La petite souriante

"Le lendemain, elle était souriante
À sa fenêtre fleurie chaque soir
Elle arrosait ses petites fleurs grimpantes
Avec de l'eau de son p'tit arrosoir"

La nouvelle bande dessinée de Zidrou et de Benoît Springer nous transpose dans un univers d'élevage d'autruches, univers obscur et mystérieux où les morts ne meurent jamais et où la vie prend toujours le dessus.

Dans une ferme d'autruches, Pep décide enfin de tuer sa femme après des années de mariage malheureux. Enfin soulagé, il appelle Isabella, sa belle-fille qui détestait sa mère et qui entretient une relation avec lui pour le lui annoncer. Cependant, à son retour à la ferme, quelle ne fut pas sa surprise de retrouver son épouse, souriante et indemne...

On retrouve la patte de Zidrou dans les dessins, qui se mêlent à un traitement de couleurs original: les tons sont sobres et neutres, laissant plus de place au rouge sang des meurtres occupant les planches. Malgré le scénario assez violent et le langage très cru, les personnages restent attachants, on plaint leurs malheurs et on suit leurs meurtres avec avidité.

Sang, suspense, humour noir et fantastique sont les ingrédients de cette succulente bande-dessinée. J'ai adoré le scénario décalé, très efficace et digne d'un film d'horreur, ainsi que l'atmosphère morbide. Un one-shot totalement jubilatoire.
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C'est l'histoire de Pep, un éleveur d'autruches qui après des années passées avec une femme abominable, décide de se débarrasser d'elle. La nuit tombée il passe à l'action, n'oublie pas d'effacer les preuves du meurtre et jette le corps inanimé de sa femme au fond d'un puit. Assuré de ne plus jamais la revoir, il se sent enfin revivre.
Mais sa surprise est indescriptible lorsque, en passant la porte de sa maison, il croise le regard de sa femme qui l'attend en souriant...

J'ai croisé le visuel de ce livre dans le cadre de mon travail puis je suis tombée dessus en librairie. Sans trop réfléchir je l'ai embarqué dans mon sac à dos et l'ai dévoré tout de suite en rentrant.
Les dessins m'ont captivé. Ils sont un allié de poids pour renforcer le côté macabre et pesante du scénario, et les tourments du personnage principal deviennent évident. Plus les pages défiles plus le lecteur angoisse avec Pep.

Un plaisir de lecture rapide mais terriblement efficace !