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3,6

sur 327 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
A Miami, éclate une altercation entre la petite amie d'un directeur de journal et une riche cubaine pour une simple place de parking... Nestor, un policier d'origine cubaine, réussit l'exploit d'arrêter un immigré clandestin cubain juché en haut du grand mât d'un schooner... Koroliov, un oligarque russe fait don au musée de Miami d'une série imposante d'oeuvres d'art estimées à 72 millions de dollars... Lors de la neutralisation mouvementée d'un dealer, Nestor et son collègue, dans le feu de l'action, sortent quelques insultes racistes qui malheureusement pour eux sont filmées et postées sur YouTube... Un professeur est accusé à tort d'avoir frappé un élève, en réalité un petit chef de bande qui terrorise toute la classe...
Il avait fallu attendre 7 longues années avant de pouvoir lire le nouvel opus de Tom Wolfe. Cette patience a été récompensée car on n'est pas déçu du voyage au coeur de cette ville étrange de Miami, la seule ville des Etats-Unis, et peut-être du monde où, en l'espace d'à peine une génération, une population immigrée, cubaine en l'occurrence, est devenue majoritaire et a établi sa domination dans tous les secteurs de la société. C'est une impression de voyage au bout de l'enfer, de plongée dans les turpitudes sexuelles et les haines communautaires qui se dégage de ce livre majeur. A chaque nouvel ouvrage, Tom Wolfe choisit un sujet sociétal (la vie à l'université dans « Moi, Charlotte Simmons », le monde des traders de Wall Street dans « Le bûcher des Vanités », l'armée dans « Embuscade à Fort Bragg » tout comme il avait précédemment enquêté sur le mouvement hippy avec « Acid Test » ou la conquête de l'espace avec « L'étofffe des héros »). Ici, il s'agit des conséquences souvent paradoxales de ces affrontements communautaires. Par exemple, le pauvre Nestor, qui n'a fait que son devoir, se retrouve dans la peau du traître dans l'histoire du clandestin cubain puis dans celle du raciste dans l'arrestation du dealer noir. Et ceci n'est qu'une des nombreuses situations ubuesques qui vont beaucoup plus loin que la simple intrigue romanesque. Un livre qui fait réfléchir sur les grands problèmes et le devenir de nos ultra-modernes sociétés. Ce qu'on y découvre peut même faire froid dans le dos. A la limite de l'enquête journalistique (excellemment documenté comme d'habitude), du thriller, du reportage, et du roman, en un mot c'est du Tom Wolfe, c'est à dire de l'inimitable. Seuls petits reproches : c'est un gros pavé (plus de 600 pages qui ne sont pas toutes indispensables) et quel besoin d'écrire quatre ou cinq ou dix fois le même mot et d'accumuler les points de suspensions...
Lien : http://www.etpourquoidonc.fr/
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Pourquoi lire Tom Wolfe? Peut-être parce qu'il est tout simplement l'un des meilleurs auteurs de notre époque lorsqu'il s'agit d'analyser la société américaine et ses travers. Peu prolifique certes (un roman par décennie) mais excusez du peu: carton plein à chaque fois!

Ici Miami en toile de fond et bon prétexte pour aborder certains thèmes actuels: l'immigration, les fossés entre classes sociales, le racisme, le pouvoir de l'argent, la place des médias. Il décrypte les tensions et difficultés de cohabitation des différentes communautés établies dans la ville, mais aussi l'indicible besoin d'intégration et de reconnaissance de chacun, quelque soit ses origines ou son statut. Ainsi le policier fils d'immigré cubain, le psychiatre américano, le journaliste wasp, l'oligarque russe et bien d'autres encore, se côtoient dans cette jungle "miamesque" dans laquelle se dévoilent peu à peu leurs vrais visages sous la plume crue et mordante de l'auteur.
 
Qui aime l'oeuvre et l'écriture de Tom Wolfe aimera sans conteste Bloody Miami. Ceci dit, soyons honnête, répétitions, ponctuation excessive et onomatopées à tout-va peuvent être vite rédhibitoires pour certains lecteurs... Car qui découvre l'auteur sera probablement désarçonné par son style, d'autant plus qu'il s'est bien lâché ici le bougre!
Le bûcher des vanités, son magistral roman des années 80, est à mon humble avis inégalé ici en qualité.

Ne reste plus qu'à souhaiter que notre octogénaire n'attendra pas 10 ans de plus avant le prochain ouvrage...
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Nestor Camacho fonce à toute blinde à bord d'un bateau en direction d'un voilier qui réclame de l'assistance. Sur cette embarcation se trémoussaient joyeusement de jeunes nantis qui furent bloqués net dans leur gesticulations dès qu'ils virent tout en haut du mât, un homme qui avait l'air de se balancer ou tout au moins de ne pas être dans une situation confortable. La musculature de Nestor étant manifeste, son chef lui demanda de se hisser à 20 mètres du "sol" pour déloger l'intrus. Grâce à de puissants adducteurs et biceps, Nestor réussit à attrapper le gringalet pour le redescendre.
Mais cet homme sauvé n'était pas n'importe qui. C'était un immigré cubain. Et là...... tout se gâte. Car pour le cubain, le wet foot va s'appliquer et il y a donc peu de probabilité qu'il s'établisse aux Etats-Unis.
Nestor a fait son boulot de policier en obtempérant à un ordre donné mais quand il rentre chez lui, c'est la soupe à la grimace. Et pour cause : Nestor est cubain. Pour les siens arrivés à bord d'une embarcation au décours d'un périlleux voyage maritime, c'est la trahison ! Tout le monde s'y met. Même les voisins font la tête et le snobent. Il faut dire que les parents de Nestor vivent dans un quartier cubain et les exploits de Nestor ayant été diffusés à la télé, il est impossible d'étouffer l'événement.
Pour couronner le tout, Magdalena, la subliiiiiiiiiiime Magdalena plaque Nestor. Décidément, c'est la guigne.


Dans cette ville de Miami, polyglotte, cosmopolite, de nombreux personnages vont se croiser : un psychiatre du cru qui s'occupe de porno-dépendance ; Ghislaine, blanche colombe haïtienne bien élevée par un père universitaire ; John Smith, un bon blanc, journaliste sorti de Yale et une poignée de russes richissimes....

Tous ces personnages vont être liés à des affaires communes.

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J'ai beaucoup aimé ce roman qui est le premier livre que j'ai lu de cet auteur. C'est dynamique, très imagé, très cinématographique (on peut en faire un film, les dialogues et réparties sont là). Tom Wolfe a une drôle de façon d'écrire avec des voyelles écrites 10 fois de suite pour bien insister : subliiiiiiiiiiiiiiiiime ou alors les rires des uns et des autres dactylographiés "hunk, hunk, hunk". C'est parfois un peu "olé-olé" mais ça reste dans le ton du livre donc c'est très cohérent.
Un bon moment de lecture et en 2 jours j'avais bouclé les 820 pages.
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Extrait de la chronique :

Certains reprochent à Tom Wolfe son abus de figures linguistiques extravagantes, qui rendent parfois la lecture pénible. Si je trouve que ces « toc » littéraires sont en général en accord avec le style inimitable de l'auteur, qu'ils sont sa marque de fabrique et font son originalité, ils sont en effet parfois un peu trop systématiques dans ce dernier opus. le prologue est génial,et certaines scènes resteront cultes. (le grimper de mât, le retour de Nestor dans son quartier, les scènes avec « docteur porno »…) Néanmoins, le récit souffre parfois de baisses de rythme. Il faut dire que qu'avec ce livre, Tom Wolfe s'est essayé au polar, – particulier, certes… – et que l'intrigue sous-jacente n'est pas vraiment passionnante. de même, certaines scènes tombent un peu à plat (la boîte de strip-tease) et sont nettement en-dessous de l'ensemble. En somme, le roman brille lorsqu'il nous décrit des scènes réelles, authentiques, et des personnages plus vrais que nature (la boulangerie cubaine, le prof Haïtien et son fils tiraillé entre deux identités, le chef de la police) et s'éteint dangereusement lorsqu'il s'essaye à la fiction pure et dure.

« Bloody Miami » n'est sans doute pas le meilleur Tom Wolfe ni le plus accessible, et si je devais en conseiller un au lecteur néophyte, ce serait sans conteste « Moi, Charlotte Simmons ». Ceci étant dit, certains passages tordants et caractéristiques de ce style sans équivalent, mélange entre Balzac et easton Ellis, justifient à eux seuls la lecture de ce roman malgré tout indispensable.

En conclusion, je dirai ceci : ahahaahniorniorkniorkniorkukuk
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Critique publiée sur Senscritique (2013)

En voilà une belle idée que de m'offrir Bloody Miami pour mon anniversaire ! Tom Wolfe signe là une fresque sociale plutôt intéressante de la société locale de Miami. On suit les déboires personnels et professionnels du jeune policier Nestor Camacho, issu de la communauté cubaine, après qu'il eu par son action héroïque permis l'arrestation d'un clandestin cubain mettant sa vie en danger... en direct à la télévision !

Dans un emballement tout américain, la ville se divise sur la question de Nestor Camacho : traître ayant arrêté l'un des siens pour sa communauté, héros du moment pour ses collègues policiers, épine dans le pied pour le chef de la police et le maire de Miami.

Dans son sillon, Tom Wolfe referra le portait des politiques locaux, des artistes, des psychiatres, des jeunes assoiffés de sexe, des journalistes, des mafieux, des flics. Bref, de tout ce bloody Miami.

Une réserve, quand même, sur le personnage de l'infirmière bombasse, qui est une potiche illettrée au delà de toute crédibilité.
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Voilà un roman qui ne m'a pas laissée indifférente. Spontanément, je ne l'aurais pas choisi, on me l'a offert. Eh bien, je m'y suis laissée prendre. J'ai suivi les tribulations d'Ernesto Camacho avec beaucoup d'intérêt, et, à travers lui, les jeux de pouvoir et d'influence entre les différentes communautés qui composent la ville, qui se côtoient sans se mélanger et dont les relations sont codifiées suivant des règles non écrites mais inflexibles.
J'ai aussi apprécié la fresque très vivante des différents quartiers, au travers des personnages ou de leurs familles.
Et tout ça dans une ambiance picaresque, bien chaude par moment (caliente, caliente !), qu'il s'agisse des interpellations musclées où excelle (souvent malgré lui) notre agent Camacho ou la pseudo croisière en yacht trois étoiles (surtout vraie orgie) où Magdalena se retrouve entraînée par son "finalement-pas-si-cool" patron. Un personnage intéressant que Magdalena, bien décidée à sortir du carcan que lui impose la communauté cubaine de Hialeah dont elle est issue (alors que Camacho, son ex-petit ami, s'en fait bannir et le vit très mal). Tombée dans le miroir aux alouettes du psychiatre gringo et télégénique qui l'emploie, elle finira par porter un regard lucide sur la "bonne société" de Miami à laquelle elle aspirait.
On se dit qu'il ne doit pas être évident de se repérer dans ce melting-pot, surtout par une chaleur pareille, mais voilà un très bon moment de lecture.
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Nestor Camacho est un jeune policier d'origine cubaine qui vit avec ses parents dans un quartier cubain de Miami. Il croit en sa force physique et aime son corps musclé. C'est cette croyance qui le pousse à monter à l'assaut d'un mât pour y déloger un réfugié clandestin cubain. le tout sous un pont de Miami et sous les différents angles de vue des caméras de télévision braquées depuis des hélicoptères. Il va payer très cher cet exploit....

Pendant ce temps, un oligarque russe, Koroliov, devient la vedette de cette ville multi-raciale en faisant don d'oeuvres d'art au musée de la ville. le tout estimé à plus de 72 millions...

Magdalena, la petite amie cachée de Nestor, décide de quitter Nestor et son quartier cubain pour vivre avec son patron. Ce célèbre et médiatisé psychiatre est spécialisé dans l'addiction à la pornographie...

John Smith, journaliste WASP, est sur un scoop que son rédacteur ne veut voir. Il va tout tenter pour faire la lumière sur ce que son flair lui indique...

Guislaine et sa famille haïtienne, vivent dans une autre partie de cette ville. Son père, professeur de faculté, fait tout pour que sa famille reste éloignée de la culture créole alors qu'il donne des cours sur ce sujet...
Tous ces personnages vont se croiser, sympathiser ou pas dans la ville de Miami qui est aussi un personnage du roman.

Miami est certainement le personnage central de cette histoire. Cette gigantesque cité cosmopolite et multiforme écrase de sa chaleur les habitants. Elle les cloue sur place et les tient dans leurs ghettos ethniques et sociaux.

Miami est le symbole des Etats - Unis en pleine mutation. Ce pays immense où différentes cultures existent mais peut-on dire qu'elles cohabitent ? Une terre qui accueille des puritains pure souche et produit, en même temps, une industrie pornographique luxuriante.

Tom Wolfe en rajoute dans son style. Parfois les constructions de phrases sont étranges et oscillent entre dialogue de BD et documentaire sonore. Mais le style est là, fluide et haletant. Pour un peu la chaleur nous étouffe nous aussi.

J'ai refermé ce récit en me disant que ma bibliothécaire a vraiment bon goût car sans elle je n'aurais pas eu la chance de passer cet excellent moment de lecture.



Lien : http://mapetitepause.over-bl..
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ET un 800 pages, un ! Engouffré goinfré en quelques jours : ce livre est le prototype de ce qu'on aime dans les séries : on rentre dedans, on se familiarise avec les personnages, et on en veut tant et plus jusqu'à la page finale... en attendant la saison 2. Qui ne viendra jamais mais on fait semblant d'y croire parce qu'on en reprendrait bien encore 800 pages...
Et une visite approfondie de Miami en sus. Je ne l'ai pas adorée, cette ville, ya des rythmes comme ça, on reste à côté. Là, Tom Wolfe nous fait une belle étude de moeurs, la cité latina, la cité cubaine, et ses minorités qui peinent à faire copines : les Americanos/Anglos à jamais blonds/blondes, oui, une minorité. Les Blackos, à ne pas confondre avec les Haïtiens, con mala reputacion. Et tiens, les Russes, mafia aux goûts de luxe ringards. Et une petite incursion dans le monde hype de l'Aaaart pas piquée des hannetons. La lutte des classes, les incompréhensions, tous ces rythmes différents. Les Cubains sont partout, dominent la ville, et ne sont arrivés que depuis une cinquantaine d'années, ce qui en fait la plus récente émigration de poids aux USA. On apprend comment les Cubains qui fuient leur île peuvent devenir citoyens américains - ou pas : si tu es "pied sec" (dry foot), c'est que tu as posé le pied sur le sol américain, et voilà, tu le deviens, c'est tout. Si tu es "pied mouillé" (wet foot) c'est que tu es resté dans l'eau, ou sur un bateau quand on t'a arrêté ; dans ce cas tu te retrouves enfermé sur un bateau spécial et on te renvoie au pays. Si un flic débutant t'emprisonnait au sol, alors tu ferais ta peine de prison mais tu aurais le droit de rester ensuite. Simple, cette loi, non ? Ca ne marche que pour les Cubains, en convention.
Tom Wolfe est un écrivain-bruiteur, mêlant les bruits de la ville à son écriture, ça embrouille un peu mais j'aime bien l'idée. C'est aussi-surtout un inquisiteur d'esprit, dévoilant ce que ressentent les personnages en leur for intérieur - et c'est toujours une histoire de complexe d'infériorité et de pouvoir. Les personnages principaux appartiennent à chacune des communautés sus-citées, et chacune se bat pour avoir son mot à dire, son droit d'exister dans la dignité, son envie d'échapper à la fatalité de son groupe mais aussi, la possibilité d'en être fier, après tout... le bûcher des vanités, oui ! Même s'il y a de la tendresse, au fond, pour chacun ou presque.
Je n'en dis pas plus, au lecteur de les découvrir, nos camarades agités.

Deux citations, deux discussions.
L'une, de mamies délires qui parlent de leur mystérieux voisin slave.
L'autre, de snobs du Marché de l'Art lors d'une expo (le livre date de 2014, tiens tiens, hello senor Poutine).

- "je ne sais même pas comment il s'appelle.
- Nicolaï. Son nom de famille commence par un K mais c'est plein de V de K de Z de W, quand on l'entend, on dirait que toutes les lettres sont entrées en collision à un carrefour".

- "Tu es déjà allé à Bâle ? Je ne connais pas d'endroit plus épouvantable, à part Helsinki peut-être. Pas un resto correct ! le poisson ? Infect ! On dirait qu'il a voyagé à l'arrière d'une Honda - Et les prix ! Et les hôtels prétendument historiques de Bâle ! Je vais te dire ce qu'ils ont d'historique : les sanitaires. Aaaargh, tu pourrais les récurer jour et nuit pendant une semaine, ils seraient encore gris comme une vielle grabataire qui pue de la gueule.
-.../... et qu'est-ce que tu vas faire ? Demander à Poutine de glisser du polonium dans mon cappucino ?"
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J'ai aimé ce gros roman qui nous introduit dans cette ville très étrange qu'est Miami avec ses communautés , son cosmopolitisme et sa vie trépidante . Nestor et Magdalena les deux personnages centraux sont volcaniques , jetés comme des fusées dans la course à la réussite . le langage des personnages est aussi un régal comme l'humour acide de l'auteur.
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A Miami, les gens vivent dans leur communauté d'origine. Les ponts entre ces différents mondes sont compliqués à mettre en oeuvre et le racisme est permanent. Certains métiers sont même majoritairement occupés par certaines ethnies. Par exemple, dans cette grande ville au taux de criminalité élevé, la plupart des policiers sont cubains.
Nestor Camacho fait parti de ces policiers. Il est cubain mais parle à peine espagnol. Il est surtout américain et ne s'intéresse pas beaucoup à ses origines. Alors lorsque son chef l'envoie en haut d'un mât récupérer un réfugié cubain pour l'arrêter et l'empêcher de pénétrer sur le terrritoire américain, il n'hésite pas. Fier de ses muscles qu'il a longuement sculpté dans une salle de sport latino, il monte à la force des bras et redescend le réfugié, sous les caméras des journalistes et sous les hués de ses compatriotes. Alors qu'il pense avoir accompli une action héroïque, il est rapidement rejeté par sa communauté qu'il a trahi en arrêtant un ressortissant cubain qui demandait l'asile. le réfugié sera renvoyé dans son pays, manu militari, par sa faute.
Rejeté par ses pairs, mais aussi par sa petite amie Magdalena qui rêve d'une autre vie que celle à laquelle on la destine, Nestor déménage, change de quartier et se lie d'amitié avec un journaliste en quête d'un article qui ferait sa gloire. Celui-ci va entraîner Nestor dans une enquête sur un magnat russe qui a offert des oeuvres d'art au musée de la ville.

3. Avis personnel
Pendant la lecture de ce livre, j'étais à Miami (dans mes rêves seulement) avec Nestor, cet anti héros un peu ridicule et naïf mais profondément honnête et « flic » dans l'âme, à boire du café cubain et à manger des pastelitos.
Le style de l'auteur est très particulier, bourré d'onomatopées. Cela m'a un peu gênée au début mais ensuite j'y ai vu un intérêt. le récit n'en est que plus vivant. On entend les sons, on sent les odeurs avec les personnages.
J'ai vraiment accroché à l'intrigue et aux personnages, surtout Nestor, agaçant au début et de plus en plus attachant au fur et à mesure qu'il avance dans la vie. Magdalena aussi qui essaye de se faire une place dans un monde qui n'est pas le sien et qui va de désillusion en désillusion est forte au début du récit car elle prend sa vie en main mais elle devient vulnérable et pathétique au fur et à mesure qu'elle découvre que ce monde qui la faisait rêver ne correspond pas à l'image qu'elle s'en faisait.
On découvre dans ce roman, les communautés cubaine, afro-américaine et haïtienne qui luttent contre les stéréotypes et qui tentent de vivre les uns avec les autres tant bien que mal.
Très bon roman.
Lien : https://christine-lecture.bl..
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