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3,6

sur 327 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Et si je commençais par une bière, pour détendre l'atmosphère, faire entrer le soleil dans mon verre. le soleil de la Floride se mélange au sang cubain, vision de pamplemousse rose et culs des cubaines. Sueur ! Caramba, un Cuba Libre, por favor ! Parce que le voyage pour Miami ne sera pas de tout repos, parce que la plume de Tom Wolfe m'a encore ébloui, parce que mon coeur ne se remet pas de tous ces battements et de tous ces culs devant moi. Parce que Miami, c'est le paradis du string. Et qu'il me faut bien plusieurs bières pour étancher ma soif de ces nombreuses paires de fesses bien arrondies qui défilent tout au long des pages, un bout de ficelle dans la raie.

Les lumières clignotent dans le bar, sur le pont des navires, dans le ciel étoilé, dans ma tête. Des pétasses, des nichons, des culs, que demander de plus à un tel bouquin. Parce que le cul des latinas… ça reste des beaux culs enveloppés dans un micro micro short ou un simple bout de ficelle qu'on écarterait bien facilement pour s'ouvrir le passage. Tiens, rien que d'y penser, ça me fait frétiller mon majeur. D'ailleurs, tu penses certainement que je ne pense qu'à ça… Peut-être après tout, mais je ne peux lire un tel roman sans ces images-là où les postérieurs arrondis bronzent sous le soleil exactement, avant de se voir pénétrer par une horde de bites jeunes et fougueuses. Ah, le vieux Tom, et ses quatre-vingt balais, a une écriture bien portée sur le sexe sans sentiment.

Il y a une certaine rage dans cette histoire, totalement démesurée, cynique à outrance même, irrévérencieuse par sa folie sexuelle et ses culs qui se dandinent sous mon regard à peine lubrique. L'histoire entre Cuba et l'Amérique, la condition des réfugiés cubains, la haine anti-hispanique, la haine anti-noire, la haine anti-blanche (quoique, pas sûr qu'il reste des blancs à Miami, à part ceux qui font des fils à papa partouzeurs sur le pont des yachts à papa). Bref, il y a tout pour me plaire dans ce nouveau Tom Wolfe, l'histoire de l'Amérique, et une multitude de strings, de culs, de Bam, de Schlang, le beat de l'amour et de la passion latine. Pauvre Amérique… Jouissif, des bites dans des culs. Jubilatoire, des bites entre des nichons. Explosif, des culs, des culs, des cubains, des cubaines, des coups bas.
Lien : http://memoiresdebison.blogs..
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Après nous avoir trimbalé dans un vieux bus conduit par un des personnages de sur la route, nous avoir fait survoler la Terre et envoyé la tête dans les étoiles, nous avoir fait découvrir la bourgeoisie d'Atlanta, le monde impitoyable de New- York, celui des universités américaines, sans compter les essais , voilà que le Dandy nous entraîne à la découverte de Miami Beach.

Un seul reproche Tom Wolfe écrit trop peu, le dernier était sorti en 2004, si l'on met de côté son essai sur le mouvement bahaus.

La voilà sa nouvelle héroïne après Charlotte, elle s'appelle Miami.

Nouvelle destination, à l'égal de ce que fût Los Angeles à une époque, à la mode et creuset où se rencontre moult générations, ethnies et classes sociales.

Ici l'intrigue ne revêt quasiment aucun intérêt bien qu'elle soit très sympa, ce qui fait le sel de ce roman, ce sont les galeries de personnages, le rendu des dialogues, le situations iconoclastes, on visite les bas-fonds, les restaurants huppés, les clubs de striptease, une rédaction de journal, un penthouse gigantesque, la mairie typique de Miami, vestige de la Pan-am, des accros à la pornographie, des psychiatres...

On pourrait reprocher à Wolfe d'être dans le cliché, mais à mon sens il ne fait que retranscrire les schémas véhiculés, les latinos sont des J.lo, les russes ressemblent à Poutine, etc..., mais ce n'est pas rédhibitoire

Tom Wolfe a fondé le Nouveau journalisme, plus de 40 ans après, il se bonifie et a toujours l'art de traquer le Détail qui sera toujours plus éloquent que l'accumulation de chiffres sans mise en perspective.
Le Dandy a l'âge de ses artères, et comble de bonheur, ce n'est pas devenu un cliché aigri et réac, il conserve un sens de l'observation intact et un humour que les anglais ne renierait pas.

Donc si vous n'avez jamais lu de Tom Wolfe, vous pouvez commencer par son dernier qui est révélateur de son style, si vous êtes fan de lui, vous pouvez y aller les yeux fermés, c'est toujours aussi bon, je me suis retenu de ne pas mettre plein d'autres citations, tellement il y en a de géniales.



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« Balzac sous amphétamines !» Tom Wolfe poursuit sa propre Comédie Humaine à Miami. Après le golden boy new-yorkais, le promoteur d'Atlanta, voici le petit flic de Miami.
Nestor Camacho est un bon gars, cubain de seconde génération (il faut dire Américain d'origine cubaine), parfaitement intégré, même s'il se sent parfois ostracisé par ses collègues Blancs (à Miami, on dit Americanos) lorsqu'ils le traitent, lui et les siens, de « Canadiens ». Il frime un peu, du haut de son mètre soixante-dix, sous son crâne rasé, derrière ses lunettes de soleil, au-dessus de son cou de taureau, dans son T-shirt une taille trop petit, prêt à exploser sous la pression de « formations massives et lisses, de vrais Gibraltar, trapèzes, deltoïdes, dorsaux, pectoraux, biceps, triceps, obliques, abdos, fessiers, quadriceps d'acier » forgés en « grimpant à la corde de huit mètres sans les jambes ! . le meilleur moyen de faire craquer toutes les jebitas dans la rue. C'était exactement comme ça qu'il avait fait la connaissance de Magdalena! » Ah, Magdalena…
Reprenons ! Nestor est vraiment un bon gars, bon fils, bon petit-fils (il habite encore chez ses parents et grands-parents parce que la paye n'est pas épaisse et parce que la famille, c'est sacré), bon…, enfin, voyez … avec Magdalena (« une nana plus canon, plus vive, plus brillante que… que… qu'une vedette de la télé »), bon flic de la Patrouille Maritime, courageux, ambitieux, obéissant et efficace ! Quand l'occasion se présente, Nestor ne recule pas, Nestor fonce, Nestor réussit, Nestor devient un héros avec sa photo à la une de la presse. Il savoure et va pouvoir retrouver Magdalena « qu'il n'avait pas tenue comme ça depuis presque deux semaines. Quand ce n'était pas ses horaires de travail à lui, c'étaient les siens à elle. Il n'aurait jamais cru que les infirmières en psychiatrie avaient des journées de travail aussi longues » Mais Nestor comprend les choses, décide et agit : « J'y ai pensé toute la journée. Tu sais bien, on dit toujours « Ce n'est pas le bon moment », on dit ça, hein ? Eh bien, Manena, je te le jure, je sais que ça y est ! C'est le bon moment ! Ce moment-ci !... Manena… marions-nous, maintenant, tout de suite ! » … Pendant un instant, Magdalena se contenta de le dévisager… d'un regard vide. Elle finit par murmurer « Ce n'est pas si simple, Nestor. Pas si simple ? » Il lui adressa son sourire le plus doux, le plus amoureux… Elle ne le regardait pas quand elle dit « Nous ne pouvons pas penser qu'à nous. _ Tu veux parler de nos parents ? Ils ne vont pas tomber des nues, tu sais. Ca fait trois ans qu'on est ensemble… » Cette fois, Magdalena le regarda dans les yeux. « Il n'y a pas qu'eux… Je vois quelqu'un d'autre… aussi ».
Aie, aie, aie ! Pauvre Nestor !
Ca ne fait que commencer, les ennuis vont s'enchainer, s'acharner sur le sympathique mais malheureux Nestor. Tom Wolfe le jette en pâture un peu partout dans un Miami qui ne manque pas de chausse-trappes, tandis que Magdalena poursuit son ascension sociale à marche forcée, « assise à ça d'un homme trop chic, trop beau gosse, trop riche, trop célèbre pour avoir pu lui téléphoner et l'inviter à sortir avec lui – et pourtant, il l'avait fait ! Lui, l'oligarque russe qui avait fait don de tableaux à soixante-dix millions de dollars au Musée des beaux-arts de Miami. » le rêve américain, non ?
Dangereux dealers de crack, petits caïds haïtiens, escrocs, faussaires et hommes de main russes, psychiatre fou, milliardaires vulgaires, jusqu'au maire prêt à tout pour « apaiser les communautés », vont rivaliser d'énergie pour causer tous les ennuis qu'ils peuvent à ce petit gars qui essaye juste de bien faire. Paradoxalement, et une fois n'est pas coutume chez Tom Wolfe habituel pourfendeur de la presse manipulatrice, le héros déchu trouvera un peu d'aide auprès d'un Rouletabille débutant, Tintin au visage pâle mais déterminé, lui-même en but aux tentatives d'étouffement de son rédacteur en chef.
Wolfe découpe au scalpel les dérives de la société américaine (ségrégations racistes assumées des différentes communautés entre elles, disparition de la notion de bien commun, appétits féroces pour l'argent, les drogues, le sexe, le pouvoir et les passe-droits), dans un roman épais mais fluide comme le polar qu'il est, très enlevé avec des scènes très cinématographiques et un humour toujours en arrière-plan. On ne s'ennuie jamais avec Tom Wolfe et comme le dit un des personnages clés de l'intrigue : « C'est un plaisir de vous retrouver, Camacho ».
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Foisonnant, à la fois thriller et roman sociologique, Tom Wolfe nous offre un instantané de la ville de Miami au XXIe siècle : ses quartiers typés (Little Havana, Hialeah, Hallandale, Sunny Isles, Miami Beach, Overtown), ses habitants, rupins et paumés et sa Lampe Chauffante, toujours ardente et présente, quel que soit le mois de l'année. L'important clivage des classes est au coeur de ce roman, parfaitement dirigé par son auteur qui, grâce à son écriture cinématographique, nous fait tout un cinéma. J'ai apprécié d'autant plus la vision de Wolfe car mes visites à Miami, datant déjà de quelques années, m'avaient tout de même permis de percevoir les inégalités sociales et la renonciation des autorités municipales à l'égard des résidents de certains secteurs de la ville, abandonnés aux mains des voyous et des gangs de rue. Un grand roman sur une ville représentant le symbole parfait du melting-pot.
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J'ai été attiré par la couverture, cela arrive parfois. En passant devant les librairies, le jaune et le bleu et la promesse d'un long voyage vu le pavé.
Il y a des achats impulsifs que l'on regrette et d'autres qui nous pousseront à suivre à nouveau notre intuition. Indéniablement Bloody Miami fait parti de la seconde catégorie.
Bloody Miami, c'est un plongée dans l'enfer d'une métropole américaine où les héros se cherchent, cherchent aussi une identité dans une ville dominée par les cubains.
On y croise divers personnages , de Nestor, policier Cubain, rejeté par sa communauté à Koroliov, un oligarque russe . Ces "héros" se croisent et leur destin se joue sous fond d'Amérique corrompue, extrême dans sa richesse ou sa pauvreté, stigmatisée dans sa gestion de l'urbanisme , dans sa quête de starisation, pourrie par le fric et la drogue..
Bloody Miami n'aurait pas pu se passer ailleurs qu'à Miami, ville cosmopolite mais singulière aux USA de part le poids , quantitatif mais également qualitatif de la communauté cubaine.
C'est un véritable tour de force que ce livre, certes avec quelques longueurs mais surtout avec beaucoup de haine, de rancoeur, de dégout, d'amour...
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Zola moderne, Tom Wolfe nous livre une plongée violente dans un Miami, ville monde et communautaire.
Parfois obscène, toujours juste, l'auteur livre un ouvrage brillant sur une ville post moderne qui préfigure, malgré ses spécificités, les villes de demain.
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Un roman entraînant, très journalistique dont l'auteur utilise un langage familier, populaire, parfois vulgaire qui donne un style puissant, dont Tom Wolfe n'avale pas ses mots.
J'ai beaucoup aimé son style d'écriture, surtout la façon d'écrire des mots en langues étrangères pour renforcer le multiculturalisme dont Miami est constitué, " Cette ville est tellement fragmenté en nationalités, en races et en ethniques" (p.454). On remarque aussi que l'utilisation de l'espagnol accentue davantage le fait que Miami est un Etat des Etats-Unis le plus hispanophone, qui rassemble toute l'Amérique Latine, et où l'espagnol est la langue dominante. J'ai vécu cette expérience lors de mon court séjour miamien où je parlais majoritairement l'espagnol au lieu de l'anglais.
Ainsi, aussi, on apprend de nombreuses choses au sujet de l'espagnol cubain, de l'Amérique Latine en général qui nous permettent d'observer le grand travail de recherche de la part de l'écrivain, pas seulement journalistique, mais aussi social et même ethnique. Il a étudié différentes communautés à Miami, leurs nationalités, leurs vies sociales et parfois même au niveau géopolitique.
Dans le livre, le policier Nestor Camacho me fait penser au policier Pena dans la série télévisée Narcos. La même personnalité, le même travail, je l'identifie très bien.
Ensuite, j'étais choquée et à la même fois j'ai apprécié la métaphore que l'auteur décrit sur le sexe en comparant avec une course de chevaux (p.726).
Par contre, j'ai moins apprécié la chute à la fin. Je m'attendais à une autre fin. Cette dernière donne l'impression que le livre n'est pas encore fini ou qu'il y a une suite, genre tel un tome ou une saga.
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ça y est! On le tient! LE grand roman américain, celui que Frentzen, Auster, deLillo ou Roth ne sont pas parvenus à écrire ce dernières années. le roman tant attendu qui dresse un portrait de l'utopie américaine sous forme d'échec. Mais est-on vraiment en Amérique? Quand on sort de Bloody Miami, on dit: Bienvenue en Amérique. Tout est dit. La ville est la seule au monde où plus de 50% de la population est constituée d'émigrés fraîchement débarqués. Attention, l'auteur ne juge pas: il observe l'échec du melting pot à la sauce Florida, ce curieux mélnge où, pour des questions politiques, les Cubains sont les rois de la ville, les Afro-Américains jouent le rôle des méchants, les WASP sont aux abonnés absents, remplacés par des oligarques russes d'une brutalité et d'une vulgarité extrême. Un vrai roman, avec un héros (un flic cubain bourré de réussite et victime collatérale de la politique de discrimination positive), une intrigue, du fric, du sexe de mauvais goût (à Miami le sexe a toujours mauvais goût, puisque tout est de mauvais goût), un journaliste observateur, un langage nouveau (onomatopées, mots inventés, verbalisation dans un mélange très réussi). Ce bouquin est génial. C'est le premier grand livre contre les préjugés de toutes sortes. J'avais peur qu'il possède des relents de racisme. C'est tout le contraire: En observant les races, l'auteur fait un travail identique à celui de Levy-Strauss: il pose son regard sans juger.
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Miami = vices ?
Attention chef d'oeuvre...J'adore, un livre sur lequel je n'ai aucune réserve. C'est vraiment jouissif à lire, c'est ultra-brillant, cela a plein de choses à dire, avec lesquelles je ne suis pas forcément d'accord, mais quitte à lire un réactionnaire franchement préférez Wolfe à Houellebecq ! A condition d'accrocher bien sûr au mode opératoire de Tom Wolfe, toujours plus ou moins identique. A savoir des chapitres centrés sur un des protagonistes. Puis se noue une intrigue forte et inéluctable. le style est incroyablement brillant. C'est puissant et incroyablement drôle. Certaines scènes me font encore rire en y repensant. Et pour le prix d'un livre vous aurez, j'en témoigne, l'impression de connaître Miami comme votre poche, tout comme la lecture d'Un homme un vrai avait fait de vous un spécialiste d'Atlanta...Admirateur de Zola, Wolfe a comme lui le sens incroyable du détail et s'appuie sur une documentation abondante.
Ceux qui ne connaissent pas encore ont bien de la chance !
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du soleil, des personnages hauts en couleur et de l'humour, tout cela servi avec une écriture à l'image de son auteur: on adore ou on déteste. Il m'a suffit de la petite vingtaine de pages du prologue pour être captivée. Au premier châpitre, les SCHLACK du hors-bord ont définitivement donné le ton : calligraphie, onomatopée, Tom Wolfe excelle dans l'art de mettre du rythme dans son récit.

Nestor Camacho, fils d'immigrés cubain, flic et éternel looser se retrouve coincé entre son désir de reconnaissance sociale et ses origines. Mais également une bimbo cubaine niaise à souhait, un psy spécialisé dans les addictions porno, des journalistes douteux et des policiers racistes, un Russe mafieux ou encore une Haïtienne angélique : voilà quelques uns des personnages au service de la satire sociale de Miami. En 600 pages Tom Wolfe réussit ce pari insensé de rendre Miami attirante, détestable, profonde et superficielle.
Lien : https://yaourtlivres.canalbl..
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