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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Oswell Danford est un rancher qui vit paisiblement en Virginie, aux côtés de sa femme et de ses deux enfants. Non loin de chez lui habite son frère, Godfrey. Un jour, les deux hommes reçoivent un télégramme de leur vieil ami, James Lingham, qu'ils n'ont pas vu depuis 20 ans. Ce dernier les convie à son mariage et cela ne les enchante guère. D'autant que le contenu du message est on ne peut plus explicite : ils vont devoir déterrer leur passé et affronter leurs démons. Aussi ne quittent-ils pas leurs terres sans leur arsenal qu'Oswell avait enterré sous son porche. Avant de rejoindre le Montana, ils retrouvent leur ami, Richard Sterling, alias Dicky, un joueur invétéré et grand séducteur installé à New-York. Ils ne seront pas les seuls, hélas, à faire route vers Trailspur... Un certain Quinlan, que les quatre hommes espéraient mort, compte bien également profiter de la fête...

Voilà un roman qui, de prime abord, pourrait se révéler assez classique. Un mariage, des invités (pour certains non conviés voire redoutés). Sauf que l'on est chez S. Craig Zahler et que ses romans sont tout sauf classiques et que le bougre sait installer une ambiance de plus en plus oppressante. Ce western diablement efficace est découpé en trois parties. L'on fait d'abord connaissance avec le quatuor qui semble partager un passé commun pour le moins épique et effarant. Une fois arrivés à Trailspur, arrivent les préparatifs du mariage où la tension devient de plus en plus palpable. Enfin, le bouquet final autrement dit la confrontation finale. Efficace donc puisque l'auteur distille petit à petit des scènes de violence dans un rythme soutenu. le scénario, parfaitement huilé et maîtrisé, nous offre de "magnifiques" scènes cinématographiques, au coeur d'une nature sauvage. Des personnages fouillés, des dialogues percutants, parfois teintés d'humour, et une mise en scène impitoyable ! Un western très noir, cru et diaboliquement sauvage...
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Peut-on jamais faire table rase du passé ?
Visiblement, non !

Un non rouge comme le sang, aussi violent pour les portugaises que le dernier Céline Dion pourtant lucidement intitulé Courage. Y a des fois, on louerait presque le sable.
Et du courage, il en faut pour oser affronter son passé tout en subodorant le voyage sans retour.

Ce Zahler est une petite pépite de l'Ouest sauvage.
Chaque chapitre s'apparente à un tableau, à la fresque carnassière d'un monde brutal où repentance et pardon y semblent parfaitement bannis.

J'ai adoré chevaucher aux côtés de ces hommes à l'angélisme relatif mais au sens du sacrifice solidement chevillé au corps et aux âmes. Aux flingues, itou.

Ni héros, ni sauveurs, juste des êtres en quête de rédemption et de pardon qu'un vil salopiot se fera fort de mettre à mal, aidé en cela par une brochette de fumiers délicieusement vicelarde.
Car il faut le noter, les salopards, chez Zahler, font rarement dans la demi-mesure.
Quitte à aller dans l'horreur, autant y aller à fond et c'est ce que fait admirablement l'auteur en faisant bouillir la marmite pour une dégustation aussi savoureuse que paradoxalement indigeste. Les amateurs de bricolage goûteront goulûment la scène du marteau et des clous, à n'en point douter, Bob.

Cette assemblée de chacals s'inscrit dans la plus pure tradition des westerns crépusculaires.
Magnifiée par un sens du rythme remarquable et une dramaturgie au tempo exemplaire, elle devrait combler les amateurs du genre comme les plus curieux d'entre vous.
Véritable écrin cinématographique sur papier issu de forêts équitables, il est un régal de chaque instant qui n'appelle qu'une seule et unique conclusion :

Bang bang, you shot me down !
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Ouah quel roman ! L'histoire se passe dans les années 1800 où un mariage a lieu dans le Montana. Sont invités les anciens du clan qui ne se sont pas vus depuis 20 ans. Un passé peu glorieux qu'ils tentent d'oublier. Ce RV de mariage est impératif au vu du télégramme. Cowboys et indiens sont loin de la tolérance. Une violence qui n’a rien à envier à celle d'aujourd'hui. Hameçon de pêche, clous, etc. Pour une fois, il n'est pas question de viols. Dès les premières pages, on sent la pression monter… monter… Un polar unique de par son genre avec une intrigue plus que bien menée.
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Entre Sergio Leone et Quentin Tarantino, il y avait une place à prendre pour le western-noir et S. Craig Zahler s'en est magistralement emparé !

En complément des lieux et de l'époque, on retrouve en effet dans Une assemblée de chacals, tout les ingrédients qui ont fait le succès du genre western, celui des virtuoses comme des séries B ou Z. Des bandits ; des bandits repentis ; un shérif ; la jolie fille du shérif ; des indiens (désormais pacifiés et donc alcooliques)... et un mariage qui devient le rendez-vous idéal pour le règlement de comptes final d'une histoire de vengeance qui dure depuis vingt ans.

Cette vengeance, c'est celle de Quilan, l'Irlandais, inspirateur de ce qui fut autrefois le Gang du grand boxeur rassemblant le quatuor Jim, Oswell, Godfrey et Dicky. Désormais rangés des braquages mais rattrapés par leur passé, ils vont retrouver leur coin perdu du Montana pour tenter de solder un passé lourd de rancoeurs.

C'est noir, très noir, très très noir... comme j'adore ! Avec pour point d'orgue, le mariage de Jim et Béatrice, dont on ne peut s'empêcher de faire le parallèle avec le mariage Tarantinien de Kill Bill : âmes sensibles, s'abstenir. Mais quelles trouvailles et quelle imagination dans la montée en puissance de l'horreur.

Dans un rythme soutenu, sans temps morts grâce à l'omniprésence de dialogues courts et percutants, Zahler réussit la prouesse de faire monter en puissance son intrigue pendant 200 pages, avant de nous estomaquer pendant les 150 dernières.

On est constamment à deux doigts de basculer dans le grotesque, l'absurde, l'incrédible, mais cela ne se produit jamais tant Zahler tient son intrigue d'un bout à l'autre sans en lâcher le fil ni son lecteur.

On en redemande ! À lire, et vite !
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En tournant la première page, on pousse la porte du saloon. Derrière le bar, un type nous lance un regard méfiant tout en astiquant les verres. Les santiags font grincer les lattes du vieux plancher en bois et les éperons battent la mesure de leur cliquetis sinistre. A l'affût, on guette le bruit du 6 coups dont on vient d'armer le chien en croisant le regard d'acier de l'inconnu au visage à moitié dissimulé par un chapeau aux bords élimés. Il sent la poussière, la sueur et le whisky frelaté. Notre 6ème sens de lecteur en éveil on sent qu'il va y avoir du grabuge dans ces lignes et ça ne va pas être beau. Alors on s'assoit au bar et on attend que ça parte en vrille et on est pas déçu parce que dès les premières pages ça dérape. Zahler reprend les codes du genre mais en plus noir et plus glaçant. Ses personnages ne sont pas des enfants de choeur. Sur l'échelle de Zahler on a les méchants, les affreux et les psychopathes exit les gentils. On en croise bien un ou deux mais il s'agit là d'une espèce en voie de disparition. Nos héros sont d'ailleurs des bandits de grands chemins, de ceux qui ont leur portrait avec écrit en gros WANTED en dessous. Certes, ils sont repentis mais leur exactions ont de quoi glacer le sang. Pourtant l'auteur arrive à nous les faire aimer ces affreux. Surtout qu'Oswell, Godfrey, Dicky et James sont rangés et tentent de se construire une seconde vie loin de ce qu'ils étaient. En peu de pages l'auteur arrive à leur construire une vie, un passé, des projets et à leur donner une véritable consistance et des personnalités propres. Alors forcément on s'y attache même si on ne devrait pas car quand leurs anciens associés se mettent en tête de les retrouver vous vous doutez bien que ce n'est pas pour parler du bon vieux temps. Eux ce sont de vrais méchants, du genre psychopathes dénués de toute morale et de tout empathie mais je ne vous en dit pas plus...

Zhaler brouille les frontières entre le bien et le mal et nous propose des personnages brut de décoffrage dominés par l'instinct. Il sollicite constamment nos 5 sens, comme les personnages nous sommes aux aguets. On tourne les pages avec méfiance tout en sachant que le pire est inéluctable. On ressent ses mots autant qu'on les lit. Zahler a un talent certain pour nous happer : on danse un quadrille endiablé les bottes qui maltraitent le plancher et la sueur qui coulent le long de notre nuque. On chevauche aux côtés des cow boys en plein désert, du sable plein les dents, une odeur de poudre flottant dans l'air. On entend le bruit des chevaux lancés au galop et des coyotes qui hurlent au loin leur désespoir. C'est une immersion dans l'ouest sauvage que nous offre Zahler mais il va au delà en nous poussant à nous interroger sur la possibilité d'une seconde chance et le droit au pardon. A-t-on vraiment le choix de ce que nous devenons? Tout ça servit pas une écriture riche, explosive, survoltée.

J'ai adoré ce western noir et sans concession. C'est violent voir même parfois assez trash mais c'est tellement bien construit. Un petit bémol mais vraiment tout petit: ça manque de personnages féminins charismatiques. Comparé aux gaillards que j'ai croisé les dames m'ont paru un peu fade.

J'ai découvert cet auteur grâce à la très bonne critique de Stockard sur «Les spectres de la terre» du même auteur, que je vais d'ailleurs m'empresser de lire. Si jamais elle passe par ici : Merci Stockard pour cette découverte :)
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Effectivement, une belle brochette de chacals. Nous sommes dans le territoire du Montana en 1888, où les indiens scalpent et les rangers abattent les voleurs de bétail, où les diligences soulèvent la poussière de la piste et où le pasteur et le shérif sont les piliers de la communauté. Une atmosphère bien rendue, une histoire pas si manichéenne que ça, un bon western bien noir.
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Une pépite !

Pour commencer, les titres des chapitres, ne serait-ce qu'à eux seuls, donnent le ton du livre : une superbe écriture.

Effectivement, S Craig Zahler nous percute (ou nous uppercut ! ) tout au long du roman. L'écriture est efficace, pas un mot de trop et magnifiquement tournée.

Puis, on découvre des personnages forts et poignants, rudes et violents parfois drôles, attachants ou écoeurants mais surtout tellement uniques !

Une histoire palpitante et bien ficelée autour pourtant d'un simple mariage.
Une tension palpable et en crescendo qui aboutit à une fin inattendue.

En tout cas, je ne pensais pas être fan du genre western, conquête de l'Ouest, rancher… tant qu'il s'agissait de films. Après avoir lu ces dernières semaines « le pouvoir du chien », « une mort qui en vaut la peine » et « sang mêlé », me retrouver avec dans les mains cette « assemblée de chacals » confirme ma nouvelle addiction aux romans du genre !

Juste magnifique !
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(intro qui n'a rien à voir avec le bouquin, mais qui me permet d'introduire mon ressenti)
En ce moment, à propos de ses lectures d'enfant, ma fille de quatre ans fait souvent la remarque "lui il est vraiment méchant", "lui il est gentil". En tant que parent, c'est parfois difficile de trouver les mots pour expliquer que rien n'est tout noir ou tout blanc, d'accepter ce besoin de repères pour se construire, d'introduire quand même des notions de ce qui est bien ou mal.
Ce western m'a mis face au même questionnement. Les "héros", les quatre anciens du Gang du boxeur, se sont repentis de leurs méfaits passés et mènent maintenant des vies rangées. Mais leurs crimes n'ont jamais été punis. Et le passé les rattrape, sous la forme d'anciens "associés" (bien plus cruels et jamais repentis) venus se venger. C'est un peu un affrontement entre le Bien et le Mal, sauf que le Bien est loin d'être tout blanc, même si l'auteur a tout fait pour qu'on s'y attache. Veut-on les voir survivre à la fin ? Quel triomphe espère-t-on ? Est-il juste ? Parce que nous, ces personnages, on ne les connaît que depuis le début du récit, quand ils sont déjà repentis. Leur passé, c'est de la fiction plus éloignée, ça ne compte pas pour nous, on ne veut pas les punir pour ça, surtout que l'auteur donne des circonstances atténuantes, une enfance difficile, on comprend pourquoi ils ont mal tourné dans leur jeunesse, on les excuse presque, et en comparaison avec le gang des affreux, ce qu'ils ont fait n'était pas si méchant.
Alors voilà. Sous la forme d'un western brillant, où la tension monte constamment jusqu'à un sommet assez extrême, où les descriptions transportent littéralement dans des paysages arides (en tournant les pages, j'en avais presque le visage fouetté par le vent sec et poussiéreux du Montana), Zahler parvient à poser cette question de fond : où est la frontière entre le Bien et le Mal ? Qu'est-ce qui définit la vertu d'un individu : son présent, son passé, ou l'ensemble de sa vie ? J'ai toujours pas de réponse, et je sais toujours pas comment "bien" parler à ma fille du Bien et du Mal, des gentils et des méchants.
Bref : Bravo. Un roman magistral, tant dans la forme que dans le fond, dans l'ambiance qu'il dégage que dans les questions qu'il soulève.
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Des westerns chez Gallmeister, il n'y en a pas tant que cela, mais à chaque fois c'est du plaisir à l'état pur. Et là avec Zahler c'est vraiment du très très lourd. J'ai adoré. le genre de roman que l'on ne peut lâcher, malgré la noirceur, le sang et le dégoût que l'on peut ressentir presque à chaque page. C'est le genre de roman très visuel, qu'on aimerait voir au cinéma.

Quand une vieille bande de criminels se retrouvent longtemps après s'être rangés, lors du mariage de l'un d'eux et qu'il s'agit d'une réunion forcée par l'un de leur ancien ennemi qui refait surface pour ce venger, cela donne une histoire passionnante, pleine de violence et de vengeance.

Le ton est donné dès le premier chapitre qui est juste à couper le souffle et qui nous met tout de suite dans l'ambiance. Ce qui est fort, et ce qui donne à la plume de S. Craig Zahler toute sa puissance, c'est la tension qui monte chapitre après chapitre. Dès le départ, nous savons quand est prévue la confrontation, mais malgré cela, tout comme les cowboys nous sommes sur le qui vive, tous les sens en alerte.

Et quand la confrontation arrive enfin, c'est parti, l'horreur absolue, il n'y a plus de limites, pour les amateurs du style comme moi, c'est jouissif (j'ai peut-être un problème ? Vous pensez qu'il faut que je consulte ?). A partir de là, le rythme change, tout s'emballe et comme les chevaux nous galopons pour découvrir la fin. Une fin qui est à la hauteur du reste. Magistrale.

Je ne connaissais pas Zahler, mais il rentre directement dans mon panthéon des auteurs Gallmeister, je vais continuer à découvrir ses romans et j'espère prendre autant de plaisir. Voilà donc un beau coup de coeur.
Lien : https://readlookhear.wordpre..
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Après une jeunesse pleine de braquage et de violence, les quatre membres du Gang des boxeurs sont « rangés des voitures » et mènent une vie paisible et honnête. Mais alors que Jim s'apprête à épouser la jolie fille du shérif, la menace d'un fantôme du passé s'annonce à lui : il est obligé d'appeler ses anciens amis à la rescousse. Tous les quatre se retrouvent alors dans le Montana pour tenter de sauver le mariage…
Waouh, quel roman ! A la fois western et roman noir, empreint de violence mais aussi d'humour, ce livre se lit d'une traite. La comparaison entre les écrits de S. Craig Zahler et les films de Quentin Tarantino s'impose à nouveau, car on y trouve le même savoureux cocktail de personnages au caractère trempé, d'action, de tension à la limite du supportable, de violence et d'humour, dans les dialogues surtout.
A lire absolument !!!
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