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Citations sur Orlando (83)

Orlando comprit que, du point de vue d’un Bohémien, un duc n’était rien d’autre qu’un profiteur et un voleur qui dépouillait de leurs terres et de leurs richesses des gens qui accordaient peu de valeur à ces choses, et qui ne trouvait rien de mieux à faire que construire trois cent soixante-cinq chambres, là où une seule et où pas de chambre du tout valait mieux.
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Un poète, c’est l’Atlantique et le lion en une seule personne.
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Choisissant donc ces seuls moi que nous avons pu loger, Orlando aurait pu maintenant appeler le garçon qui coupait la tête de nègre; le garçon qui la raccrochait; le garçon qui était assis sur la colline; le garçon qui avait vu le poète; le garçon qui avait tendu à la reine le bol d’eau de rose; ou elle aurait pu s’adresser au jeune homme qui était tombé amoureux de Sasha; ou au Courtisant; ou à l’Ambassadeur; ou au Soldat; ou au Voyageur; ou elle aurait pu désirer que la femme vienne à elle; la Gitane; la Belle Dame; l’Ermite; la fille amoureuse de la vie; la Patronne des Lettres; la femme qui appelait Mar (entendant par là bains chauds et feux de cheminée) ou de Shelmerdine (entendant crocus dans les bois d’automne) ou Bonthrop (entendant la mort dont nous mourons chaque jour) nous tous les trois ensemble- ce qui signifie plus de choses que nous n’avons de place pour les écrire au long-, tous étaient différents et elle aurait pu convoquer n’importe lequel d’entre eux.
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Le mien est Orlando», dit-elle. Il l’avait deviné. Car si vous voyez un navire toutes voiles dehors s’avancer sous le soleil majestueusement, traversant la Méditerranée depuis les mers du Sud, vous vous dites tout de suite, «Orlando», expliquait-il.
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Dans ce roman des plus exubérant et fantaisiste, l'auteur a créé un personnage libéré des contraintes du temps et du sexe. Né à l'époque élisabéthaine dans la richesse et la position, Orlando est un jeune noble au début de l'histoire - et une femme moderne trois siècles plus tard.

La spécificité de ce roman est qu'il propose une analyse du sujet historiquement constitué, et une critique de l'essentialisme du genre, tout en explorant l'importante question du genre et de la créativité. La subjectivité est présentée comme ayant de multiples facettes et comme une multiplicité d'éléments contradictoires. Orlando réitère la problématique clé de la politique sexuelle : la tension entre l'androgynie et l'articulation de la différence sexuelle. Au fil du temps, Orlando subit des pressions différentes en tant que femme et en tant qu'homme. La véritable Orlando émerge finalement en 1928, pleinement accomplie en tant que femme. Cela pose la question suivante : "Pourquoi est-il important pour le bonheur d'Orlando qu'elle devienne une femme ?
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Une femme sait fort bien que même si un bel esprit lui envoie ses poèmes, loue son jugement, sollicite ses critiques et boit son thé, ceci ne signifie pas le moins du monde qu’il respecte ses opinions, qu’il admire son intelligence, et se refusera le plaisir, puisque la rapière n’est pas admise, de la transpercer avec sa plume.
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How speak to a man who does not see you? who sees ogres, satyrs, perhaps the depths of the sea instead?

*

And what the poets said in rhyme, the young translated into practice.

*

No passion is stronger in the breast of man than the desire to make others believe as he believes. Nothing so cuts as the root of his happiness and fills him with rage as the sense that another rates low what he prizes high.

*

We must shape our words till they are the thinnest integument for our thoughts.

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For if it rash yo walk into a lion's den unarmed, rash to navigate the Atlantic in a rowing boat, rash to stand on one foot on the top of St Paul's, it is still more rash to go home alone with a poet. A poet is Atlantic and lion in one. (...) A man who can destroy illusions to both beast and flood. Illusions are to the soul what atmosphere is to the earth. Roll up that tender air and the plant dies, the colour fades. The earth we walk on is parch cinder. (...) By the truth we are undone. Life is a dream. (...) The less we see the more we believe.

*

All they desire is (...) that not a man's step on the stairs? (...) Women have no desire (...) only affections (...) the stimulus of the other sex, women can find nothing to say to each other. When they are alone, they do not talk, they scratch.

*

We write not with fingers, but with the whole person.

*

The most ordinary conversation is often the most poetic.

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Love (...) has nothing whatever to do with kindness, fidelity, generosity, or poetry. Love is slipping off one's petticoat and - But we all know what love is.

*

People (...) I don't know. Chattering, spiteful, always telling lies.
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Déconcertée une fois de plus par la foule des choses qui demandent une explication et impriment en nous leur message, sans daigner rien révéler de ce qu'elles signifient, Orlando ... alla se coucher.
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Elle poussa un profond soupir de soulagement, comme elle en avait bien le droit, car la transaction entre un écrivain et l’esprit de son siècle est une des plus délicates, et c’est d’un bon accord entre eux que dépend toute la fortune des œuvres. Orlando avait si bien manœuvré qu’elle se trouvait dans une position excellente. Elle n’avait besoin ni de combattre son siècle, ni de lui faire soumission; elle était de son siècle sans cesser d’être à soi. Maintenant donc, elle pouvait écrire et elle écrivait. Elle écrivit. Elle écrivit. Elle écrivit.
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Ce mal, par un venin funeste, substituait un fantôme au réel; la fortune avait tout donné à Orlando – vaisselle, linge, maison, serviteurs, tapis, lits à profusion – et il lui suffisait d’ouvrir un livre pour que cette énorme accumulation de richesses se fondît en brouillard. Les neuf acres de pierre qui formaient sa maison s’évanouissaient; ses cent cinquante domestiques disparaissaient; ses quatre-vingts chevaux de selle devenaient invisibles; il serait trop long de compter les tapis, sofas, harnachements, porcelaines de Chine, vaisselle, huiliers, réchauds et autres biens meubles, souvent d’or massif, qui s’évaporaient sous l’influence du miasme comme une brume sur la mer. C’est un fait: Orlando lisant demeurait seul, tout nu.
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