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sur 3068 notes
La Fortune des Rougon d'Émile Zola, formidable introduction au projet réaliste de Zola.

Les pages évocatrices et perspicaces de Zola capturent l'essence même de la société du XIXe siècle, oscillant entre la grandeur et la décadence, la prospérité et la ruine. À travers son récit, l'auteur explore les intrications complexes de la nature humaine, à travers des personnes attachants comme la petite Miette.

Les détails sont riches, la vivacité des personnages est frappante. La Fortune des Rougon, avec son exploration perspicace des aspirations et des ambitions humaines, continue de fasciner et d'éclairer les lecteurs.
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À vrai dire, je me sens fasciné par la complexité et la profondeur des Rougon-Macquart, la famille emblématique créée par Émile Zola dans son cycle de vingt romans. En tant que lecteur, je suis impressionné par la manière dont Zola explore les influences environnementales et héréditaires sur les membres de cette famille sur plusieurs générations. Chacun des romans met en lumière les luttes individuelles et collectives des différents membres de la famille, révélant ainsi les conflits sociaux et moraux de l'époque.

Je trouve particulièrement intéressante la façon dont Zola utilise la théorie de l'hérédité pour illustrer les tensions et les drames qui se déroulent au sein de la famille. À travers les différents destins des Rougon et des Macquart, Zola dépeint les effets dévastateurs de l'alcoolisme, de la corruption, de la décadence et de la passion dévorante. Chaque personnage incarne une facette des maux de la société de l'époque, offrant ainsi une représentation saisissante de la lutte entre l'instinct et la raison, le bien et le mal, le progrès et la régression.

En explorant les vies tourmentées des membres des Rougon-Macquart, je suis confronté à une galerie de personnages complexes et tragiques, chacun luttant avec ses propres démons intérieurs et sa propre quête de sens. À travers leur histoire, Zola dénonce les injustices sociales, les inégalités et la corruption qui gangrènent la société de son temps, offrant ainsi une critique acerbe de la nature humaine et de ses excès.

En fin de compte, l'oeuvre des Rougon-Macquart de Zola suscite en moi une profonde réflexion sur les déterminismes sociaux et psychologiques qui façonnent nos vies, ainsi que sur la capacité de l'homme à se libérer de ses propres chaînes. C'est une fresque littéraire magistrale qui ne cesse de m'impressionner par sa vision prophétique et son exploration sans concession de la condition humaine.
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« Je veux expliquer comment une famille, un petit groupe d'êtres, se comporte dans une société, en s'épanouissant pour donner naissance à dix, vingt individus qui paraissent, au premier coup d'oeil, profondément dissemblables, mais que l'analyse montre intimement liés les un aux autres. L'hérédité à ses lois comme la pesanteur. »

Voici comment Émile Zola expose son projet de narrer le destin d'une famille sur plusieurs générations. « La fortune des Rougon » - premier tome de la saga littéraire des « Rougon-Macquart » - pose les bases d'un arbre généalogique. Deux lignées aux nombreuses ramifications et dont l'ancêtre commun : Adélaïde ou « Tante Dide » va transmettre à ses descendants de nombreux atavismes (tares physiques ou psychologiques).

La branche Rougon, la moins abâtardie profitera du coup d'état de Louis Napoléon Bonaparte (futur Napoléon III) pour faire fructifier sa fortune à grand coup de mensonges et trahisons en faisant preuve d'un esprit retors.
Là où la branche Macquart, la plus abâtardie et liée à l'idéal républicain dans une simple logique de ressentiment à l'égard des Rougon.

Lorsque Zola publie ce premier tome, le second Empire a laissé place à la IIIème république. Au delà de l'aspect naturaliste, consistant à décrire avec les connaissances scientifiques de l'époque, les tares héréditaires. C'est aussi le tome du témoignage historique. Notamment la répression contre les tentatives d'insurrections de la part des républicains qui s'opposaient à l'instauration du régime bonapartiste. Pour cela, Zola n'hésite pas à faire preuve de lyrisme pour décrire cette république que l'on assassine. Elle est personnifiée dans le couple Miette/Silvère dans ce qu'elle a de plus pure et fragile.

Un premier tome qui pose donc les bases, sans pour autant perdre de son intérêt. A la vue de l'immensité de l'oeuvre (20 tomes), il est clair que le meilleur reste à venir.
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J'ai beaucoup aimé cette lecture, qui au départ m'a demandé de la concentration et de la persévérance, mais qui, au fur et à mesure de la lecture m'a convaincue.
L'écriture de Zola est assez accessible malgré ces descriptions un peu à rallonge.
Il dépeint des personnes haut en couleur, où la noirceur, la bassesse et les fourberies sont présentes. Certains personnages sont détestables au possible mais apportent un sens à l'histoire dans L Histoire.
Un premier tome de la série des Rougon Macquart qui m'a donné envie de poursuivre cette saga.
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Une volonté de (re)découvrir Zola avec sa célèbre saga des Rougon-Macquart alors c'est non moins sans une petite appréhension que j'ai commencé naturellement par ce premier tome paru en 1871.

Et quelle délicieuse découverte ! J'ai adoré ce premier roman.

Tout d'abord, et rapidement, j'ai beaucoup aimé découvrir cette période de l'histoire que, honte à moi, je connais que très peu. Alors pour combler ces grosses lacunes, c'est parfait et la plume de Zola et son réalisme est idéale pour ça. Elle rend les émotions des protagonistes tangibles. On tremble de peur avec eux tout comme on ressent toute la ferveur de leur lutte et de leur dévouement à leur cause, qu'elle soit républicaine ou bonapartiste.

Mais surtout, surtout, ce que j'ai adoré de ce roman et ce sur quoi je veux m'attarder ici et mettre en lumière, ce sont tous ces passages sur cette romance naissante entre Silvère et Miette. Les mots de Zola me sont allés droit au coeur, c'était vraiment un plaisir de les lire !

La poésie des mots et cette analogie constante entre l'amour et la mort donnent un sentiment de profondeur aux sentiments mais aussi un sentiment d'urgence face à une mort pouvant parvenir à tout instant, et apparaissant comme un mauvais pressentiment. Celui-ci fait écho à tous ces autres passages concernant le coup d'Etat où la tension est vraiment palpable.

Enfin, mention spéciale à ce passage sur le désir naissant des deux adolescents qui ne savent l'expliquer autrement que par une manifestation certaine des défunts qui les entourent. Encore une fois, tout ce vocabulaire mortuaire sert tellement pour la compréhension des personnages et de leurs liens ! Il souligne la jeunesse de Miette et Silvère qui finalement, découvrent ce sentiment de l'amour et du désir et ne savent comment l'aborder.
Mais aussi, cette présence de la mort contraste fortement avec la jeunesse des personnages emplis de désir, de jeunesse de fougue et d'envies. le cimetière de Plassans, lieu de leur rencontre, un lieu calme sans vie, même très paisible marque encore davantage les émotions des adolescents.
Bref, c'est un passage magnifiquement écrit que je vous invite à découvrir !

Sur ce, après cette première entrée réussite dans la saga des Rougon-Macquart, j'ai hâte d'en lire la suite !
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J'ai connu cette famille des Rougon-Maquart à l'école. Trop jeune pour en apprécier le style ou l'intrigue, j'ai rapidement oublié de quoi il s'agît.
Et le temps passant, j'ai eu, bien plus tard, envie de me replonger dans cette chronique de la deuxième moitié du 19ème. J'ai donc entamé ce voyage avec la fortune des Rougons que j'ai dévoré.
Alors oui, ce n'est pas farci d'hémoglobine et les chapitres sont immenses (100 pages pour le VI) mais le style est si beau et l'intrigue si bien ficelée nous présentant des personnages à la morale bien différente, que j'ai adoré.
Je ne poursuivrai cette épopée que par à coups, cer je n'ai pas envie de me lasser, mais au contraire de développer mon impatience d'en connaître sur ce monument de la littérature française pour mieux en apprécier la lecture.
Bon voyage dans le temps pour ceux, heureux comme je le suis, découvriront ou découvriront à nouveau Zola.
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On démarre bien l'année! Cela fait très longtemps que j'ai envie de me plonger dans la saga des Rougon Macquart, en prenant les tomes dans l'ordre (même si j'en ai lu quelques uns déjà)… Voilà qui est fait avec ce premier tome lu!
Mon ressenti? Zola ne se dévore pas, Zola se déguste… Un bijou!
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Comme beaucoup d'entre nous j'ai lu plusieurs oeuvres de la saga lorsque j'étais au lycée et notamment : L'assommoir, Germinal, Nana, Au bonheur des dames... des oeuvres que j'ai adorées, qui m'ont marquée et qui ont contribué à ma passion pour la lecture.

J'ai donc décidé de lire l'intégralité de la saga des Rougon Macquart dans l'ordre. Cela me prendra du temps pour lire les 20 tomes de cette histoire. Je me fixe entre 4 et 6 tomes par an (et oui, il y a tellement d'autres oeuvres à lire..)

Avec ce tome 1, j'ai très vite retrouvé l'ambiance, le ton, les personnages aux aspérités fortes que j'ai tant aimés dans les récits que j'ai découvert il y a de nombreuses années.

Roman des origines, celui où tout commence pour cette saga familiale avec l'envie de sortir de la misère, de paraître, de réussir quitte à se compromettre.

Une famille désunie dans laquelle 2 demi-frères se toisent, puis se détestent avec tous deux pour point commun un arrivisme combiné à un manque de courage et une paresse associée à une éthique douteuse.

Zola décrit une vie de campagne, une vie de petite ville de Province à la fin du 19ème siècle où les « petites gens » sont regardées avec dédain par la noblesse locale et les petits bourgeois. Ce premier opus se déroule à Plassans commune qui a de fortes ressemblances avec Aix en Provence.
Analyse des classes sociales, ambitions dépravées, luttes intestines, place de la femme dans le société patriarcale, tous ces thèmes sont habilement décortiqués et mis en scène dans ce récit.

La recherche à tout prix par Pierre Rougon de sortir de son statut de petit commerçant poussé par sa femme Félicité qui en a fait son objectif de vie. le calcul permanent préside à tous leurs choix : de l'éducation des enfants à leurs fréquentations. Pierre Rougon qui n'hésitera pas à spolier sa mère et son demi-frère.

Antoine Marcquart son demi-frère donc, fainéant et jaloux, qui cherche à profiter inlassablement de sa mère qui sombre progressivement dans la folie et de Rougon son demi-frère.

Le coup d'état de Louis Napoléon Bonaparte de 1851 (lui permettant de restaurer l'empire) sert de décor à ce premier opus. Dans cette atmosphère de lutte, et d'instabilité, Pierre Rougon et sa femme Félicité vont trouver là l'opportunité de tirer leur épingle du jeu pour enfin recueillir la notoriété, le respect de leurs concitoyens et grimper dans l'échelle sociale.
Le pari est risqué mais leur avidité et leur cupidité ne s'encombrent d'aucun scrupule.

Autour de cette famille dépravée, Zola a intégré deux personnages touchants et sincères au destin tragique : Silvère et Miette.

Magnifique récit mêlant la grande et la petite histoire, permettant de dénoncer le système politique et économique de l'époque dans une plume où les sentiments humains, les manigances des protagonistes sont parfaitement mis en lumière.
De nombreux personnages sont détestables et pourtant l'ensemble est grandiose.

Bref je suis ravie d'avoir démarré cette saga et j'ai hâte de poursuivre.

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45 à 50 ans plus tard, il n'est pas facile de parler d'une saga lue il y a si longtemps. J'ai lu les 20 livres de cette série écrite par Emile Zola entre mes 15 et 18 ans environ. J'ai commencé sans doute au lycée en seconde A (littéraire à l'époque) et cet auteur ainsi que la description du 19ème siècle m'a tellement emballée que je suis allée jusqu'au bout.
Zola dépeint son époque avec une précision très juste. A travers ces deux lignées, dont le point commun est l'aïeule, il passe en revue tous les milieux sociaux allant des plus élevés (la finance via la famille Rougon) aux plus pauvres (les mineurs via la famille Macquart).
Je vais essayer de faire ressurgir mon ressenti de l'époque et mon analyse d'alors pour écrire cette critique.
Adelaïde Fouque (dite aussi Tante Dide) l'aïeule est une riche héritière, malheureusement atteinte de folie, ce qui provoque chez elle, des crises régulières. Elle a eu deux compagnons, son jardinier Rougon qu'elle épouse et qui meurt avant la naissance de leur fils Pierre. La descendance de Pierre reste dans la lignée de la réussite, de l'argent, de la morale, de la vertu. Ensuite elle prend pour amant Macquart, le contrebandier, avec qui elle a deux enfants Antoine et Ursule, et la descendance de ces deux enfants Macquart représente pratiquement tous les vices de l'époque. Ils vivent dans la pauvreté pour la plupart des personnages, une pauvreté qui les conduit à l'alcoolisme, à la prostitution, sans parler des "tares" physiques et psychologiques.
Il me faudrait relire tous les livres pour cibler chaque personnage mais quelques noms me reviennent en tête, dont les Lantier, Gervaise Macquart, boiteuse, d'abord amante de Auguste Lantier (L'Assommoir) puis épouse de Coupeau, Jacques Lantier (la bête humaine) Etienne Lantier (Germinal) Anna Coupeau dite Nana (Nana), qui sont tous descendants de la mauvaise branche Macquart. Pour les Rougon, j'ai souvenir de Pascal Rougon fils de Pierre (Le Docteur Pascal) des Mouret dont Octave (Au bonheur des Dames) Serge (la faute de l'abbé Mouret) mais il y a plein d'autres personnages qui ne me viennent pas à l'esprit dans l'immédiat.
Quoiqu'il en soit, si vous n'avez jamais lu cette saga familiale, je vous la conseille vivement car outre, une histoire qui tient la route sur plusieurs générations, c'est aussi un regard sans concession sur la société du 19ème siècle, cette société qui entrait dans l'ère de l'industrialisation, où la religion était au centre de la vie sociale (la séparation de l'église et de l'état date de 1905), une société où les droits des femmes n'existaient pas, pas plus que ceux des enfants, condamnés à suivre la trace de leurs parents, et malheureusement pour les enfants pauvres, de travailler dès la plus tendre enfance, dans des conditions particulièrement pénibles, voire sordides.
Cette saga avait marqué mon adolescence et maintenant que je suis retraitée, je conserve toujours cette impression d'authenticité et cette oeuvre intégrale est pour moi une référence littéraire.
Pour résumer, une oeuvre magistrale !
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Le début d'une fresque de 20 tomes sur la fin du XIXe siècle. Un auteur que je ne lis pas assez par rapport à l'amour que j'ai pour son écriture et ses textes. Je me suis enfin plongé dans les Rougon-Macquart et j'ai adoré ce premier tome qui porte sur l'accession au pouvoir de Napoléon III et évoque le conflit entre les royalistes et les républicains.
C'est un chef-d'oeuvre de la littérature française que beaucoup devrait lire.
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