"Le passé n'est jamais mort.
Il n'est même jamais le passé."
William Fauklner.
La vie est comme un grand huit mais j'ai pas envie de monter
" La vie est comme un grand huit mais j'avais pas envie de monter..."
- Nous sommes ravis que vous soyez venue. Toute la famille est enchantée que ma mère écrive l'histoire de sa vie. Remarquée, nous ne savons pas jusqu'où elle acceptera de se livrer.
Il sourit tristement .
- J'essaierai de l'amener à me confier son histoire, mais ce sera elle qui décidera de ce qu'elle veut me dire.
- Evidemment, acquiesçà Henry. Il faut qu'elle soit contente de ce livre.
(…) Mais je suppose que les mauvais souvenirs de Jane ont également disparu et je dois avouer que, parfois, je l’envie. Comme ce doit être merveilleux d’être incapable de se rappeler nos souffrances passées. Et pourtant, il faut accepter tous ces souvenirs, qu’ils soient joyeux ou douloureux. Il n’y a que les souvenirs qui nous appartiennent réellement, dans la vie.
page 99
(...) the imperial measurements mystified me. Why should the word "ounces" be abbreviated as "ozs" when there was no "z" in it? And why was there no "l" or "b" in the word "pound"?
"It's a busy life. There's always something to be done (...) Not that we complain," Henry added. "We love this place." He smiled at Klara. "And we're very lucky in that my mum still does so much."
Klara laughed. "I'm sure I'd drop dead if I stopped! After sixty-three years, my body wouldn't be able to cope with not working."
" Je lui souris, puis me dirigeai vers la porte.
- Je le vois, dit Klara.
Je me retournai, le coeur battant.
- Que voulez-vous dire par là?
-Peter, murmura Klara. Je vois Peter. Ou plutôt, je sens sa présence.
- Sa présence?
-Oui. Parfois, je suis sûre qu'il est là, tout à côté de moi. Je m'imagine même que je l'entends respirer, avant de me rendre compte que c'est simplement le bruit de la mer.
Il aurait soixante dix-sept ans maintenant. Il aurait des rides et des cheveux blancs, comme moi. Mais il serait toujours mon petit frère et nous serions restés amis et nous pourrions parler de nos parents, de Jasmine, Susan et Flora, de tous les moments heureux que nous avons vécus à Java avant que...
Les larmes luisaient dans ses yeux.
- Je suis navrée de vous avoir bouleversée, Klara.
J'aimerais pouvoir vous consoler, mais je sais qu'il n'y a rien à dire.
J'ouvris mon sac pour lui donner un mouchoir en papier.
- Comment peut-on raconter sa vie, évoquer ceux qu'on a aimés, sans être bouleversé ? Je m'y attendais : c'est pour cette raison que j'ai mis aussi longtemps à accepter de faire ce livre. Enfin... (Elle m'adressa un sourire mouillé de larmes.) A demain, Jenni."
Mais peu m'importait ce qui nous attendait. Au moins, cela nous changerait, et romprait notre insupportable routine.