ai dû vérifier qu'il ne me manquait pas un ou deux chapitres! Aucune des intrigues initiées n'est menée à son terme, bref ce roman me fait penser à ces oeuvres de commandes qu'on écrit en s'auto-caricaturant quand l'envie n'y est pas pour "sortir quelque chose". Très, très déçue.
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Après un chef d'oeuvre, le Bûcher des vanités (1987), et quelques bons livres, sur les cosmonautes (L'étoffe des héros), les hommes d'affaires d'Atlanta (Un homme, un vrai) ou les étudiants alcooliques des grandes Universités (Moi, Charlotte Simmons), Tom Wolfe livre un portrait de Miami, cette métropole tropicale étouffante dont nous connaissons les gratte-ciel par la série Les experts et les alléchantes annonces immobilières.
Il le fait a travers quelques personnages hauts en couleur, un couple de jeunes Cubains, Nestor et Magdalena, beaux, sportifs, intelligents, mais rendus naïfs par leur défaut de culture générale, un psychiatre mondain, un professeur franco-haïtien tirant le diable par la queue, un gourou de la Finance atteint de maladies sexuelles, un inquiétant oligarque russe amateur de peinture contemporaine.

D'où vient que l'on a du mal à entrer et à rester dans le roman ?

Est-ce l'écriture bizarre, pleine d'onomatopées ( Wwwwwwaaaaaooooohhhhh), ou de signaux de ponctuation signifiant que la phrase n'est pas prononcée ? C'est une pratique très agaçante et qui n'apporte pas grand chose.
Est-ce la relative pauvreté des traits de caractère, oū dominent la caricature et le portrait-charge ?

Est-ce la maigreur de l'histoire principale, qui d'ailleurs fait un mauvais sort à l'art moderne ? Malgré les références à Zola, on se demande souvent quand ça va démarrer, et où il veut en venir.

Back to blood déçoit les fidèles de Tom Wolfe, mais ça ne l'empêche pas de commencer une brillante carrière dans les gares françaises, sous le titre stupide de " Bloody Miami".
Lien : http://www.bigmammy.fr/archi..
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Qu'on est loin, très loin, de l'excellent Bûcher des vanités !
On a l'impression que Tom Wolfe s'est contenté, pour ce dernier roman, de capitaliser sur son sujet favori, l'Amérique et ses travers, et de surfer sur la vague de sa réputation. La trame du récit, le décor, l'étude des personnages, tout fait penser au traitement d'un épisode d'une série télé américaine grand public, produit à la chaîne, sans génie aucun, ni talent particulier.
Dommage, car il y avait de quoi faire beaucoup mieux: l'immigration cubaine, le Art Basel Miami, le marché de l'art, sont des sujets dont le grand Tom Wolfe de l'époque du bûcher aurait tiré beaucoup plus qu'une simple caricature sans nuance.
Quant au recours jusqu'à l'excès aux onomatopées, signes de ponctuation, et autres bruitages de vagues, on touche là au degré zéro du style.
"Bloody Miami" (rien que ce titre de l'édition française, déjà.....!) ou le "deux flics à Miami" de Tom Wolfe...
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