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L'empoisonneuse c'est le titre, mais c'est moins l'histoire de ce fait divers qu'un réquisitoire contre certains comportements du 19è siècle. L'auteur dénonce la société bourgeoise, les aprioris, le machisme, le peu de place que tiennent les femmes, l'embarras face à la maladie mentale, la peine de mort et sa mise en scène par une justice arbitraire.
J'ai beaucoup aimé suivre "l'enquête" faite par une femme, autrice, qui ne se démonte pas face aux parti pris d'un curé, d'un juge ou d'un avocat... non mais pour qui elle se prend à sortir de sa cuisine !

Le dessin est simplifié, il ressemble parfois à une esquisse, mais porte bien le sujet. Big up pour cette couverture tellement envoutante.
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Ce drame historique est basé sur l'histoire de Gesdre Margarethe Gottfried (1785-1831). Surnommée l'ange de Brême, elle a assassiné 15 personnes en ajoutant de l'arsenic à du saindoux.
Ce fut la dernière exécution publique en Allemagne. le graphisme est ici essentiel pour nous plonger dans l'ambiance sombre de cette tragique histoire. Une réussite !
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"Une femme n'est finalement rien d'autre qu'un degré intermédiaire entre l'enfant et l'homme, donc pas vraiment une personne, tout au plus un être immature." Poids du patriarcat bourgeois et clérical, déni de reconnaissance de la maladie psychiatrique, la condition féminine dans l'Allemagne du 19e siècle dans toute son horreur. La mine de plomb souligne l'aspect mortifiant du propos.
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Tout de suite embarquée par ce livre qui s'ouvre sur le voyage en train d'une jeune femme et d'une dame âgée, au début du XXe siècle. Elles sont lettrées, la plus âgée est une ami de grands noms de la poésie et de la littérature, les références sont divines : on adore ! Mais le train est dévié et un arrêt doit être fait à Brême, ramenant the old lady a un de ses plus difficiles souvenirs quel relate alors.
Quand elle était jeune et commençait sa carrière d'écrivaine, elle s'est rendue à Brême où une Margarethe Gottfried va être exécutée. Inspirée d'une histoire vraie, l'Empoisonneuse est un cas extrêmement bien relaté dans cette BD qui questionne la justice allemande de 1831 : la reconnaissance de la maladie, de la psychologie, de la place des femmes, et surtout, du mal que la société peut engendré. Cela pose énormément de questions sur le patriarcat, les cancans et bruits de couloir avec un noir et blanc travaillé mais dont on regrette le goût inachevé, on a l'impression d'être face à des croquis.
J'ai beaucoup aimé cette BD qui m'a rappelé ma lecture de Moi, Pierre Rivière, qui est un livre qui relate les procès verbaux au sujet de Pierre Rivière qui a tué sa famille, se pose alors les premières questions sur la psychologie en procès etc, et à la même époque que l'affaire de Margarethe Gottfried. Ce sont donc des questions fascinantes à relever et à découvrir par le biais de BDs ou d'écrits bien menés comme c'est le cas ici. Avec une fin pleine de sens, dont le dernier croquis (un peu bonus, il faut tourner les pages pour le voir !) est extrêmement poétique, possède beaucoup de portée dans le contexte de l'histoire.
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Une escale imprévue à Brême fait resurgir un événement douloureux du passé. Une vieille dame y raconte sa venue lorsqu'elle était jeune fille. Elle y fût envoyée pour écrire un recit sur la ville. Au lieu de celà, elle se retrouva prise dans la tourmente du procès de l'empoisonneuse. Attirée par la couverture et le titre du livre, je me suis imaginée une histoire fictive et un peu plus rocambolesque. Je fus déçue de découvrir qu'il s'agit en fait d'une BD historique inspirée d'une histoire vraie. J'ai toutefois apprécié le dessin pour la retranscription des émotions et de l'atmosphère plombante.
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Basée sur une histoire réelle (celle de Gesche Margarethe Gottfried, serial killeuse comme on dit aujourd'hui), L'empoisonneuse est un remarquable travail d'écriture et d'illustration. le scénario de Peer Meter, qui s'intéresse depuis longtemps à cette affaire qui a ébranlé l'Allemagne au 18eme siecle , est précis et rythmé. Les dessins de Barbara Yelin sont parfaitement au diapason de l'histoire : traits sombres, parfois hachurés, parfois fondus ( certaines planches sont des oeuvres en soi) , angles de vue et perspectives maîtrisés. Cette collaboration donne une bd cohérente et artistique.
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Après avoir lu le roman de Jean Teulé "Fleur de Tonnerre", je suis passée à une autre histoire d'empoisonneuse, celle de Gesche Gottfried.
La lecture de ce roman graphique fut une vraie déception. L'histoire est vue par le prisme d'une étrangère, arrivant fortuitement dans la ville de Brême au moment de l'exécution de l'empoisonneuse. le déroulement du récit ne donne donc pas une vision claire de la vie de G. Gottfried. Quant au graphisme, il est beaucoup trop sombre à mon goût.
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Regardez-moi cette couverture. le regard, le réalisme, l'intensité, on dirait du van Gogh, c'est impressionnant, non? Bon, évidemment, la couverture est davantage travaillée que l'intérieur. Mais quand même !

Il y a une puissance dans le crayonné de Barbara Yelin. Cela m'a pris aux tripes.

Et l'histoire... qu'en dire ! Mais que c'est tout bonnement impeccable dans la construction et le traitement. de passage à Brême, une écrivaine chargée d'écrire un guide touristique sur la ville va se trouver confrontée à une exécution qui aura lieu le lendemain. de malentendus en quiproquos, elle va rencontrer les acteurs majeurs du procès de Gesche Gottfried (1785-1831), surnommée "L'Ange de Brême". Cette dame a empoisonné une bonne quinzaine de personnes sur plus ou moins le même nombre d'années, dont ses enfants, ses maris, les voisins... Au procès, elle déclare ne pas pouvoir s'en empêcher. Mais le procès va faire l'impasse sur les possibilités qu'apporte la psychologie, discipline naissante, ou sur le fait que pas mal de gens savaient mais ont laissé faire, par paresse, commodité, dédain, indifférence. de toute façon, le procès était joué d'avance. Bien sûr, elle l'a fait et Peer Meter ne le nie pas. Mais la société a sa part. Et les "bonnes gens" aussi.

Au passage, avec un sens de l'à-propos assez confondant, beaucoup d'humour et un sens inné du surréalisme kafkaïen, le scénariste nous ramène la problématique du genre en pleine tête. Gesche Gottfried paie son statut de femme. La critique sociale d'une société allemande, d'une ville hanséatique, d'une époque est virulente et en même temps très finement menée.
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Crayon de bois et fusain sont les outils utilisés par la graphiste Barbara Yelin pour illustrer l'histoire sombre de l'empoisonneuse Gesche Gottfried, exécutée en 1831 sur la place publique à Brême. Dans le scénario documenté par les archives de la ville, Peer Meter retrace cette histoire du point de vue d'une jeune écrivaine envoyée à Brême par son éditeur en vue de réaliser un guide de la ville. Malgré elle, elle est confrontée à ce fait divers qui émeut les habitants de cette ville du nord de l'Allemagne. Inculpée en 1828, Gersche Gottfried avoue le meurtre de 15 de ses proches, et des tentatives d'empoisonnement sur 19 autres personnes. Mais les rumeurs qui parviennent aux oreilles de la jeune écrivaine l'interrogent. Gersche n'était-elle pas malade mentale ? La ville ne se déculpabilise-t-elle pas de ses propres erreurs en condamnant la meurtrière à la décapitation ? Un roman graphique réussi qui - en s'appuyant sur un fait divers réel - interroge la place de la femme au début du 19ème siècle, la morale dominante des notables, la force des secrets et non-dits, la peur de la confrontation avec la psychologie humaine.
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Ce célèbre fait divers allemand fait froid dans le dos. le trait est très surprenant, en noir et sépia, parfois juste crayonné ( pour atténuer l'horreur des gestes?), il rend bien l'atmosphère pesante, pré-industrielle de la ville. L'histoire est assez sombre, dérangeante, car on ne comprend pas les motivations de cette femme. Était-elle malade comme semble le penser l'héroïne? Ou bien était-elle une intrigante froide et cupide comme le pensent les brêmois, imperméables à l'idée d'une quelconque maladie mentale... ?
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