Cette méthode d'apprentissage de la langue akkadienne (ou babylonienne, si l'on veut éviter la confusion avec les Acadiens du Canada) est extrêmement claire et efficace, comme c'est toujours le cas dans la collection "Teach yourself". Mais cette clarté s'obtient au prix de deux sacrifices : on n'apprendra pas l'écriture cunéiforme, d'abord, et les explications seront toujours assez sommaires, mais ciblées utilement vers un public anglophone qui ignore tout des genres grammaticaux et des déclinaisons. On consultera ce manuel avec profit, car il donne des simplifications précieuses sur tel point difficile de grammaire, mais je ne sais pas si l'apprentissage de la langue peut se faire avec ce manuel seul. Derniers avantages : le souci qu'a l'auteur de donner des exemples tirés de tous les états de la langue, et la large palette de citations qui introduit bien aux grands textes de la littérature (Gilgamesh etc).
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L'adjectif babylonien "pânû", passé, ancien, dérive de "pânu", le front, et "warkû", tardif, suivant, de la racine WRK, arrière. Donc on regarde de face le passé, avec l'avenir derrière soi. En anglais nous avons l'idée opposée, mais la conception babylonienne a un sens, dans la mesure où nous ne voyons que ce qui s'est déjà passé.
Leçon XIX, traduction p. 130