J'ai beau... réfléchir à tout ce que je voudrais faire ou avoir... Je ne trouve pas même la force de me lever d'ici.
Il m'en faut juste une. Une chose après laquelle je pourrai courir de toutes mes forces. Si moi aussi, je pouvais trouver ça...
À cette époque, je me disais que je ne voulais plus jamais tomber amoureuse.
Mais cette nuit-là, tout en priant pour ton bonheur, Nana, j'ai pensé que malgré toutes les blessures et toute la douleur que ça peut provoquer je voulais rêver une nouvelle fois et aimer quelqu'un de tout mon cœur.
Ce baiser de rêve m'a fait revenir à la réalité.
Je ne peux pas lui dire que je veux qu'il m'aime. Il ne faut pas, sinon je risque encore de me retrouver pleine de blessures.
Il m'est arrivé beaucoup de choses dans ma vie, et j'ai cru qu'elles m'avaient fait évoluer. Mais finalement rien n'a changé depuis l'été de mes dix-sept ans.
C'était l'été de mes vingt ans. Moi qui étais vide, je m'obstinais à ne pouvoir me remplir qu'en tombant amoureuse.
En réalité, c'est moi qui ai dit que je ne voulais plus de Shôji. Mais si j'ai dit quelque chose d'aussi bête que "je me suis fait jeter" c'est parce-que je voulais qu'on soit gentil avec moi, comme ça.
Les fleurs ça fane vite alors je profite qu'elles soient encore fraîches pour en faire bon usage c'est tout. Mais toi, tu ne faneras jamais, Ren.
Quand j'étais petite, par exemple je pensais qu'une mère naissait mère, qu'une institutrice avait toujours été institutrice, ou qu'un gendarme ne pouvait avoir été autre chose que gendarme. De même, une célébrité reste une célébrité et j'ai toujours eu le sentiment que c'était un être différent de moi. Bien qu'ayant maintenant vingt ans je...
Je t'ai toujours beaucoup admirée
J'avais envie de devenir comme toi
J'ai toujours vécu avec pensée
Alors je t'en prie
Chante de nouveau...