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1919, Quinn Walker a fini la guerre et revient dans sa ville natale de Flint en Nouvelle-Galles du Sud. La grippe espagnole fait des ravages en Australie et des rumeurs de l fin du monde circulent après cette première guerre mondiale. Quinn ne rentre pas en héros car dix ans plus tôt, alors qu'il avait seize ans, on l'a accusé d'avoir violé et tué sa soeur Sarah âgée de douze ans. Quinn se cache de son père et de son oncle et fait la connaissance d'une fillette mystérieuse Sadie Fox livrée à elle-même mais très maline.

Avertissement : une fois commencé, difficile de lâcher ce livre !

Mais quel roman ! Je l'ai dévoré et j'ai délecté chaque ligne ! Tout commence en 1909 lors d'un terrible orage. Sarah a disparue, son père parti à sa recherche la trouve morte. A côté d'elle se tient son frère Quinn tâché de sang, un couteau à la main. L'adolescent s'enfuit laissant une famille détruite. Quelques années plus tard, ses parents reçoivent un télégramme indiquant qu'il est décédé à la guerre. Après avoir erré et effectué différents travaux, Quinn a déserté l'Australie pour l'Angleterre et s'est engagé en tant que soldat. Gazé durant la guerre, il est pourtant bel et bien vivant.

la suite sur :
http://fibromaman.blogspot.fr/2012/05/chris-womersley-les-affliges.html
Lien : http://fibromaman.blogspot.f..
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J'ai vraiment beaucoup aimé ce livre, qui alterne souvenirs, rêves de guerre, magie, fièvres et réalités. Dans un style à la fois poétique et abrupt, Womersley nous conte la rencontre de deux solitudes. le livre est découpé en deux parties. La première évoque le retour de Quinn à Flint, ses rencontres avec ceux qu'il a connu mais qui ne le reconnaissent pas, et surtout son retour auprès de sa mère, mourante, errant dans les brumes de la fièvre. La seconde partie est celle du retour de la justice, de la réparation, en tout cas, pour certains des personnages, afin d'empêcher que quelqu'un ne nuise à nouveau. Et pour y parvenir, qu'importe s'il faut parler aux fourmis, conserver des gris-gris sur sa peau, ou si les souvenirs de Sarah se superposent parfois sur la jeune et étrange Sadie.
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1919. Quinn Walker revient au pays, l'Australie. Il a survécu à l'effroyable boucherie de la première guerre mondiale. Mais il en porte les stigmates, certains visibles, comme sa gueule cassée ou ses poumons meurtris, d'autres plus enfouis : ses souvenirs de guerre n'en finissent pas de le tarauder. Mais c'est surtout un passé plus lointain qui le hante : il y a dix ans, on a retrouvé sa jeune soeur, Sarah, assassinée. Quinn se tenait juste à côté du cadavre, un couteau ensanglanté dans la main. Il a pris la fuite, laissant derrière lui un passé trouble, empli de confusion… Il revient aujourd'hui alors que le conflit mondial s'est apaisé pour tenter d'affronter d'autres démons.

« Les affligés » est une oeuvre magnifique dans laquelle l'auteur narre par petites touches l'enfance de Quinn, sa relation singulière avec sa soeur, jusqu'au point de non-retour. Une oeuvre qui résonne du côté d'une forme de rédemption, que permet une orpheline, Sadie. Elle vient révéler Quinn et lui offrir une seconde chance : « Mystérieusement, et il valait sans doute mieux ne pas savoir comment, ils s'étaient mutuellement fait surgir du néant. Il en ressentit un étrange frisson de plaisir » (p. 226). Mais cette rédemption ne va pas sans une certaine désillusion, le sentiment accru d'une solitude radicale : « Quinn était épuisé. Sous ses pieds il croyait entendre les grincements de la planète, tournoyant sur elle-même dans l'espace, machine solitaire décrivant son éternelle orbite » (p. 314). L'Australie jaillit sous la plume de Chris Womersley, contrée lointaine, énigmatique, où résonne au plus profond du bush la voix des morts, en une complainte lancinante. Des zones ténébreuses des territoires humains, peut surgir une conquête au goût doux amer.
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Les Affligés est le genre de roman inclassable, qui vous embarque dans une autre époque et à l'autre bout du monde avec facilité mais gravité.

On ouvre le roman en 1909, lors d'un violent orage. Quinn Walker, 16 ans, est découvert par son oncle Robert Dalton et son père Nathaniel, un couteau à la main, couvert de sang, à côté du corps de sa jeune soeur Sarah. Accusé de meurtre, le jeune garçon prend la fuite et ne donne plus de nouvelle, jusqu'à ce que sa mère reçoive, des années plus tard, une lettre de l'armée annonçant sa mort au combat.
1919, la guerre est finie, la grippe espagnol sévit, et Quinn réapparait, autant abimé physiquement que moralement, victime de la guerre et toujours hanté par l'horreur de cette fameuse nuit d'orage. Caché dans les broussailles, près de la maison familiale placée en quarantaine, Quinn souhaite enfin faire éclater la vérité, honorer la mémoire de sa soeur, trouver le pardon de sa mère malade, en levant le voile sur sa culpabilité. En aura-t-il la force ? La petite Sadie, orpheline fantasque de 12 ans, qu'il rencontre comme par magie à son réveil, lui donnera t'elle le courage d'avancer ? Rien n'est simple. D'autant que le garçon est surnommé « l'Assassin » par tout le village depuis 10 ans, l'obligeant à vivre en fugitif, et que Sadie Fox est aussi attachante qu'effrayante.

J'ai vraiment beaucoup aimé ce mélange de drame et de poésie. La plume de Chris Womersley m'a baladée entre passé et présent, fantastique et réalité et surtout entre le bon et le mauvais. A aucun moment, je n'ai su comment se finirait le livre, j'espérais un dénouement positif pour Quinn mais aucune certitude ne prenait le dessus, tant la cruauté s'immisçait dans son histoire.......
Lien : http://stef93330plaisirdelir..
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De retour au au pays- patelin perdu situé dans les Blues Mountains australiennes- à l' issue de la Grande Guerre , Quinn Walker , soldat rescapé - non sans multiples séquelles- de la gadoue des tranchées françaises , va tenter de rétablir la vérité au sujet d' un crime abominable dont il a été accusé à tort dix ans auparavant. Dans cette quête de rédemption , il va trouver une alliée précieuse en la personne de Sadie Fox - sorte de Manon des sources du pays aborigène - qui vit cachée dans le bush afin d' échapper à l' orphelinat. J' ai été sensible à l' atmosphère et aux qualités d' écriture de ce récit que je qualifierais de fort et marquant. Je remercie les lecteurs de Babelio qui m' ont orienté vers ce choix qui figurait depuis un bout de temps sur mon pense-bête.
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Une très jolie quête vers la rédemption avec une écriture toute en simplicité.
Un univers très sombre et mystérieux avec le personnage de la fillette.
Par contre j'ai trouvé qu'il y avait beaucoup de froideur, de distance et un gros manque d'empathie avec le personnage de Quinn.
Une découverte qui m'a donné envie de lire un peu plus cet auteur.
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Livre lu dans le cadre du Groupe Lire Ensemble sur la guerre de 14/18.
J'ai bien aimé le style et l'histoire imbriquée d'intrigue liée au viol et au meurtre de Sarah ainsi que des souvenirs de la guerre de Quinn.
J'ai été intéressée par le regard de l'auteur sur les soldats australiens enrôlés et ayant combattu en France.
J'ai bien apprécié la manière dont les sentiments de la mère de Quinn et ceux de ce dernier sont abordés, leur souffrance commune, leur joie de se retrouver.
Il y a également du mystérieux avec tout ce qui touche à Sadie, sa force, ses pouvoirs surnaturels ?

Belle lecture.
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Ce livre raconte l'histoire de personnes pour lesquelles la vie n'a pas été tendre. Tout d'abord Quinn que l'on a accusé d'avoir tué la soeur de12 ans qu'il adorait et qui s'est enfuit ; sa mère qui a ainsi perdu deux de ses enfants... et puis toutes les familles qui sont touchées par les horreurs de la première guerre mondiale et les ravages causés par la grippe espagnole. Un beau roman, bien écrit et très agréable à lire.
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Si comme moi vous fuyez les livres dont la quatrième de couverture parle de "GUERRE" surtout ne fuyez pas celui-là. En effet, l'auteur s'appuie sur la première guerre mondiale pour donner à son histoire d'une part un repère temporel et de la profondeur au personnage de Quinn Walker soldat marqué autant par un fait passé que part ladite guerre mais l'histoire ne parle pas de cela, elle évoque un drame vécu par un adolescent devenu homme rongé par la culpabilité et la haine, blessé par la guerre qui ne l'a pas laissé indemne... c'est en revenant "au pays" 17 ans après son départ précipité que Quinn Walker rencontre une fillette grâce à qui il va trouver le courage d'affronter ses vieux démons et essayer de rétablir la vérité sur le crime dont tout le monde le croit coupable. Leur

De peur de trop en dire je m'arrete là pour le fond et vous parle maintenant de la forme à laquelle j'accorde beaucoup d'importance.

Dans ce roman les personnages sont attachants, troublants, mystiques sans trop en faire ce qui les rend très réalistes. Il y a beaucoup de sensibilité dans l'écriture (et/ou la traduction), la construction est parfaite, tout en douceur et subtilité. le lecteur devine facilement le déroulement de l'histoire mais le style et les émotions provoqués par l'auteur font que l'on est tenu en haleine, le souffle court jusqu'à la fin sans aucun temps mort.

Lien : http://edea75.canalblog.com/
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C'est l'histoire d'un bouquin qu'on prend pour un week-end pendant lequel on sait qu'on n'aura pas beaucoup de temps pour lire. Alors on prend celui qui est le prochain sur la liste, qu'on a envie de lire mais dont on pense qu'il ne souffrira pas trop le saucissonnage (oui, les gens normaux prennent des recueils de nouvelles dans ce cas-là, mais je vous rappelle qu'officiellement je n'aime pas les nouvelles).



Généralement, ça fonctionne. Là, ça a clairement raté. Ce livre ne supporte pas le saucissonnage, ou plus précisément je n'ai pas réussi à le saucissonner. Une fois commencé, trop difficile de le lâcher, et je me suis retrouve à écrire ce billet dans l'avion du retour alors qu'on n'a même pas encore décollé, que le vol va durer trois heures et que du coup je n'ai plus rien à lire. Enfin, si, les séries d'été de Libé, mais je n'en ai pas pour trois heures, sauf si je fais un commentaire composé du premier épisode de la route du ravioli.



Peu probable.



Du coup, je me remémore les différents épisodes de ce roman qui parle de la valeur d'une vie, de différents types de morts et de beaucoup d'amour filial. Quinn, le personnage principal, rentre de la guerre dans son son village du bush australien, dans lequel on le croyait non seulement mort, mais également violeur et assassin de sa propre soeur lorsqu'ils étaient enfants. On va le suivre dans sa tentative de compréhension de ce qui s'est passé et dans sa volonté de vengeance.



Fondamentalement, il ne se passe pas grand-chose, mais ce peu est plutôt fort et, surtout, les personnages donnent réellement envie de les suivre. Sadie, l'étrange gamine qui guide Quinn, est je trouve un personnage de sorcière/devineresse/Pythie absolument superbe et tout concourt à accrocher le lecteur au roman.



Un défaut cependant : Albin-Michel, gaffe, spoiler sur la quatrième de couverture !
Lien : http://www.readingintherain...
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