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Adoubée par Jonathan Franzen, comparée à Tartt, Roth, Wolfe et Irving par The Daily Telegraph, Nell Zink a fait une entrée tonitruante dans les lettres américaines, à 50 ans passés. Une comédie des erreurs, son deuxième roman, offre une intrigue passablement échevelée avec une héroïne lesbienne, qui fuit avec sa fille loin de son mari gay, en se faisant passer pour une femme noire (c'est possible en en ayant quelques gouttes de sang dans sa lignée) au coeur de la Virginie des années 60 à 80. Original, excentrique, brillant, cocasse et subversif : le livre est tout cela avec une succession de péripéties étranges et des commentaires, comme une voix off, d'une auteure en roue libre qui n'a peur de rien et surtout pas de choquer. C'est ici que se situent les limites d'un roman qui s'éloigne assez vite de tout réalisme et dont la fantaisie, pour agréable qu'elle soit malgré son systématisme, sert un discours faussement innocent qui n'a d'autre but que de faire admirer un style trop consciemment élaboré pour faire illusion. Les grands thèmes en filigrane : quête d'identité (y compris sexuelle) et racisme ne s'imposent jamais vaincus par une écriture qui semble surtout éprise d'elle-même. La mécanique d'Une comédie des erreurs est séduisante mais elle tourne un peu à vide.
Lien : http://cin-phile-m-----tait-..
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Dans ce roman de Nell Zink, lorsqu'une jeune fille tombe amoureuse de son professeur de poésie à l'université, il s'avère que la jeune fille est lesbienne et le professeur homosexuel. Malgré leur orientation sexuelle ils se marient et ont 2 enfants. Mais si vous croyez trouver une jolie petite famille américaine, vous vous trompez. Les parents se haïssent et ne sont pas loin de sombrer dans la folie.
L'auteure nous livre des scènes cocasses, avec des tentatives de suicide avortées et n'épargne pas la société américaine qui se contente bien souvent des apparences et occulte les difficultés conjugales.

Sauf que Peggy ne supporte plus cette famille dysfonctionnelle et s'enfuit avec sa petite fille, en laissant son fils avec leur père. Pour mieux disparaître, elle usurpera l'identité d'une petite fille morte et de sa mère.
Que la petite fille soit noire ne perturbe pas Peggy qui affirmera avec aplomb que son enfant pâle et blonde possède une goutte de sang noir et qu'il faut donc les considérer comme noires.
Devenue Meg, Peggy fera l'expérience du racisme qui lui permettra d'être invisible et de mener sa vie comme elle l'entend, en bénéficiant occasionnellement de la discrimination positive pour que sa fille puisse faire des études.

Nell Zink utilise ces faux-semblants pour dénoncer les cases dans lesquelles la société a tendance à ranger les individus. Non seulement Peggy fait semblant d'être hétérosexuelle puis noire, mais en plus ces subterfuges fonctionnent parfaitement et personne ne remet en question ces identités.
Elle veut ainsi montrer que la société se contente de masques qui permettent que chacun reste à sa place et ne trouble pas l'ordre établi.
Pour échapper à cette pression sociale et expérimenter les erreurs, il fallait à l'auteur des personnages plutôt décalés et chacun d'entre eux va cocher les cases jusqu'à des retrouvailles parfaitement improbables dans un tribunal.
Mais l'auteure n'a pas fini de se moquer des codes et va jusqu'à remettre en question la place des géniteurs dans la vie de leurs enfants.

"Maman, je suis content que tu n'aies pas été là pendant mon enfance. J'aurais juste préféré que papa ne soit pas là non plus."


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Le mariage loupé de deux homosexuels au milieu des années 60 débouche sur la fuite de la femme avec sa fille dans la clandestinité en laissant le mari avec son fils. Elle ne donnera plus de nouvelle et on suit la vie de ces deux bouts de famille dans le Sud des Etats-Unis un brin raciste et homophobe.

Un livre bien tendu, militant et ingénieux au début mais qui s'enlise au milieu et fini par mièvrement s'effondrer à la fin. Rhooo, zut !
Lien : http://noid.ch/une-comedie-d..
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3.75/5 : Une comédie des erreurs est le premier roman de Nell Zink traduit en France, un roman qui réussit -en à peine 300 pages- à toucher de nombreuses thématiques et raconter l'histoire d'une famille très atypique.

Elle est étudiante, persuadée d'être lesbienne, lui est professeur avec des frasques homosexuelles. Pourtant le désir s'amène au rendez-vous, Lee et Peggy se laissent emporter au risque de le regretter des années plus tard voire quelques semaines après : un bébé naît et voilà que les deux sont obligés de se marier pour convenir aux bonnes moeurs de l'époque. L'influence malsaine et hégémonique De Lee sur son ancienne étudiante ne peut qu'amener cette féministe affirmée à se révolter et à quitter mari et enfant. Elle emporte sa petite fille née ultérieurement et laisse son aîné entre les mains d'un mari volage. Se faisant passer pour une noire à la peau blanche, elle va vivre le racisme implicite...

Ce livre est réellement très curieux, alors que tout va très vite, que les années passent à la vitesse de la lumière, je n'ai jamais eu l'impression que cela restait en surface. Les situations sont inattendues, parfois complètement surréelles mais je n'ai jamais eu la sensation que cela était burlesque ou improbable. L'auteure est toujours sur le fil et maîtrise le funambulisme littéraire. En racontant le vieux Sud, en nous contant la vision raciste de cette époque et de cet Etat, Nell Zink explore un sujet essentiel et intrinsèque aux USA.

Les conséquences du départ de Peggy sur ses enfants vont se sentir au travers des mois qui passent : le fils tente de s'en sortir malgré l'absence de la figure maternelle et la vie débauchée de son père; la fille qui n'a aucun souvenir, est persuadée d'être une jeune fille de couleur. le lecteur se demandera jusqu'au bout si les routes se croiseront, si les destins se noueront ou si les secrets seront enterrés dans la tombe. Franzen défend l'originalité de cette auteure et il a bien raison : Nell Zink décrit la réalité et pourtant j'ai eu l'impression d'être dans une dimension parallèle !

En définitive, une lecture atypique, très intéressante qui dépeint avec originalité les moeurs d'une époque et le destin d'une étrange famille...
Lien : http://leatouchbook.blogspot..
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UNE COMÉDIE DES ERREURS de NELL ZINK
Années 60, Université de Stillwatrr en Virginie, Peggy est une jeune lesbienne et Lee Fleming un poète gay qui se vit offrir une chaire de poésie contre le financement de sa Stillwater revue. Quelques années plus tard elle se vendait à des milliers d'exemplaires et nécessitait la présence d'une dizaine d'étudiants pour lire les manuscrits reçus. Quand Lee aperçut Peggy il fût surpris de son androgynie qui lui rappelait ses petits copains et elle fût toute aussi surprise d'y laisser sa virginité qu'elle croyait éternelle. Mariage, bébé, un petit Rhys Bird, pas de circoncision, Peggy se transforme en Madame Fleming et oublie la raison pour laquelle elle était venue à Stillwater. Au milieu de leurs très rares relations sexuelles naîtra 3 ans plus tard une petite Mireille. Et puis un jour exaspérée de voir Lee avec un de ses amants, elle précipite sa voiture dans un lac, prend Mireille sous le bras et disparaît sans laisser d'adresse. Pour être à peu près sûre d'échapper aux recherches qui ne manqueront pas d'arriver, elle file plein sud et pour brouiller les pistes usurpe l'identité de personnes noires!! La partie de cache cache qui s'ensuivra entre Lee et Peggy sera pleine de surprises.
Un livre sans grande prétention, bien écrit, qui met en exergue toutes les erreurs que l'on peut commettre dans les relations, un livre ancré dans les problématiques américaines, les noirs, les amérindiens et bien évidemment les gays et les lesbiennes. Un livre très plaisant à lire qui s'amuse à dézinguer tout ce qui de l'ordre du bien pensant et du politiquement correct.
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L'histoire que nous raconte Neil Zink est à la fois totalement absurde et parfaitement maitrisée, sa narration est ultra particulière, tenter de l'expliquer est d'une grande difficulté. C'est l'histoire d'une famille, en Virginie, des années 60 aux années 80. La voix qui raconte se tient à distance, s'attarde sur des moments précis curieusement choisis, avance à grand pas ou fait du surplace, et est toujours d'un sérieux inébranlable. Dans le même temps, ce qui se passe est improbable, extrêmement empli d'érudition, et d'un humour percutant. C'est loin d'être facile à lire – parfois j'ai dû relire même, bien que les mots soient simples ils sont agencés de telle façon que le sens se dérobe (enfin, pour moi en tout cas !). Mais de ce fait c'est intrigant, intéressant, et on a toujours envie d'en savoir plus. Les Fleming m'ont rivée à leurs démêlés et j'ai terminé en riant toute seule devant ce monument de scène qu'est le repas des retrouvailles. Un roman intelligent !
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Parmi les découvertes de la rentrée 2016, le premier roman traduit en français de Nell Zink occupe une place à part. Une comédie des erreurs (titre original : Mislaid) est le second roman de cette femme qui a grandi en Virginie (elle y situe l'action durant les années soixante) avant de se lancer dans la musique et l'écriture en publiant «Animal Review».Ce fanzine tomba entre les mains d'un musicologue israélien qu'elle épousera et accompagnera à Tel Aviv où elle continuera à écrire ses petites histoires. Activité qu'elle poursuivra en Allemagne où elle vit aujourd'hui. Encouragée par Jonathan Franzen, avec lequel a entretient une correspondance régulière, elle publiera un premier roman, The Wallcreeper, qui se déroule dans la mouvance écologiste allemande et qui sera salué par la critique qui l'a d'emblée placée au rang d'un John Irving.
Si ces compliments méritent encore confirmation, il est vrai que l'on retrouve dans Une comédie des erreurs des situations et une manière très imagée de retracer les événements qui nous rapproche du monde selon Garp et plus encore de L'oeuvre de Dieu, la part du diable.
Peggy Vaillaincourt est le personnage principal de cette histoire qui nous replonge dans l'Amérique profonde (nous sommes en Virginie) des années 1960. Après une enfance et une adolescence peu propice aux excentricités – son père est prêtre épiscopalien et aumônier dans un pensionnat de jeunes filles, sa mère fait office de psychologue pour les brebis égarées – elle choisit de poursuivre des études à l'université de Stillwater. Dans ce «repaire de lesbiennes», elle va parfaire sa formation auprès de Lee Fleming, un professeur de poésie homosexuel.
Cette liaison improbable ne va pas tarder à porter ses fruits : « « C'était la première fois que Peggy voyait un gynéco et cela ne lui plut pas. Il était censé lui poser un diaphragme. Au lieu de ça il jeta un coup d'oeil à son col de l'utérus et dit : « Mademoiselle Vaillaincourt, vous êtes enceinte et je dirais que vous en êtes à un stade où vous devriez saisir la première occasion pour vous marier. » Elle dit qu'elle ne voulait pas d'un bébé, et il répéta sa sentence mot pour mot sur un ton parfaitement identique, telle une machine. »
S'il répond à un souci de respectabilité, surtout à cette époque, le mariage ne résout pas les problèmes. Et si un second enfant naîtra après leur union, la conception qu'ils ont de leurs rôles respectifs va faire voler en éclat le couple. Peggy n‘entend pas jouer les mères au foyer et entend s'engager dans une carrière littéraire, Lee veut conserver sa liberté, quitte à faire interner son épouse récalcitrante et par trop fantasque.
C'est le moment que choisit Peggy pour prendre la poudre d'escampette et se réfugier avec sa fille Mireille dans une bâtisse laissée à l'abandon dans une zone de marécages. Afin d'effacer toute trace de son identité, elle prennent le nom d'une famille noire: Meg et Karen Brown. Ce subterfuge va parfaitement fonctionner, ne suscitant guère d'interrogations parmi le voisinage. Mieux même, il crédibilise les conditions de vie précaires imposées par cette fuite. Dans cette Amérique qui se bat pour les droits civiques, il est normal que les noirs soient pauvres.
Du roman de formation, on passe insensiblement à une étude sur les droits des femmes, puis à une réflexion sur le racisme et les droits civiques pour finir sur une réflexion désenchantée sur les principes d'éducation et le rôle de la famille.
Lee va effet essayer de retrouver sa femme pendant bien des années avec son fils à ses côtés. Peggy va elle tenter de s'extirper des marais qui l'entourent avec, cette fois sa fille à ses côtés. Nell Zink se place en narratrice omnisciente qui observe cette mêlée et sonde les contradictions et l'égocentrisme des uns et les autres. Avec beaucoup de subtilité, elle nous livres– quelquefois sur la même page – les arguments des uns et des autres. C'est ce que donne aussi au récit tout son sel. La comédie prend des accents joyeux et les erreurs se révèlent quelquefois des choix très lucides. Auteur à suivre !

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"Une comédie des erreurs" de Nell Zink est un pari audacieux de la part de l'auteure. Cette dernière a choisi de parler de sujets sensibles qui ne manqueront pas de toucher le lecteur et de faire en sorte qu'il n'oublie plus jamais ce roman. L'auteure met le doigt à l'endroit exact où ça fais mal et ça en devient délectable ! Et rien que pour cette originalité déroutante et cette audace, il faut bien le dire, merci ! L'humour noir et grinçant est d'ailleurs présent tout au long de ce roman que l'on dévore en quelques jours ; au parfum d'interdit. C'est un régal, un délice, un pêché ! Ainsi, avec ce premier roman, Nell Zink entre directement dans la cour des grands et montre tout de suite qu'elle possède un indéniable talent pour l'écriture. Une mise en bouche qui nous donne envie de découvrir ses prochains ouvrages...

Tout d'abord, Nell Zink traite du sujet épineux de l'homosexualité, d'une manière singulière qui surprend dès le résumé et les premières lignes. Elle met en scène Peggy, une étudiante qui s'affirme dès le début lesbienne, alors qu'elle n'a jamais eu de relations avec des femmes et qu'elle n'éprouve pas non plus de l'aversion pour les hommes. En bref, nous sommes en 1960, sur le campus d'une petite université de Virginie et ça ne choque pas plus que ça. Mais l'auteure ne s'arrête pas là. Peggy Vaillaincourt - qui se dit donc lesbienne - entame une liaison torride avec son professeur de poésie... soi-disant homosexuel ! Or, il ne rechigne pas à avoir des relations sexuelles avec cette belle blonde plus jeune que lui !

Nous comprenons donc que Nell Zink aime à faire s'écrouler ce que nous croyons acquis et ce que nous pensons être. Une étudiante qui pense être attirée par les filles, alors qu'il est évident qu'elle aime les hommes et un professeur érudit et homosexuel qui pencherait plus vers la bisexualité. Ce drôle de couple épanouit dans le secret, donnera alors lieu à un mariage et naissance à deux enfants, une fille nommée Mireille et un garçon, Byrdie. Un semblant de vie normale et ordinaire, jusqu'à ce que tout vole en éclats...

C'est là que l'auteure met en scène la question du racisme. En effet, Peggy - qui deviendra Meg - et Mireille - qui deviendra Karen - va usurper l'identité d'une petite fille noire décédée et changer de vie ; direction le sud des Etats-Unis, dans une vieille maison abandonnée. Et le pire, c'est que ça marche ! Car même si elles sont toutes les deux blondes et blanches de peau, elles réussiront - avec une singulière facilité - à se faire passer pour des filles de couleur.

Une fois encore, Nell Zink met l'accent sur la bêtise des préjugés et déchire le voile des faux-semblants : une orientation sexuelle peut évoluer à tout moment et une seule goutte de sang noir dans un arbre généalogique suffit à poursuivre toute une famille... Meg saura alors faire profiter à Karen, des avantages d'être une petite fille noire dans un pays conservateur et raciste, où la "discrimination positive" leur fera économiser de l'argent et disparaître du paysage. Au final, une couleur de peau, pas plus qu'une orientation sexuelle, ne peut déterminer la personnalité d'un individu, ni sa capacité à réussir ses projets...

Mais Nell Zink va encore plus loin dans sa critique de la société américaine des années 60 - pas si lointaine de celle d'aujourd'hui. En ouvrant son roman sur la liaison entre une jeune étudiante et son charismatique professeur de poésie - objet de fantasme, alors qu'il est homosexuel... - , l'auteure met aussi l'accent sur l'élitisme universitaire qui ne rime parfois à rien. En effet, ce professeur intelligent qui ne manque pas de caractère, fait souvent l'objet de cliché, poursuivi par de jeunes étudiantes qui rêvent du grand frisson. Or, en mettant en scène un professeur homosexuel, Nell Zink effrite le mythe. de plus, elle fait de Peggy une femme de caractère, masculine, loin des jeunes filles frivoles et écervelées. Pour finir le tableau, on sent le poids de l'éducation de bonne famille qu'à reçu Peggy et dont elle veut se débarrasser. Tandis que Lee inflige un sentiment d'oppression à ses enfants, pédant, égoïste, presque un esthète fou, vivant reclus au milieu d'un lac nauséabond...

Pour finir, l'auteure nous offre une fin en demie-teinte, faussement heureuse, à l'image de tout le reste du roman. Car c'est bien d'une "comédie des erreurs" qu'il s'agit. Un livre drôle, à l'humour noir crissant, qui met en scène des personnages loin d'être ce qu'ils veulent bien nous faire croire. D'ailleurs, eux-mêmes finissent par se perdre et par ne plus savoir qui ils sont. Ils accumulent tous, chacun à leur manière, des erreurs aux conséquences plus ou moins dramatiques, dans ce théâtre qu'est la vie : faire semblant d'être hétérosexuel, faire bonne figure face à sa famille rigide, faire semblant d'être une étudiante et un professeur comme les autres, faire semblant d'être Noir. Mais aussi et surtout, faire semblant que tout va bien, et ce, malgré les démons qui reviennent en courant, les histoires d'amour atypiques, mais qui veulent tenir la route et cette pénibilité à renier les liens pourtant solides de cette famille dysfonctionnelle...
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Dans ce roman drôle et rempli de références à la culture française, Nell Zink fait se rencontrer une jeune fille qui se croît lesbienne car elle aime les filles et un de ses professeur, poète et homosexuel (mais parfois bisexuel). Elle tombe amoureuse, se retrouve enceinte, il l'épouse mais 10 ans et un enfant de plus, elle le quitte en emportant sa fille et se cache avec elle sous l'identité volée d'une femme noire.
L'auteur reprend ici tous les codes identitaires qui marquent les USA : le statut social, la sexualité et le racisme.
Un régal.
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Virginie, milieu des années 60 . Peggy, jeune étudiante, s'amourache de son professeur de poésie. Classique me direz-vous .Sauf que tous deux sont homosexuels. Dix ans et deux enfants plus tard, Peggy plaque son mari et son fils, s'enfuit avec sa fille. Pour échapper à d'éventuelles recherches, par un tour de passe-passe administratif, Peggy et Mireille endossent l'identité de noires, ce qui est possible à l'époque pour peu qu'on ait une goutte de sang noir.La petite fille, blonde, ne remet pas en question son identité, pas plus que la société , dans laquelle évoluent les deux femmes, car le racisme est encore latent.
Évidemment, les chemins des membres de cette famille atypique finiront bien par se croiser à nouveau...
Roman de l'ambivalence et de l'identité, raciale et sexuelle,Une comédie des erreurs est un texte en roue libre où l'autrice se lâche avec un bonheur évident. Humour vachard, écriture brillante, font de ce roman un pur moment de jubilation ! à découvrir sans plus tarder !
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