Livre n'étant pas facile d'accès, j'ai eu du mal à entrer dedans. Mais une fois entré dedans ce livre est merveilleux. le rythme est lent, l'écriture est poétique. Ce livre est un sacré voyage
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Certains pensent qu'il n'existe plus de grand écrivain vivant. Pour ma part je dirais qu'il n'y en a pas beaucoup et c'est bien pour cela qu'on peut dire qu'ils sont grands. Je place Gao XINQJIAN dans cette catégorie.
Son roman, "La montagne de l'âme ", possède une personnalité puissante presque écrasante, mélangeant les genres d'une manière virtuose. Un roman de voyage dans le sud de la Chine et d'exploration des états d'âme humains désarçonnant mais dans lequel je me suis jeté à corps perdu pour ma grande satisfaction.
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Un voyage dans les contrées perdues de la Chine par un homme un peu désabusé en quête de lui-même.
C'est un magnifique périple.
L'auteur mêle le je, le tu.
On pense au début qu'il y a deux protagonistes. En fait, il y en a un seul.
Il revient sur son enfance et des lieux similaires. Il va à la rencontre d'ethnies oubliées. Son récit est truffé d'anecdotes, de contes, de légendes, de mythes, de faits historiques, de fantômes, sorcières....
Le héros voyage au bout de lui-même dans les tréfonds de son âme.
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Le voyage d'un homme à travers la Chine.
La construction du roman est remarquable, chaque chapitre peut être lu indépendamment, voir dans le désordre, l'auteur nous offre à chaque fois un éclairage différent.Il rapporte une rencontre, il décrit une tradition locale, un conte.
Cette mosaïque raconte aussi ce qu'est l'exil, il est plein de nostalgie.
Nous rêvons avec l'auteur d'une Chine à la fois éternelle, et souvent disparue.
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Dans son livre, à peu près au milieu, Gāo Xíngjiàn dit : «Le but ultime de la vie humaine est sans importance, il est comme un essaim d'abeilles. le laisser provoque des regrets, mais la prendre entraine le plus grand désordre chez les insectes, mieux vaut l'abandonner là où il est et l'observer sans y toucher ».
Cette métaphore n'est pas naïve. Abandonner (laisser) la quête du sens entraine le regret, poursuivre le sens entraine le désordre. Il ne reste plus qu'une option : l'observer sans y toucher - ou le contempler. Cette vision, c'est le «Wuwei» (無爲) qui fait partie des fondations de la philosophie taoïste. Tout le livre est construit selon ce principe. On contemple la chine avec l'auteur et on essaie de suivre la Voie (Le Tao 道) avec lui. Mais c'est difficile, car le lecteur et l'auteur n'y «compren[ne] rien, strictement rien » et «c'est comme ça».
Ce livre est parfait pour toucher, du bout des doigts, à la philosophie orientale. Il en est imprégné jusque dans sa forme : la narration des chapitres paires ce fait au « Je » et la narration des chapitres impaires au « Tu », ce qui n'est pas sans rappeler l'idéal chinois de la dualité entre le « yin » et le « yang ».
Si je devais faire une recommandation, je dirais de ne pas attendre que ce livre vous donne une magnifique intrigue ou du suspens, car ça n'arrivera pas. Profitez plutôt du voyage contemplatif que Gao fait avec vous, prenez le temps de voir, de sentir et d'entendre l'empire du Milieu.
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Un livre à lire et surtout à relire, pour mieux apprécier, comprendre...
Une sorte de voyage initiatique, une réflexion sur la civilisation chinoise et son histoire du siècle dernier : impression résiduelle à la fin de cette lecture en deux temps.
Une première fois commencé à sa parution (20 ans plus tôt) et vite abandonné. Trop complexe !
Une deuxième fois en ayant le temps (et l'ouverture d'esprit) et ça change tout !
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