AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,63

sur 196 notes
5
3 avis
4
7 avis
3
10 avis
2
4 avis
1
0 avis
Je n'ai jamais rencontré de chat hongrois, mais j'ai connu des psychanalystes.

Comme les chats, ils sont silencieux, méditatifs, et ont l'air de dormir à côté du canapé. La fameuse attention flottante. de temps à autres, ils baillent, s'étirent et vont se poster à la fenêtre, immobiles. Ils rôdent la nuit dans la maison, dans le jardin, traversant dignement la pelouse au clair de lune pour aller chasser le mulot. le psychanalyste chasse les rêves, qui sortent aussi la nuit, les attrape au vol, délicatement, les secoue, les déplie, les froisse, en fait des cocottes, les recolle, comme les surréalistes déchiraient et recomposaient "le contenu latent" d'un vieux journal pour en faire un tableau.
Irvin Yalom nous parle de son travail d'archéologue des âmes, qui ramène à la lumière les souvenirs enfouis et les objets précieux que nous croyions perdus.
Commenter  J’apprécie          391
De Momma, sa mère envahissante à la belle Artémis frappée par la malédiction du chat hongrois, en passant par Paula la solaire, atteinte d'un cancer en phase terminale ou Irène incapable de faire le deuil d'un mari trop tôt disparu, le psychanalyste Irvin Yalom raconte les femmes qui ont traversé sa vie professionnelle au cours d'un travail d'analyse, souvent long et fastidieux, mais riche d'enseignements pour lui comme pour ses patientes. En consultations privées ou lors de séances ponctuelles à l'hôpital public, le praticien s'est pareillement investi auprès de ces femmes, s'appuyant sur l'écoute, l'empathie, le lien crée.

Histoires tragiques, dures, poignantes confiées par un thérapeute qui est aussi un écrivain et qui raconte le long cheminement de ses patientes vers l'acceptation et la guérison. le médecin des âmes, impliqué et empathique, sait se faire plus drôle et faillible quand il passe du réel au roman. Là, le docteur Yalom devient le docteur Lash, un praticien capable de détester une de ses patientes et de faire quelques entorses à la déontologie.
Mi-études de cas, mi-roman, cette Malédiction du chat hongrois pêche par manque de cohérence. Les premières histoires nous plonge au coeur d'une profession difficile, le ton est explicatif, didactique, les cas sont évoqués sont sérieux et Yalom raconte en détail le processus de l'analyse et les résultats obtenus, tout en égratignant au passage le système de santé américain. Puis, dans les deux dernières, le thérapeute cède la place au romancier, le ton est plus léger, plus humoristique et c'est assez déstabilisant de passer de l'un à l'autre sans transition.
Finalement, ce livre hybride peut intéresser les adeptes de la psychanalyse mais s'avère assez ennuyeux si on n'a pas le goût pas cette pratique. Avis mitigé.
Commenter  J’apprécie          360
Un livre assez dur qui prend aux tripes et qui m'a personnellement déstabilisé par moment, en effet le sujet est le cancer en face terminale. Nous trouvons dans ce livre six nouvelles écrites par Irvin Yalom, psy et romancier en même temps qui a su mettre en mots le mal de ses patients, l'angoisse, la peur, la douleur, la mort, mais aussi tous ces massages d'espoirs et ce combat contre ce mal qui ronge ses patients.

Nous retrouvons, Oyvin, est seul sur son lit d'hôpital et il pense à sa mère morte depuis dix ans. Il rêve de sa mère et avec Irvin Yalom, il parle de ce qu'il ne se sont pas dit... Ou aussi, les discutions du psy avec Paula, une patiente attende d'un cancer en phase finale et de l'acceptation de la maladie par la patiente. C'est un échange qui c'est créé entre elle et le médecin, mais le médecin attend aussi d'apprendre de son patient, c'est ce qui se produit ici, de plus l'amour va s'en mêler. Mais Paula est proche de la mort, cet amour inavoué devient, avec les années une très grand amitié jusqu'au jour où rien ne va plus... mais ça c'est la vie, c'est la maladie, c'est la mort qui rode...

Irvin Yalom, poursuit de nombreuses séances de groupes qu'il organise à l'hôpital avec des malades. Mais coincé entre ses étudiants, sa famille et ce pendant cinq ans, il va diriger une thérapie de groupe, mais il doit aussi se battre contre l'état de Californie qui en 1977 a la brillante idée d'abolir la maladie, en effet on enferme dans les hôpitaux psychiatriques public les malades en éradiquant presque tous les programmes de soins postérieur à la sortie. Ce qui donne un personnel surchargé et moins efficace puisque les patients restent plus aussi longtemps qu'avant, c'est pour cela que les séances du psy sont calculée pour ne faire qu'une séance. En même temps il se désespère de penser ne plus arriver en aide aux patients aussi bien qu'avant, de ce fait, il se pose beaucoup de questions ce qui créé des doutes dans le fait d'exercer en dehors de son cabinet.

Ce livre est dur, très dur, les émissions sont difficiles à gérer, j'ai même fait des pauses dans ma lecture pour y revenir à plusieurs fois, il fallait que je lise autre chose, je m'aurais jamais pu lire ce livre en une seul fois...
Lien : http://tousleslivres.canalbl..
Commenter  J’apprécie          240
Six histoires de femmes racontées par Irvin Yalom, psychiatre. Il relate ses rencontres avec ces femmes malades, à l'exception du premier récit qui le met lui-même face à sa propre mort et à sa mère, et décortique avec beaucoup d'empathie leur façon d'affronter la mort,
Tous les ingrédients sont là :de l'émotion, une plume plutôt agréable à lire, et quelques touches d'humour.
Cependant, je suis persuadée qu'il y a des récits qu'il faut lire au bon moment. Et malheureusement pour moi, ce n'était pas le cas... Je n'ai pas réussi à être touchée par ces histoires tragiques et difficiles. Peut-être est-ce le côté "analytique" qui m'en a empêché ?
Je tenterai un nouvel ouvrage d'Irvin Yalom, histoire de vérifier de ne pas être passée à côté...
Commenter  J’apprécie          190
Le titre, intrigant, est la couverture, très gaie, m'ont complètement séduite, et c'est avec un grand plaisir que j'ai ouvert le livre.
Je m'attendais à un roman. Je n'avais pas percuté qu'Irvin Yalom était l'auteur de « Mensonges sur le divan », donc que ça allait parler psychanalyse.
En fait, ce n'est pas un roman.
Le premier chapitre étant dédié à sa mère, les suivants se succèdent, brossant des portraits de femmes lors de leur psychanalyse.
J'ai sauté des pages, trop professionnelles.
Certes, Mr Yalom est un être plein d'écoute, d'empathie, de doutes, de questionnements. Il a foi en son métier. Mais j'ai trouvé ces témoignages assez lassants, même si j'ai éprouvé de la sympathie pour Paula et Magnolia.
Et puis, toujours pas de chat hongrois en vue. Ah, si, il faut attendre le dernier chapitre, qui, lui semble très romancé et m'a un peu plus intéressée.
Je n'ai jamais eu envie de faire d'analyse, et moins encore après cette lecture.
Une phrase d'un patient résume assez bien mon impression :
« J'ai l'impression qu'on tâtonne ensemble comme si on allait par hasard tomber sur la réponse »
Mais c'est un avis personnel et je ne nie pas que la psychanalyse puisse apporter de l'aide à bien des personnes.
Commenter  J’apprécie          161
Ayant adoré « le problème Spinoza » et « Et Nietzsche a pleuré », j'étais moins séduite par la malédiction du chat hongrois que j'ai trouvé à la fois intelligent et ennuyeux.
Tout lecteur intéressé par la psychanalyse, la thérapie ou les rêves se retrouvera impliqué de manière à la fois intellectuelle et intrigante à travers les six histoires passionnantes tirées de la propre expérience clinique d'Irvin D. Yalom.
Commenter  J’apprécie          123
L'auteur raconte quelques expériences vécues en tant que psychanalyste, lors de groupes de paroles notamment. il a rencontré parfois des femmes d'exception et leurs histoires nous sont relatées.
Les deux derniers récits sont par contre issus de la tête du romancier, sont donc irréels et il finit même par une histoire relevant du paranormal. Les différents cas sont attachants, tous autant que les autres.
Commenter  J’apprécie          90
J' ai déjà lu des livres de Irvin-D-Yalom "-Mensonges-sur-le-divan " "Et Nietzsche a pleuré"... J' apprécie cet auteur et la lecture de "La-malediction-du-chat-hongrois" me conforte dans mon opinion! Ce livre est à la fois grave par les sujets qu' il aborde (la maladie, la mort), chaleureux par l' empathie ( et l' antipathie) qu' il montre entre psys et patients, plein d' humour aussi. Une lectrice n' a pas aimé la dernière nouvelle, je l' ai trouvée jubilatoire!
Quand on a été, comme je l'ai été longtemps, du côté du patient, c' est par ailleurs passionnant de se retrouver en tant que lecteur, du côté du psy! Car il ne fait aucun doute que ces six récits sont largement inspirés de la pratique de Yalom et même de sa vie personnelle. A lire, si vous n' avez pas une "griffe" contre les psys!!!
Commenter  J’apprécie          70
Ce livre commence comme "Le bourrreau de l'amour" par des séances de psychanalyse menées par un certain "Irv" qui est visiblement l'auteur lui-même. Il a toujours son extraordinaire talent qui nous permet de suivre une thérapie comme si c'était un polar !

Pourquoi Irène reste-elle bloquée sur sa situation, pourquoi n'accepte-t-elle pas l'aide d'Irvin pour tenter de surmonter son deuil, quel est l'événement ou le rêve qui va la faire évoluer, pourquoi a-t-elle des réactions aussi imprévisibles ?

Et Paula, qu'est-ce qui qui lui donne cette extraordinaire énergie pour aider les autres malades, mais pourquoi tout à coup se détache-t-elle d'Irvin, pourquoi lui en veut-elle, comment va-t-elle vivre cette rupture ?

Le récit qui exprime le mieux l'humour de son auteur est celui de Myrna. D'ailleurs le thérapeute ne s'appelle plus Irvin mais Ernest... La thérapie de Myrna n'avance absolument pas, elle se montre étrangère, ne s'implique pas, ne raconte rien. Jusqu'au jour où elle s'anime, pose des questions, avance réellement. Ernest, d'abord embêté car il lui a fait une réflexion maladroite et blessante, pense que cette réflecion a été salutaire. Je vous laisse découvrir ce qui l'a fait changer... Ou comment le thérapeute doit se montrer modeste sur son rôle...

Et le dernier récit est véritablement un conte et cette fois c'est un récit quasi fantastique que nous propose l'auteur, avec une telle force qu'on se surprend à être effrayé, puis à douter, puis à rire !
Commenter  J’apprécie          70
Beau livre, de belles histoires, des vécus touchants .. pour la plupart. J'ai été touchée, très émue, aux bord des larmes et parfois face à moi-même. Ces histoires montrent à quel point un psy peut être important dans une vie, pour apprendre à se connaitre, à se révéler, à communiquer et à évoluer. Des évènements dans une vie peuvent s'avérer déstabilisants, voir destructeurs et tout reprendre du bon pied est parfois une très lourde tâche.
J'ai beaucoup aimé également le ressenti de ce psy, comprendre son point de vue, ses réactions, ses doutes, ses angoisses et avant tout son investissement auprès des autres.

Néanmoins, j'ai été beaucoup moins emballée par la fin de ce livre, surtout par la dernière histoire que j'ai trouvé extrêmement longue et ennuyeuse. Je ne m'attendais pas du tout à cela. Je ne suis pas très fan des animaux avec qui on communique et la moralité de cette histoire ne m'a pas touchée, ne m'a rien rien appris. J'ai ressenti un grand fossé entre les quatre premières histoires et les deux dernières... comme si le fil conducteur que je suivais depuis le début se brisait.

Je suis donc très déçue de conclure sur une telle impression mais je conseille tout de même cette lecture pour la vie et la personnalité des quatre premières femmes de ce roman que j'ai trouvé extrêmement poignantes.
Commenter  J’apprécie          70




Lecteurs (489) Voir plus



Quiz Voir plus

Freud et les autres...

Combien y a-t-il de leçons sur la psychanalyse selon Freud ?

3
4
5
6

10 questions
436 lecteurs ont répondu
Thèmes : psychologie , psychanalyse , sciences humainesCréer un quiz sur ce livre

{* *}