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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Trois voix puis bientôt quatre, voire davantage, narrent ce livre féminin, roman d'ambiance autant victorien que romantique. Malgré cette atmosphère si particulière, imprégnée d'une discrète sorcellerie, d'une mélancolie toute écossaise, Bass Rock souffre de défauts de construction, d'un déséquilibre narratif et d'un mystère peut-être trop prégnant (plus de détails : https://pamolico.wordpress.com/2022/01/11/bass-rock-evie-wyld/)
Lien : https://pamolico.wordpress.c..
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Mon excursion à Bass Rock me laisse perplexe !

D'un côté, j'ai aimé ce voyage dans l'Ecosse profonde des bords marins, des tourbières, des souliers crottés, des paysages sauvages et des traditions ancestrales.
J'ai aimé le chevauchement des époques, du 18ème siècle à nos jours, observant du haut de mon année 2023 ces femmes courageuses qui affrontent les humeurs des terres et la folie des hommes.
J'ai eu peur pour Sarah, cette fille de 14 ans soupçonnée de sorcellerie alors qu'au fond d'elle seule la soif de guérir et de sauver les êtres l'animait.
J'ai eu le souffle coupé en observant Ruth délaissée par son mari assoiffé de travail... (et d'un autre corps ?), agressée par les autres hommes du village sous couvert de jeux amusants et distrayants, devenue mère "par procuration" suite au décès de la première épouse de son mari.
J'ai écouté longuement les plaintes de Viviane, quadra londonienne paumée, hésitant entre bouteille et sommeil, fuite et cuite, solitude et hébétude, relation amoureuse et vie malheureuse.

A croire que les malédictions familiales traversent les générations, les lieux, les époques, les émotions, les vies.

J'ai beaucoup moins aimé les incohérences, les manques de liens, les successions de phrases sans contexte et le manque de clarté entre les chapitres qui m'ont perdue dans un labyrinthe-capharnaüm désagréable.
De nombreuses idées intéressantes truffent ce roman comme ce fantôme-fillette qui hante la maison familiale mais qui nous laisse sur le pas de la porte. On a envie qu'elle nous en dise plus, qu'elle se manifeste, qu'elle aide les vivants à trouver du sens. Mais elle reste une idée vague.
Je n'ai rien compris à l'histoire de la barque qui renferme son secret sous la complicité des femmes qui n'échangent même pas un mot.
Je me suis agacée devant le dernier chapitre qui tombe comme un cheveu sur la soupe ou presque. Veut-il me dire que je suis passée à côté de ce roman ? Est-ce une simple morale à deux balles ou un condensé de violence qui veut marquer au fer blanc le lecteur ?

Je quitte Sarah, Ruth et Vivane sans regrets mais je garde l'image des fous de Bassan, survolant Bass Rock, hurlant leur liberté infinie et plongeant dans leur garde-manger à grande vitesse. Un spectacle à couper le souffle ! Contrairement à cette lecture.
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Trois générations de femmes reliées par un lien familial en Ecosse, entre la chasse aux sorcières et la difficulté de trouver sa place pour une femme célibataire de notre époque. Un lien qui s'entortille tel un serpent venimeux, emmenant dans ses anneaux la tromperie, la veulerie et les morts mystérieuses.

"Elle m'a ensorcelé ! " hurle le jumeau Browning en retenant sa culotte. Mon père lui donne un coup de poing sous le menton qui fait claquer sa tête en arrière, puis ses jambes flanchèrent et il s'effondre. Les autres reculent d'un pas, mon père soulève la fille et la recouvre de sa robe, bien qu'elle soit déchirée, boueuse et collée à son corps. Il la charge sur son épaule pour avoir les bras libres. "Si elle est morte, je reviendrai vous couper les oreilles." XVIIIe siècle, Sarah a quatorze- ans et elle est traquée pour sorcellerie. le pasteur du village décide de la défendre face à l'opprobre de tous. Il devra fuir, avec ses proches. Mais qui est réellement Sarah ?

« La voix de ma mère dans ma tête : "Pourquoi toutes ces femmes essaient de ressembler à des cerfs éblouis par des phares ? Pourquoi tous ces hommes veulent se donner l'air de rire trop fort en public ?" » Viviane, de nos jours, se voit chargée d'aller vider la maison familiale. le passé et ses mystères reviennent à la surface. Retour sur sa mère, Bernadette, prise sous l'aile protectrice de Ruth...

"Tu connais la fourchette d'âge des femmes le plus souvent tuées par des hommes ?
- Non.
- Trente- six à quarante- cinq ans. Tu sais pourquoi ?
- Pas la moindre idée."
Elle se rapproche et je sens son haleine- outre le vin et le tabac, elle refoule quelque chose d'autre, aigre et vieux. "Parce qu'ils ont fini de procréer avec nous, mais qu'on est encore baisables." Viviane va rencontrer une femme aussi « borderline » qu'elle, Maggie. Ce personnage charismatique va apporter une dose de féminisme mais aussi de magie au récit.

Au final, un roman plein de promesses, mais que j'ai trouvé mal écrit (à moins qu'il ne soit mal traduit). Il faut vraiment bien se concentrer pour comprendre tous les implicites du texte et se situer dans les différentes sphères temporelles. Les idées sont pourtant très originales, l'intrigue possède un réel intérêt et les personnages de Ruth et Maggie sont bien élaborés. Mais mon avis reste mitigé.
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Je referme la dernière page de ce livre avec un ressenti assez mitigé : si certains aspects de ce roman m'ont plu, d'autres m'ont un peu perdue.
Nous suivons dans cette histoire trois femmes à trois époques différentes, mais toujours en Ecosse, avec comme toile de fond Bass Rock, un îlot rocheux. Chacune d'elles a été malmenée par la vie, par les hommes, et elles tentent à leur manière de résister et de trouver une certaine paix.
J'ai rapidement été prise par le récit de chacun des parcours et ai apprécié la plume d'Evie Wyld. Toutefois, j'ai eu du mal à cerner certains personnages, et plus particulièrement celui de Viviane. A l'inverse, le portrait dressé par l'auteur de Ruth m'a beaucoup plus touchée : plus de détails nous sont apportés, nous permettant de mieux appréhender sa vie et ses sentiments.
J'aurai également apprécié qu'il y ait plus de "liant" entre nos personnages : on sait qu'il y a un rapport entre eux, mais qui n'est pas plus exploité que cela, ce que j'ai trouvé dommage. En effet, tout au long de ma lecture, marquée par une aura de mystère, de sorcellerie et de fantômes, je me suis demandée où voulait nous conduire l'auteur et ai cherché un sens au roman. Finalement, je pense que l'auteur a surtout voulu mettre l'accent sur la difficulté de naître femme, peu importe les époques.
Je remercie Babelio et les éditions Actes Sud pour l'envoi de ce roman dans le cadre de l'opération Masse Critique, qui même s'il n'a pas été un coup de coeur, me rend curieuse de découvrir un autre roman d'Evie Wyld.
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Il y a une atmosphère particulière dans ce roman. On sent le malaise mais il est difficile à identifier de par le fait que l'histoire est partagée sur trois époques au départ d'un même endroit ; l'îlot de Bass Rock en Écosse.
Ce que j'attendais : une ode aux femmes, différentes, incomprises, bafouées mais fortes, celles qu'on appelle sorcières quand l'homme se sent dépassé par elles.
Ce que j'ai lu : une diatribe contre les hommes, tous mauvais, tous perfides, menteurs, brutaux, calculateurs et violeurs. Une vie difficile lorsque l'on naît femme, comme une condamnation à perpétuité de notre sexe.
L'homme est toxique et la femme est victime… vraiment ??? Est-ce la le résumé de notre société ?
J'ai eu du mal à relier les différents personnages entre eux au début, tant leur époque est différente, tant l'auteure cultive cette ambiance brumeuse dans son roman saupoudré de sorcellerie et de fantômes. Au final, j'ai peu compris Viviane cette quadragénaire paumée qui revient dans la maison familiale le temps de la vendre, elle végète comme un mollusque, on a envie de la secouer. J'ai eu un peu de compassion pour Ruth, épouse d'un vétéran de la Seconde Guerre Mondiale, propulsée belle-mère de deux garçon qu'elle connaît peu, qu'elle n'arrive pas à réellement protéger. Ruth, tellement abandonnée à son sort par son époux toujours « en voyage d'affaires », les nerfs fragiles, proie facile luttant contre les embruns de sa vie. Et je n'ai vraiment pas cerné Sarah, cette jeune fille traquée pour sorcellerie au XVIII siècle, elle ne m'a pas touchée.
C'est un rendez-vous raté pour moi, en attendais-je plus ? je l'ai peut-être pris pour un autre.
Après avoir croisé la route de la troublante Maren dans Les Graciées, la bouleversante Agnès dans Hamnet, je voulais des femmes vaillantes, irréductibles et guerrières, maîtresses de leur destin.
Je prévois de lire Les Sorcières de Sealsea et Les Sorcières de Pendle qui traitent également de destins de femmes et de sorcellerie.
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Trois générations de femmes qui ont subi au cours de leur vie, la violence et l'injustice des hommes.
Trois destins qui sont liés par une envie de liberté, de s'échapper de Bass Rock.
Le roman commençait bien, l'intrigue est prenante et les personnages très touchants. Mais j'ai trouvé qu'il y a une distance qui s'installe au fil des chapitres, et j'ai perdu ce qui m'attirait dans ma lecture.

Cela reste un bon roman, très juste sur la condition des femmes et la violence des hommes souvent impunie.
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Trois femmes, trois époques, trois vécus sur les violences perpétrées contre les femmes et sur la difficulté de naître femme. Au fil des pages, l'histoire familiale se dessine progressivement, de façon quelque peu décousue parfois, ce qui m'a valu quelques retours en arrière… Une histoire troublante, entrecoupée de narrations de faits divers, tous concernant des femmes victimes de violences sexistes ou sexuelles. Sur un autre site, une lectrice évoquait la possibilité que ces passages se rapportent à certains personnages mineurs, comme la mère et la soeur de Joseph, ou encore la soeur de Betty. J'ai beaucoup aimé cette interprétation.

Ce roman est intrigant, malheureusement les personnages manquent de force motrice et de développement, en particulier celui de Sarah, dont les chapitres sont très courts et moins nombreux que ceux de Ruth et Viviane. Son histoire aurait également gagné à être plus entrelacée avec celles des autres personnages. Un certain sentiment de frustration m'a envahie en refermant ce livre, car certaines questions et intrigues restent en suspens. Une lecture en demi-teinte, donc.
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Depuis des siècles, l'îlot de Bass Rock est le témoin silencieux des vies qui passent et des drames qui se nouent au sein de la communauté de North Berwick, petite station balnéaire de la côte écossaise.
Les destins de trois femmes sont intimement liés à ce lieu sauvage, refuge des Fous de Bassan. Mais ce qui unit par-dessus tout Sarah, adolescente accusée de sorcellerie au XVIIIe siècle ; Ruth, jeune épouse trompée et humiliée par son mari dans l'immédiat après-guerre ; et Vivian, quadra londonienne d'aujourd'hui peinant à trouver un sens à sa vie, est d'une autre nature.
Toutes ont subi – comme tant de femmes au cours de l'histoire – la violence des hommes.

Bass Rock, ilot de la mer du Nord dans la sublime Écosse. Trois destinées s'y racontent : celles de Sarah, Ruth et Viviane. Trois femmes toute en luminosité pour une légende familiale cruelle.
Bass Rock est le roman de l'entraide, de la bonté, de la révolte contre les violences des hommes envers les femmes. de procès pour sorcellerie en infidélité, brutalité ou encore viol, Evie Wyld forge des héroïnes ardentes qui non seulement luttent contre la masculinité toxique mais qui célèbrent aussi la solidarité, la pulsion de vie et la générosité des coeurs.

C'est un roman sublime, d'une profondeur bouleversante. Sans jamais tomber dans l'excès, Evie Wyld réussit à vous glacer la peau et vous brûler l'âme !
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Trois points de vue différents pour trois vécus de femmes différentes, mais toutes confrontées à un moment ou un autre à un entourage masculin toxique/violent.

Il m'a fallu un peu de temps pour me familiariser avec la construction du récit et naviguer entre les destins de ces trois femmes, et de toutes les autres qui ne sont pas nommées, mais pour lesquelles leurs dernières heures sont racontées en une page ou deux à intervalles réguliers.
Certains éléments sont intégrés de manière brutale à l'histoire (j'ai parfois dû revenir en arrière en me demandant si je n'avais pas loupé un fait important, mais non, il y a des faits qui sont amenés sans aucune transition et je dois reconnaitre que ça m'a souvent perturbée).
Et j'ai regretté la présence de certaines injures (ok il y en a très peu, mais je le retiens parce que vraiment ce n'était pas indispensable).

J'ai aimé suivre l'histoire de Ruth, le personnage le plus développé du roman. En revanche l'histoire de Sarah aurait pu ne pas être intégrée afin de développer davantage celle de Viviane (Je comprends la volonté de l'auteur de traverser les époques mais le point de vue de l'histoire de Sarah étant celui d'un personnage extérieur contrairement aux autres, je n'ai pas réussi à la cerner et j'ai été un peu perdue).

Les thématiques abordées sont fortes : place de la femme à travers les époques, féminicides, dépression... sans que la lecture devienne trop difficile pour nous, tant la narration est détachée (complètement en lien avec ces femmes qui ne croient plus au bonheur et voient leur vie défiler sans vraiment de but).

J'aurais tant aimé apprécier davantage ce roman en raison de ses thématiques, mais j'ai trop souvent été freinée par la construction et la narration de certains passages (qui ne seront peut-être pas un obstacle pour d'autres).
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J'ai découvert et lu le roman d'Evie Wyld «Bass Rock» dans le cadre de l'opération Masse Critique du mois de Janvier et je remercie donc Babelio et les éditions Actes Sud pour l'envoi de ce livre.
Un roman de femmes à travers les époques, toutes liées par leurs expériences plus ou moins malheureuses avec les hommes. Liées également par une maison sur la côte Ecossaise face à l'îlot de Bass Rock, une maison que Viviane va devoir inventorier avant la vente. Les souvenirs de Sarah traquée pour sorcellerie au XVIIIe siècle et de Ruth aïeule de Viviane peuplent cette maison et les fantômes rodent entre les lignes de ce roman.
J'ai eu du mal à faire le lien entre les époques et les personnages et même si l'écriture est belle, je me suis un peu perdue dans ce roman. Dommage, la quatrième de couverture m'avait pourtant bien alléchée. Peut-être pas le bon moment pour lire ce roman…
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