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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Voila un roman policier plutôt intéressant qui nous fait découvrir le monde de l'Ikebana ou l'art floral japonais. Je dois dire que pour nous, lecteurs européens, c'est on ne peut plus exotique et dépaysant. L'auteure a su documenter a merveille son roman pour nous faire décrire sa culture.

Tout commence par la visite de Miss Catherine, fille du vice président américain, au Japon. Cette jeune femme est fascinée par la culture japonaise et souhaite pratiquer l'ikebana.
"A l'origine , les arts traditionnels japonais étaient marqués d'un profond désir de simplicité et de naturel. Ayant atteint un raffinement proche de la perfection, la tradition s'était transmise au fil des siècles en développant autour d'elle des réseaux d'allégeances et de pouvoirs qui dénaturaient le sens de recherche des premiers maîtres. Il en était certainement de même pour l'ikebana : après avoir puisé son extraordinaire vitalité dans une authentique recherche de la pureté, il se trouvait aujourd'hui transformé en immense entreprise commerciale vidée de son âme."

Le neveu d'un ministre ayant passé quelques temps aux États-Unis et donc charger de veiller sur elle et de servir de traducteur. Très vite, nos deux héros vont être confrontés a une série de meurtres et vont se prêter au rôle d'enquêteur.
"Elle avait retrouvé son beau sourire. Elle marqua une légère pause avant de poursuivre.
- A l'université, j'étais vice-présidente du Club des Maîtres du Mystère. J'ai un petit coté Sherlock Holmes en jupons !
- Cela tombe bien, dit Ichiro en riant, car moi je suis très Docteur Watson en kimono !
Comme beaucoup de jeunes Japonais de sa génération, il était, en effet, un lecteur passionné de romans policiers. Il se demanda aussitôt avec curiosité quelle était la "petite idée" de la jeune Américaine sur ce meurtre en apparence si japonais."

C'est un roman habillement construit, avec une intrigue incroyablement bien menée. le suspense est au rendez-vous et si le roman peine un peu a démarrer, il devient très vite passionnant. Nos deux personnages sont attachants et forme un très beau duo. Bref, c'est une chouette découverte et un très bon moment de lecture.
Lien : http://missmolko1.blogspot.i..
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En recherche d'un auteur me permettant de valider la lettre Y du challenge ABC, j'ai découvert Misa Yamamura, une Japonaise spécialisée dans le polar.

De ses deux romans traduits en français, j'ai opté pour « Des cercueils trop fleuris », dont le titre est intrigant tant que l'on n'est pas renseigné sur le cadre dans lequel se déroule l'histoire concoctée par l'auteure.
La visite en terre nipponne du vice-président des États-Unis s'annonce comme un événement à haut risque, d'autant plus que sa fille Catherine l'accompagne pour mieux découvrir la société japonaise et ses coutumes, avec comme principal centre d'intérêt l'ikebana, l'art traditionnel des fleurs, dont elle souhaite approfondir ses connaissances.
Le ministre des affaires étrangères charge son neveu Ichiro Hamaguchi de chaperonner la jeune Américaine, et de veiller sur elle dans ses déplacements.

Le lecteur peu au fait des us et coutumes du pays du soleil levant peut se familiariser dans ce récit avec cet art spécifiquement oriental, consistant à créer les plus belles et originales compositions florales, tout en dégustant un thé préparé suivant la tradition ancestrale également évoquée au fil des pages.
Mais derrière un aspect très policé, conforme à ce que l'on peut imaginer dans cette région du monde, une autre réalité se fait jour. L'ikebana représente pour les écoles réputées un véritable business, une manne financière quasi illimitée procurée par les milliers d'adeptes payant de grosses cotisations, instaurant entre elles une féroce compétition pour obtenir et maintenir une notoriété synonyme de richesse.

Après un chapitre d'introduction relativement long mais très instructif, un premier meurtre touche cette corporation d'artistes floraux. La police locale piétine d'autant plus lorsque le tueur récidive, donnant aux enquêteurs l'impression qu'il suit un plan précis.
Loin d'être effrayée, Miss Catherine se passionne au contraire pour ces affaires criminelles, plus particulièrement pour l'une d'elles typique d'une énigme en « chambre close », en l'occurrence un mystère en pavillon clos. Ichiro, qui n'a d'autre alternative que de suivre le rythme imposé par la fougueuse jeune femme, complète ce duo de détectives qui, bien que parfaitement amateurs, a néanmoins l'oreille d'un commissaire Kariya à l'écoute de toute bonne suggestion.

Le style est alerte, le ton est léger, et je me suis pris à sourire à plusieurs reprises alors même que la série meurtrière continuait. Les deux personnages principaux sont extrêmement sympathiques dans leur quête - quelque peu naïve - de la vérité.
Une jolie découverte que cette auteure, grâce à cette très agréable lecture.
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Alerte, tous aux abris ! La fille unique du vice président américaine, Miss Catherine Turner, s'est prise de passion pour l'ikebana, cet art de la composition florale. Mieux (ou pire), c'est selon : elle a lu un article sur une jeune fille très douée, Maiko Ogawa, qui a monté sa propre exposition, et elle veut absolument la rencontrer. Autant dire que le ministre des Affaires étrangères s'arrache les cheveux et charge son neveu Ichiro de servir de guide à Miss Catherine. Son neveu n'est pas intéressé, il n'a surtout pas envie d'être récupéré d'une quelconque manière que ce soit, il préfère nettement poursuivre ses études, lui qui a étudié à Columbia, qui connait bien les Etats-Unis et leurs coutumes. Seulement, il existe plusieurs écoles d'ikebana au Japon, dont trois sont véritablement prestigieuses, et toutes les trois veulent, bien sûr, avoir cette prestigieuse élève dans leur rang. le ministre convainc donc son neveu de l'aider – rêvant lui donner ainsi, enfin, le goût de la politique.
Voir deux écoles vivement protester quand Miss Catherine en visite une n'est pas la base d'un roman policier. Seulement, un « attentat » est commis lors d'une visite du vice-président – rien de bien grave, heureusement, plus de peur, de bruit, que de véritables dangers. Seulement, un meurtre est commis peu après, et là, cela devient vraiment problématique. Un second meurtre est commis peu après, en chambre close qui plus est. le commissaire est compétent, sérieux, là n'est pas la question, la présence de la fille du vice-président des Etats-Unis, restée au Japon, lui ajoute une pression supplémentaire. Surtout, Miss Cathy entend bien jouer les Sherlock Holmes en jupon, percer tous les mystères, dont ceux de la chambre close, thème qui revient dans un autre roman policier de l'auteur La ronde noire.
Raconté ainsi, le roman pourrait sembler simplement plaisant. C'est, bien sûr, bien plus compliqué. Les morts sont là, et bien là, les suspects aussi. Tout semble tourner autour des écoles d'Ikebana, des luttes de pouvoir entre les différents directeurs et sous-directeurs. Nous sommes dans une société patriarcale, où l'on transmet son école à son fils, éventuellement sa fille, certainement pas à un ou une de ses élèves, si doué(e) fusse-t-il (elle). Se faire un nom dans ce milieu en toute indépendance est également très difficile, aussi l'attention qu'a porté Miss Cathy à l'énigmatique Maiko Ogawa ne plait pas à tout le monde. Je dis « énigmatique », parce que, finalement, on la verra peu, on saura au cours de l'enquête pour quelles raisons elle s'est montrée si fuyante. Les journaux se délectent des histoires, des « potins » qu'ils peuvent dénicher, plus encore de ceux qu'ils peuvent suggérer, Ichiro le découvre bien assez tôt – et son oncle de ministre aussi.
Anecdotique, la présence de Cathy ? Non, pas vraiment. Elle offre un regard extérieur à la société japonaise, et voit des petits détails du quotidien auquel les enquêteurs ne font pas attention – parce qu'ils ont toujours vécu ainsi, ont toujours appris à faire ainsi, et donc ne se questionnent pas à ce sujet. Il est cependant des sentiments qui sont universel, l'amour, le désir de vengeance. Aucun rapport entre les deux, sauf si l'amour défunt donne envie de se venger.
Des cercueils trop fleuris se rattache véritablement à la tradition du roman policier anglais, n'hésitant pas à citer Agatha Christie. Il nous montre aussi une société japonaise figée, normée, où l'ascenseur social n'est pas en panne, il n'existe pas.
Lien : https://deslivresetsharon.wo..
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