L'abbé Mouret est un être timoré, noyé dans la béatitude divine. Il exerce son sacerdoce mollement dans un bourg assez tiède vis à vis de la religion. Mouret s'en contente et s'adonne à ses longues méditations avec La vierge Marie qu'il vénère d'abord pour s'en désintéresser ensuite au profit du dieu crucifié.
Ses moment intenses face à la croix dans le froid de l'église provoqueront une maladie que le Docteur Pascal voudra guérir en emmenant le prêtre au Paradou aux bons soins d'Albine.
Durant sa convalescence Serge et Albine tomberont dans un état amoureux. L'abbé vit pour la première fois en contact avec le péché et avec la femme en tant que telle.
Le doute s'installe ! Serge Mouret est tiraillé entre son devoir et son désir. Incapable de se décider, il ne peut qu'attendre que le choix devienne évidence.
On peut se demander ce qui influencé
L Abbé. Certains pensent au frère Archangias qui représente la croyance brute. Quand à moi j'ai un autre sentiment. Je pense que sa soeur Désirée, dite la simplette, dont il avait la charge a été le critère prédominant.
Zola aborde ici un sujet qui fit scandale. de très longues descriptions, parfois lassantes, noient un peu la trame. le personnage du prête est à la fois pathétique et énervant. Bref, l'auteur ne voulait pas laisser l'Église en reste.
Que penser de ce texte ? Sans doute pas le meilleur mais un bon sujet, bien traité.
LES PERSONNAGES
SERGE MOURET
Deuxième enfant de
François Mouret et de Marthe Rougon. Frère d'Octave et de Désirée. Né en 1841 à Plassans.
(La Fortune des Rougon)
Il fait ses études au collège de Plassans et, à dix-sept ans, il est bachelier. C'est le savant de la famille, un esprit très tendre et très grave, un tempérament nerveux qui, sous l'influence de l'abbé Faujas, s'exaltera vite dans le sens de la mysticité.
Être efface, il demandera la petite paroisse de "les Artaud" où il espère trouver le calme pour sa grande passion : le recueillement.
DESIREE MOURET
Soeur de Serge, un peu simplette. Elle habite avec lui entourée des animaux de la basse cour qui sont son univers
LA TEUSE
Vieille servante du curé des Artaud, amenée de Normandie par l'abbé Caffin et léguée par lui à son successeur.
LE DOCTEUR PASCAL
Second fils de Pierre Rougon et de Félicité Puech. Frère d'Eugène, Aristide, Sidonie et Marthe. Né à Plassans en 1813, il ne parait pas appartenir à la famille. Grand, le visage doux et sévère, il a une droiture d'esprit, un amour de l'étude, un besoin de modestie, une sobriété, un beau mépris de la fortune qui l'isolent complètement, au milieu des appétits désordonnés qui l'entourent
JEANBERNAT
Intendant du PARADOU, il a recueillit sa nièce Albine Athée et "bouffeur de curé" il vit paisiblement.
ALBINE.
À seize ans, c'est une étrange fille blonde, au visage un peu long, aux yeux bleus, aux bras minces, nus et dorés, avec des fleurs sauvages tressées dans ses cheveux ; elle s'habille d'une jupe orange, avec un grand fichu rouge attaché derrière la taille, ce qui lui donne un air de bohémienne endimanchée. Elle est l'âme tendre du merveilleux jardin où Serge Mouret, évadé un instant de la névrose héréditaire, va commencer son existence et briser ses chaînes.
Le PARADOU, reproduction imagée de l'Eden jouera parfaitement son rôle
ARCHANGIAS
Le frère Archangias, quarante-cinq ans, frère des écoles chrétiennes. Un paysan rustre, sale, ignorant, d'un entêtement de brute, d'un fatalisme catholique absolu. Il apprend à lire aux enfants. Il représente le Dieu de colère, le Dieu jaloux et terrible. Il est le catéchisme, et c'est surtout sous son oeil fixe que Serge plie les épaules.