Tout de suite embarquée par ce livre qui s'ouvre sur le voyage en train d'une jeune femme et d'une dame âgée, au début du XXe siècle. Elles sont lettrées, la plus âgée est une ami de grands noms de la poésie et de la littérature, les références sont divines : on adore ! Mais le train est dévié et un arrêt doit être fait à Brême, ramenant the old lady a un de ses plus difficiles souvenirs quel relate alors.
Quand elle était jeune et commençait sa carrière d'écrivaine, elle s'est rendue à Brême où une Margarethe Gottfried va être exécutée. Inspirée d'une histoire vraie,
l'Empoisonneuse est un cas extrêmement bien relaté dans cette BD qui questionne la justice allemande de 1831 : la reconnaissance de la maladie, de la psychologie, de la place des femmes, et surtout, du mal que la société peut engendré. Cela pose énormément de questions sur le patriarcat, les cancans et bruits de couloir avec un noir et blanc travaillé mais dont on regrette le goût inachevé, on a l'impression d'être face à des croquis.
J'ai beaucoup aimé cette BD qui m'a rappelé ma lecture de Moi,
Pierre Rivière, qui est un livre qui relate les procès verbaux au sujet de
Pierre Rivière qui a tué sa famille, se pose alors les premières questions sur la psychologie en procès etc, et à la même époque que l'affaire de Margarethe Gottfried. Ce sont donc des questions fascinantes à relever et à découvrir par le biais de BDs ou d'écrits bien menés comme c'est le cas ici. Avec une fin pleine de sens, dont le dernier croquis (un peu bonus, il faut tourner les pages pour le voir !) est extrêmement poétique, possède beaucoup de portée dans le contexte de l'histoire.