C'est donc plutôt un bon
Yalom. Vous y trouvez tout ce que le lecteur aime chez lui, des genres d'extraits de séances de psychothérapies, avec les réflexions sur lui-même et sur son métier. Dans ce livre-ci il ne m'a pas énervé, il est moins cliché et ce qu'il livre de lui peut aussi être utile aux autres pros. Qu'il lève le dessous des cartes peut rendre fous certains puristes, pas moi. Encore faut-il bien le faire. Et, même si quelque part tout sert un peu à sa gloriole, je trouve que cet opus est plutôt sincère* et fonctionne bien. Ayant été "déçu par des plus récents, je dois constater que ce Bourreau de l'amour (titre que donne la première "nouvelle" du livre, qui est un recueil d'une dizaine d'autres.) date de 1989, du coup la thérapie évolue et les connaissances aussi et surtout, lui, est moins mielleux, moins cliché, comme je le disais plus haut.
Un bémol pour finir cette rapide critique,
Yalom nous avertit de ceci en toute toute fin du livre, derniers mots des remerciements... Pourtant ça a son importance et aurait dû figurer, selon moi, dans un avertissement ou une intro... :
"Il s'agit d'histoires vraies, mais j'ai dû apporter certains changements pour ménager l'identité des patients. J'ai souvent fait des substitutions symboliquement équivalentes pour certains aspects de leur identité et des circonstances de leur vie ; occasionnellement, j'ai greffé sur un patient l'identité d'un autre. Souvent le dialogue est fictif, et les réflexions personnelles a-posteriori? L'anonymat des personnages est respecté et seul le patient peut se reconnaître ; si un lecteur croit se retrouver dans l'un de ces deux cas, je suis certain qu'il fait une erreur."