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sur 1712 notes
Le cycle des Rougon-Macquart – 05/20


Nous avons quitté la conquête de Plassans avec Serge Mouret au chevet de sa défunte mère. Nous le retrouvons ici dans le village dans lequel il exerce sa profession d'abbé.



Une grande partie du roman se déroule dans le lieu appelé le Paradou : aucun doute que Zola a tenté ici de transposer l'image du Paradis notamment de part son immense travail de description. Ceci même jusqu'à l'évocation de l'arbre de la vie et de la connaissance symbolisé par Zola et au pied duquel, comme un symbole, aura lieu le premier ébat du prêtre avec Albine.

Dans la relation Serge/Albine, c'est le personnage d'Albine que j'ai préféré, notamment pour son innocence et la liberté qu'elle représente dans ce Paradou sans limite atteignable.

Ma lecture a toute de même été ralenti par les nombreuses descriptions offertes par Zola et que j'ai trouvé parfois trop longues.
A cela s'est ajouté la connaissance ultra-poussée dont il fallait disposer dans le domaine de l'herbologie notamment afin de pouvoir se représenter clairement et facilement toutes ces descriptions.

La Fin tragique du roman semble inévitable même si on nous montre que la vie continue sur la terre. Une fin que j'ai considéré plutôt dure quand on considère le comportement « seulement » solennel qui sied à la position de l'abbé Mouret lors de l'enterrement de son amour passé. Comme si rien de tout ce qui s'était passé n'avait eu lieu, ou était du moins effacé avec la disparition d'Albine.

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L'abbé Mouret est un être timoré, noyé dans la béatitude divine. Il exerce son sacerdoce mollement dans un bourg assez tiède vis à vis de la religion. Mouret s'en contente et s'adonne à ses longues méditations avec La vierge Marie qu'il vénère d'abord pour s'en désintéresser ensuite au profit du dieu crucifié.
Ses moment intenses face à la croix dans le froid de l'église provoqueront une maladie que le Docteur Pascal voudra guérir en emmenant le prêtre au Paradou aux bons soins d'Albine.
Durant sa convalescence Serge et Albine tomberont dans un état amoureux. L'abbé vit pour la première fois en contact avec le péché et avec la femme en tant que telle.
Le doute s'installe ! Serge Mouret est tiraillé entre son devoir et son désir. Incapable de se décider, il ne peut qu'attendre que le choix devienne évidence.
On peut se demander ce qui influencé L Abbé. Certains pensent au frère Archangias qui représente la croyance brute. Quand à moi j'ai un autre sentiment. Je pense que sa soeur Désirée, dite la simplette, dont il avait la charge a été le critère prédominant.

Zola aborde ici un sujet qui fit scandale. de très longues descriptions, parfois lassantes, noient un peu la trame. le personnage du prête est à la fois pathétique et énervant. Bref, l'auteur ne voulait pas laisser l'Église en reste.
Que penser de ce texte ? Sans doute pas le meilleur mais un bon sujet, bien traité.

LES PERSONNAGES

SERGE MOURET
Deuxième enfant de François Mouret et de Marthe Rougon. Frère d'Octave et de Désirée. Né en 1841 à Plassans.
(La Fortune des Rougon)
Il fait ses études au collège de Plassans et, à dix-sept ans, il est bachelier. C'est le savant de la famille, un esprit très tendre et très grave, un tempérament nerveux qui, sous l'influence de l'abbé Faujas, s'exaltera vite dans le sens de la mysticité.
Être efface, il demandera la petite paroisse de "les Artaud" où il espère trouver le calme pour sa grande passion : le recueillement.

DESIREE MOURET
Soeur de Serge, un peu simplette. Elle habite avec lui entourée des animaux de la basse cour qui sont son univers

LA TEUSE
Vieille servante du curé des Artaud, amenée de Normandie par l'abbé Caffin et léguée par lui à son successeur.

LE DOCTEUR PASCAL
Second fils de Pierre Rougon et de Félicité Puech. Frère d'Eugène, Aristide, Sidonie et Marthe. Né à Plassans en 1813, il ne parait pas appartenir à la famille. Grand, le visage doux et sévère, il a une droiture d'esprit, un amour de l'étude, un besoin de modestie, une sobriété, un beau mépris de la fortune qui l'isolent complètement, au milieu des appétits désordonnés qui l'entourent

JEANBERNAT
Intendant du PARADOU, il a recueillit sa nièce Albine Athée et "bouffeur de curé" il vit paisiblement.

ALBINE.
À seize ans, c'est une étrange fille blonde, au visage un peu long, aux yeux bleus, aux bras minces, nus et dorés, avec des fleurs sauvages tressées dans ses cheveux ; elle s'habille d'une jupe orange, avec un grand fichu rouge attaché derrière la taille, ce qui lui donne un air de bohémienne endimanchée. Elle est l'âme tendre du merveilleux jardin où Serge Mouret, évadé un instant de la névrose héréditaire, va commencer son existence et briser ses chaînes.
Le PARADOU, reproduction imagée de l'Eden jouera parfaitement son rôle

ARCHANGIAS
Le frère Archangias, quarante-cinq ans, frère des écoles chrétiennes. Un paysan rustre, sale, ignorant, d'un entêtement de brute, d'un fatalisme catholique absolu. Il apprend à lire aux enfants. Il représente le Dieu de colère, le Dieu jaloux et terrible. Il est le catéchisme, et c'est surtout sous son oeil fixe que Serge plie les épaules.
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Le récit se divise en trois parties selon un plan classique (peut-être un peu trop) et un final tout aussi conventionnel : funeste pour la jeune fille (représentant l'amour et la déraison) et dans l'ordre des choses pour le jeune homme (représentant l'église et la discipline).
Le portrait des personnages est poussé jusqu'à la caricature.
Les béatitudes puis les tourments et enfin la rédemption de l'abbé Mouret sont abondamment décrits avec force détails et intensité, au détriment d'une concision que des lecteurs actuels préféreraient sans doute. Les scènes paysannes et leurs dialogues sont également très documentés, les champs sémantiques du corps et de ses désirs, très fournis.
C'est une critique violente d'une religion qui triomphe à la fin.
Voir plus sur http://anne.vacquant.free.fr/av/index.php/2021/06/23/emile-zola-la-faute-de-labbe-mouret/
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Malgré quelques impasses je suis quand même arrivée au bout!
Je comprends mieux pourquoi cet épisode de la saga n'est pas le plus connu. Certes le talent d'écriture est indéniable, les descriptions sont fournies et le vocabulaire foisonne. Mais cette fois-ci, c'est trop: le jardin est une telle jungle qu'il nous oppresse tout autant que le fidèle déroulement d'une messe: je comprends pourquoi personne n'y assistait.
Zola a manqué ici d'imagination et de créativité, de subtilité: les situations sont si prévisibles que c'en devient grotesque, les personnages si caricaturés qu'ils en perdent toute personnalité. Il n'est même plus question de "références à", mais de grossières comparaisons qui a mon sens font perdre toute crédibilité au message qu'il souhaitait faire passer.

Je vais persévérer dans ma lecture des Rougon, espérant que les suivants m'inspireront davantage, trouvant je le confesse très peu d'intérêt aux relations que peut entretenir un prêtre avec sa foi.
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J'ai été ravie, dès les premières pages de constater que ce tome était la suite directe du 4ème : la conquête de Plassans. Malheureusement, c'est sûrement la seule chose dont je pus me réjouir, quoique, le fait que cette oeuvre ne contienne pas de thème sur la politique aurait pu m'enthousiasmer mais ça n'a pas suffit : cette lecture fut aussi ennuyeuse que laborieuse.

La première partie se laisse à peu près lire, on découvre Serge Mouret, abbé des Artaud, et le petit monde qui tourne autour de lui : la Teuse, Désirée, le frère Archangias entre autre, ainsi que les ouailles de la paroisse…On se rend vite compte que l'abbé Mouret est aussi bien développé que tous les personnages de Zola dans les précédents volumes, mais c'est loin d'être le cas des autres, déjà ils sont moins présents et sont traités assez superficiellement, peut-être est-ce parce qu'ils disent ce qu'ils pensent sans filtre. Serge tient énormément de sa mère : il est pris d'une ferveur fiévreuse semblable à celle de Marthe, une dévotion religieuse allant jusqu'à la folie. Sur la fin, des dizaines et des dizaines de pages relatent l'amour que Mouret porte à la Vierge Marie, des passages beaucoup trop longs même s'ils ont le mérite d'avoir une utilité : faire le lien entre son amour pour la mère du Christ et son amour pour Albine…
La seconde partie a été atroce : des descriptions interminables sur la nature, le nom des plantes et des fleurs, leur couleur, leur forme, etc. J'ignore si Zola a cherché à décrire dans ce jardin son paradis, en tout cas, pour le lecteur, c'est juste l'enfer ! Même l'histoire entre Serge et Albine m'a ennuyée, elle est énormément développé mais s'est perdue dans la touffeur de la végétation du Paradou.
La troisième partie commençait à nouveau mieux : on retrouve tous les personnages secondaires et pour le coup, je les ai trouvé bien plus intéressants ; peut-être parce que je ne supportais plus Serge depuis la fin de la première partie. Les 100 dernières pages, j'ai cru que j'allais me pendre !

Je ne développerai pas davantage, j'ai énormément souffert lors de cette lecture. Ça me fait rudement redouter le 15ème titre de cette saga : La terre qui se passe dans les Artaud selon les notes de l'éditeur. Et je ne parlerai pas du prochain, Son Excellence Eugène Rougon qui doit mélanger politique aussi bien que religion… Bon, ce sera pour l'an 2016, hein !
Bref, j'ai détesté ce cinquième tome.
Lien : http://psylook.kimengumi.fr/..
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Je n'ai pas aimé ce roman, pour deux raisons majeures. Je pense que la symbolique est importante, or à la fin de ce conflit entre la religion et le désir, c'est encore une fois la femme qui est éliminée, elle meurt… Zola dénonce la misogynie des prêtres, avec des mots puissants, mais au moment de conclure, il rentre lâchement dans le rang et épargne l'église, qu'il ne faudrait pas froisser : il tue alors la femme corruptrice… De plus, son style est épouvantable, si indigeste que je pensais : mais il faut le castrer !... Ça lui apprendra peut-être la subtilité ! Balourd comme si King-Kong s'essayait à la littérature, avec un rabâchement d'allégories liées à la nature, représentant le désir sexuel, l'amour, la femme, l'instinct, la force de vie... Lorsqu'il se met à égrener les noms de plantes et d'arbres comme dans une encyclopédie, la pédanterie est à son comble... D'ailleurs il est nul, pour lui tous les fruits sont murs en même temps, et au printemps toutes les fleurs sont là… On peut penser cependant, que l'avis du Docteur Pascal, représente l'auteur lui-même, mais pour la symbolique, il ne devait pas tuer Albine. Une femme qui se tue pour un homme, c'est un moyen de la renvoyer une énième fois à l'état de larve soumise… du reste on n'est pas obligé de tuer quelqu'un à la fin d'un roman, ce qu'il fait toujours et qui va finir par me lasser. C'est mon avis, il est tranché, je l'assume.
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L'un des premiers tomes de cette série que j'ai pu lire. Un tome très intéressant, j'ai vraiment adoré. Je pense le relire un jour car j'étais assez jeune quand je l'ai lu ce qui ne m'a pas forcément permis de bien comprendre l'histoire. C'est l'un des meilleurs de la série à cause de cette moeurs qu'on les prête de n'éprouver aucun sentiment amoureux pour une femme
Lien : http://leschroniquesdemilie...
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Ce livre, peut être un des moins réussis d'Emile Zola, est l'histoire de la tentation d'un prêtre, jeune homme attiré par la vie et ses plaisirs, notamment par l'amour et le désir charnel.
Un peu long et verbeux ce récit est le cinquième de la série des Rougon-Macquart, il est sûrement à réserver aux inconditionnels mais, cependant, il réserve à ceux-ci, grâce au talent énorme de Zola, un agréable moment de lecture.
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Cinquième roman, en 3 parties, du cycle des Rougon Macquart. le trajet de Serge Mouret, neveu du docteur Pascal, frère d'Octave Mouret, petit dieu tout puissant régnant sur le Bonheur des dames, un Macquart ! ... Roman avec peu de personnages, plutôt à part dans le cycle donc ; mais notre beau Serge a l'âme et le coeur mystiques, exposés, succombant malgré sa foi tenace aux affres de l'amour, à la tentation animale de la chair, aux mains curatives d'Albine, Eve nouvelle. La faute, le dévoiement de deux enfants à travers la débandade insouciante du végétal tentateur du Paradou, ce coin d'ombres complices du crime silencieux d'un baiser. Des pages entières à se promener, ô lecteur vautré dans la nature des choses, parmi l'essence-même des êtres, continuellement en prise avec les problématiques douloureuses de deux existences complexes. Et puis ça se met à sentir vite le malheur, dès les premières pages ouvrant la troisième partie. Lire, un exorcisme ? ? L'enfer serait-il ailleurs que dans le coeur des hommes ? Amen
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Un des tomes qui ne déçoit pas de cette saga. Un pavé qui s'engloutit.
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