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Difficile de vous parler de ce livre. Une femme fuit vers le Nord et emporte, presque malgré elle, un enfant rencontré sur la route. le style est percutant, avec beaucoup de mise à distance. On comprend subtilement ce qu'il se passe avec cet enfant. Je connais des victimes de ce crime, de par le travail de mes parents, alors je ne peux pas, je me bloque. Je fais un rejet total du coupable, qu'importe si on perçoit sa fragilité, comme c'est le cas dans ce livre. Je ne peux tout simplement pas. Autant pour les meurtriers, je peux lire un livre avec ce type de parti pris, comme Chanson douce par exemple, autant pour ça je ne peux pas.
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Cela commence par une fuite, celle d'une femme qui se sépare d'un homme que l'on le soupçonne violent. Son obsession : partir au plus au nord du monde. Sur la route, elle fait des rencontres mais ne souhaite que du passager, fuyant de nouveau lorsque les choses deviennent une habitude. Elle ne veut pas d'attaches ; jusqu'à ce qu'on lui impose le jeune Isaac, récemment orphelin. Elle le repousse, mais très vite ne peut plus se passer de lui, de son odeur et de sa peau. Elle fuit encore, mais avec cet enfant qu'elle appelle son fils. Elle déborde d'affection pour lui, au point de dépasser les limites de l'amour filial.
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Elle trotte vers le Nord. Elle fuit « l'homme chien ». Première étape de hasard : Lille. Premier amant de passage, « Monsieur Pierre ». Une étape dans cette fuite d'une relation qu'on devine avoir été fusionnelle et dont elle ne supporte pas le délitement. Parce que « L'amour se coupe à la machette, d'un coup sec, alors les bords sont lisses. » Ce sera Bruxelles puis Anvers et une petite ville près de la frontière néerlandaise. Où elle soigne ses pieds abîmés. Et toujours cette obsession, cette quête obstinée d'amour. Se remplir d'amour « Mis à part l'homme chien que j'aimais sans relâche, les autres n'avaient aucun effet sur moi. Je n'en avais pas besoin. Je ne m'en occupais pas. Deux était un bon chiffre. Être deux me suffisait. »

Suivront l'Allemagne puis la Norvège.

Cette fuite d'une femme dont l'âge et l'identité importent peu est en fait une quête éperdue d'amour. Une quête qui se confond avec un ailleurs qu'elle a décidé être le Nord. Alors elle « s'installe dans la fuite ». Avec Isaac, l'enfant tombé du ciel… Elle transgresse sans le vouloir vraiment, juste parce qu'elle ne sait pas faire autrement. C'est violent, âpre, dérangeant et fort. Très fort.

Dans une écriture troublante qui emprunte à la poésie, l'artiste montpelliéraine, livre ici un premier roman coup de poing. Il y est question de perte de repères, d'a-moralité, de limites, celles que l'on franchit ou pas. Bref, il faut s'attendre à être sérieusement bousculé par cette lecture.
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Une femme court, elle vise le Nord, toujours plus au Nord. Elle fuit un homme chien. Elle court, elle trotte, elle franchit des frontières. Lille, la Hollande. Là elle s'incruste dans la vie d'ouvriers polonais, quand elle se voit confier un jeune garçon, une vie de mère tombée du ciel, la poursuite de la route vers le nord du monde, avec un amour infini et nouveau, un être qui devient sa bouée, sa passion. Allemagne, Norvège…

Le nord du monde est un roman court qui frappe dès les premières lignes, dès les premières pages on est projeté par ce texte qui scande les propos d'une narratrice à bout de souffle, dans une course effrénée. On ressent sa hâte, sa fureur, sa perdition, son incandescence.

Cette femme trace son propre chemin, éprise de liberté, mais se laisse envahir par les sentiments qui la submerge. Aux côtés du jeune Isaac, elle va vivre un amour charnel dérangeant, elle va vivre de la charité mais aussi passer des nuits à la rue. le Nord l'a éblouie, et Isaac l'aura perdue. le rythme du roman décélère. le tourbillon freine.

Ce livre est tout simplement une petite bombe, un roman remuant, écrit d'une plume de grand talent.
Lien : https://chezlorraine.blogspo..
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Un livre de 144 pages où tout est dit dans le résumé
je l'ai lu pour un challenge mais j'ai trouvé trop rapide l'histoire de cette dame qui s'enfuie suite à une rupture amoureuse.Solution facile ou pas la fuite arrivera t elle à échapper à l'amour ?
Le thème est traité trop rapidement je n'ai pas eu le temps de m'attacher à la tristesse de cette femme.
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Cherche-ton le bonheur au soleil ? La narratrice fuit vers le Nord, là où on ne la cherchera pas. Pas équipée pour ce nord du monde.

Cette femme dans sa fuite effrénée n'emporte rien. Rien que le vide. Juste le besoin d'éprouver le corps dans une course de poulain. le trot est le remède.

Nathalie Yot m'a embarqué totalement dans cette fuite en avant, tendue vers l'absence de l'homme-chien, la reconstruction de trop d'amour.

De chrysalide à papillon noir, la narratrice pousse ses limites, creuse l'écart pour mettre la peur en pause. La chaleur et l'amour la pousseront à avancer toujours plus loin.

Ce roman est terriblement dérangeant. Cependant la poésie du texte adoucit la dureté du propos. Road trip habité par l'énergie du désespoir, celui de sortir de la solitude, de ne pas être cassée, de se prouver qu'on peut se guérir par le mélange des corps, qu'on peut partager. Perturbant, captivant tout à la fois, un peu comme lorsque l'on regarde une scène trop difficile au travers de ses doigts.

Le nord du monde est une déchirure poétique, une quête de l'amour absolu. un récit glaçant, une glissade vers la folie des sentiments.

Un roman élégant par son style, consternant par la violence du sujet, j'ai été désarmée devant l'audace des sujets évoqués autour de la relation à l'autre : dépendance, fuite en avant, déconstruction-reconstruction de l'être, dépression, recherche d'un amour toujours plus absolu, détachement-enchevêtrement des corps pour thérapie.

Difficile de prendre position, il faut simplement se laisser bousculer, digérer ce texte. S'interroger. S'autoriser à perdre le nord pour suivre l'auteure, combattre le jugement.

Aurèle disait : "Vivre chaque jour comme si c'était le dernier ; ne pas s'agiter, ne pas sommeiller, ne pas faire semblant". L'auteur nous offre une histoire sans concessions, fait basculer son héroïne dans une quête d'amour sans compromis. Vivre furieusement, égoïstement, hors tabous. Un roman marquant !


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ne femme s'est enfuie. Elle erre et marche. Sur la route, à travers champs. Elle marche et fuit l'homme qui a fait qu'elle en est là aujourd'hui. Elle veut aller vers le nord, car personne ne veut aller vers le froid. Elle veut aller là où on ne la cherchera pas.

Sur sa route elle croisera un homme à Lille. Puis une bande d'immigrés aux Pays-Bas. Elle poursuivra sa route accompagnée. Et elle vivra une sorte d'amour qu'elle n'avait jamais expérimentée auparavant. Un amour qui va la bouleverser et changer sa vie.

Alors certes, ce roman ne me laissera pas un souvenir impérissable. Mais il a fait son office. Je me suis attachée à cette héroïne et elle m'a fait ressentir des émotions. J'ai compris son désarroi et sa quête. J'ai compris ses doutes et son besoin de se laisser aller à la vie, sans se soucier du lendemain ni du qu'en dira-t-on. J'ai compris son nouvel amour puissant et un peu moins la forme qu'il prenait. Mais au moins l'auteure m'a vraiment raconté quelque chose.

Et comme j'ai ressenti des émotions variées et vécu une histoire, je suis reconnaissante à Nathalie Yot d'y avoir mis les formes, avec un stylé épuré et précis qui collait bien au récit. Un style travaillé oui, mais au service d'une histoire qui m'a interpellée.
Lien : https://lejardindenatiora.wo..
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Elle fuit, sans doute l'homme qu'elle aime trop car dans son amour il n'y a pas de demi-mesure, c'est du tout ou rien. Et cet amour l'étouffe, elle a besoin de respirer et part, à pied, en train, en stop, en ce qu'on veut, jusqu'au grand nord, au pays des jours sans nuit, à la limite du cercle polaire…
Sur cette route qui va de Paris à la Norvège, en passant par la Belgique et l'Allemagne, elle rencontre des femmes, puis des hommes, Pierre d'abord, avec qui l'amour n'a de nom que le sexe, avec les polonais ensuite, avec qui l'amour n'a de nom que l'abri qu'ils lui procurent, avec Isaac enfin, l'enfant qu'elle aime à la folie, et qu'elle entraine avec elle…
Dans cette fuite, il y a aussi le silence de ceux qui savent, mais savent-ils ou veulent-ils croire qu'ils se sont trompés ? Et puis il y a cette femme qui va au-delà de ses limites, au-delà des conventions, au-delà de la raison. Il y a cette femme qui a besoin d'aimer, qui fuit l'amour aussi comme une faute, comme une brûlure… et cette relation que tout repousse, la raison, la morale, la société .
Un premier roman profondément dérangeant… même s'il explore les limites de la folie, la puissance des sentiments, la recherche de soi jusqu'à l'extrême, au risque de briser tous les tabous.
Lire la chronique complète sur le blog Domi C Lire https://domiclire.wordpress.com/2018/12/10/le-nord-du-monde-nathalie-yot/
Lien : https://domiclire.wordpress...
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J'ai couru, j'ai couru après la narratrice. J'ai fuit avec elle quelque chose, mais je ne sais pas quoi. Et moi aussi j'ai trotté comme le poulain jusqu'au grand Nord. de rencontres superficielles en rencontres superficielles, de lits et lits, et puis un garçonnet tombé du ciel!
Certains me diront que le sujet est original, l'écriture particulière, le style bien rythmé mais j'ai trouvé cette histoire malsaine sans intérêt car je n'ai pas compris la narratrice ni ressenti la moindre empathie.
La chute finale est étonnante. L'auteure a-t-elle pensé être allée trop loin et estimé se racheter avec ce retour à la morale?
Sélection des 68 premières fois

Lien : https://ffloladilettante.wor..
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Le Nord est un point cardinal

Nathalie Yot nous offre une quête étonnante pour ses débuts de romancière. Sa narratrice décide fuir l'homme qui la harcèle, sûre de trouver la paix en marchant vers le Nord. Une quête qui la conduira en Norvège et au bout d'elle-même.

Un rythme, une urgence, un besoin : dès les premières lignes de son court premier roman Nathalie Yot parvient à capter l'attention du lecteur. Avec des phrases courtes comme un halètement, on sent la narratrice cherchant à fuir cet «homme chien» qui la harcèle. Comme une sorte de besoin vital. Sans trop en savoir sur les véritables raisons qui la pousse à prendre la route, on va la suivre sur la route. Et dans sa conviction que la sécurité, la nouvelle vie est au Nord.
Commence alors une étrange quête parsemée de rencontres qui sont autant de points de repère dans l'initiation de cette femme. Monsieur Pierre lui fera faire un bout de chemin jusqu'à Lille et partagera quelques temps sa couche. Mais elle sent bien qu'elle n'est pas au bout du chemin. Laissant un petit mot d'adieu, elle poursuit vers la Belgique et les Pays-Bas.
Aux abords de Meerle, il lui faudra toutefois s'arrêter car l'état de ses pieds est inquiétant. Madame Flaisch viendra à son secours, l'hébergera dans sa ferme et la soignera. Elle va alors pouvoir reprendre son Odyssée, car elle entend «simplement s'installer dans la fuite». Elle arrive à Amsterdam où sa route va croiser celle de trois Polonais, Elan, Vince et Piotr avec lesquels elle se sent bien. Les semaines passent et le traumatisme s'éloigne grâce à ces trois partenaires: « Juste le sexe. La simplicité de la mécanique. Quand l'acte est terminé, on fait ralentir le coeur. On respire les effluves. On scrute notre peau, l'oeil collé à l'épiderme, comme avec la Flaisch endormie. On écoute le plaisir qui se dissipe doucement, au rythme de l'avachissement. L'accalmie nous berce. On pourrait découper les secondes, on les sentirait quand même passer. Tous les jours, les mains. Tous les jours, les rires. On ne peut plus s'en passer. J'ai sauvage maintenant. J'ai sauvage. Dans cet échange sans promesse et sans certitude, la peur se retire dans mes flancs. Tout disparait dans le fatras charnel. » Tout irait pour le mieux si un enfant ne venait pas croiser sa route. Elle écrit alors très sobrement: «le 6 juin 1999 je vole un enfant». Désormais, c'est à d'eux qu'ils poursuivent leur rêve et partent en direction de la Norvège.
«Isaac connait ma détermination. Il dit que je cherche un secret. Tant que je n'aurai pas touché le mur du fond du Nord du monde, nous ne serons pas tranquilles.»
Je n'en dirai pas plus, ni sur les étapes qui suivent, ni sur leurs rencontres, ni surtout sur l'épilogue, car il faut bien ménager le suspense. Sachez toutefois que Nathalie Yot, artiste pluridisciplinaire, aime jouer avec les mots, avec les phrases et que la musicalité de son texte vous apparaîtra si vous prenez le temps de lire quelques pages à haute voix. Une musique envoûtante.


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