Pour une nuit d'amour - L'inondation

Deux nouvelles glaçantes, d'un réalisme et d'une cruauté sans égale.
Dans la première nouvelle, Julien, ce garçon différent se fait piéger par Thérèse sa jeune voisine. La cruauté vient de celle-ci qui fait souffrir atrocement ses soupirants. Une version de « La belle et la bête » avec une « belle » très méchante.
La deuxième nouvelle « L'inondation » met en scène une nature déchaînée et cruelle. Les scènes des rivières qui grondent avec l'eau qui montent sont d'un réalisme effrayant.
Dans ces deux nouvelles, les héros sont particulièrement émouvants. Attention une petite larme pourrait couler en fin de lecture.
Du grand Zola, percutant sur ces quelques pages composant ces deux nouvelles.
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Vous qui avez acheté ce livre en vous fiant au titre et à la couverture, vous qui espérez trouver un peu de douceur et de romantisme entre ces pages : passez votre chemin ! le mot clef sur la couverture reste "Zola". Intrigues et dénouements n'ont rien d'un roman à l'eau de rose.
Le talent de Zola s'exprime mieux dans ses pavés naturalistes que dans ses nouvelles. Néanmoins, ce mini recueil reste plaisant à lire.

Deux courtes nouvelles lues pour les études. Histoires prenantes et tristes. Je ne me rappelle pas beaucoup de choses sur les histoires mais je me souviens qu'elles avaient laissées un grand sentiment dans mon esprit. Moins marquantes que les romans de Zola, elles montrent la beauté de son style et son talent pour raconter des histoires.

Je n'ai lu que la première nouvelle pour le moment; je retrouve la plume acerbe de Zola dont les histoires finissent mal. Ici, je m'attendais à une fin cruelle mais pas celle qui m'a surprise.
Julien, timide et renfermé joue de la flûte à sa fenêtre espérant attirer le regard de Thérèse, tout juste sortie du couvent mais elle a déjà un amant, son frère de lait qu'elle domine depuis la naissance. Un jour pourtant la belle Thérèse lui envoie des baisers et l'invite à la rejoindre dans sa chambre.
Elle lui promet une nuit d'amour s'il la débarrasse du corps de son amant qu'elle a tué sans réelle préméditation. Après hésitation, Julien accepte...

Pour une nuit d'amour :

Chaque fois, je tombe un peu plus amoureuse d'Émile Zola. Après Thérèse Raquin, voici que Pour une nuit d'amour m'emporte et me fait virevolter.

Il faut dire que Zola a une plume particulièrement belle. Parfois poétique, parfois dure, toujours juste. Les phrases sont belles, peu importe ce qu'elles expriment. La beauté de la musique, des sentiments naissants, de la rencontre amoureuse… ou alors des choses plus sombres. Car cette nouvelle n'est pas sans recoins tortueux cachés.

Zola m'a emmenée là où je ne m'attendais pas, je dois dire… Mon coeur a fait des bonds, s'est dit « mais non, c'est impossible », et pourtant… L'auteur ne nous laisse pas de répit, ne cachant aucun travers de ses personnages. On s'attache à eux, puis on ne sait plus que penser. Et que dire de cette chute ? (Je n'ai que des onomatopées en tête).

Si vous n'avez jamais lu Zola, je vous propose de tester cette nouvelle. Je ne vous en parle pas plus, car j'aurais peur de trop en dire. Laissez-vous simplement happer par cette histoire, et par les mots ! Ici, les descriptions ne font pas peur, ne vous en faites pas, et tout est accessible. L'âme humaine aussi, d'ailleurs. Zola vous la sert sur les pages d'un livre.

L'Inondation :
Ce récit à la première personne se lit d’une traite tant l’horreur de la situation vous prend aux tripes ! Parue en 1885, cette nouvelle est en plus inspirée d’un fait divers de 1875. Tout cela fait froid dans le dos !

Ici, ce n’est pas tant le style que le récit qui fait accrocher à la nouvelle. Sa durée est plutôt courte (un début de soirée jusqu’au lendemain matin) et tient sur une quarantaine de pages. Le tout est simple à lire et peut tout à fait convenir pour une première lecture de l’auteur.

L’Inondation rappelle l’inégal combat entre les forces de la nature et l’Homme, ce que les catastrophes naturelles peuvent avoir comme conséquences, etc. Un sujet plutôt d’actualité, même si je crois qu’il l’a finalement toujours été.

Puisque le narrateur se trouve être le plus âgé de sa famille, toutes sortes de réflexion lui viennent en tête au début du récit sur ce qu’est la fin de vie, ce qu’il laissera derrière lui, etc.

Je me rends compte que ce n’est peut-être pas une nouvelle à lire en période de déprime ou de stress… Mais un récit à lire pour l’intemporalité des thèmes développés.

Le récit court et puissant, est lu parfaitement par Robin Renucci.

Un jeune homme sans bien, tombe amoureux d'une bourgeoise qui habite en face de chez lui. Elle le rejette, mais un jour, étonnamment, elle l'appelle à elle. Que sera t il prêt à faire pour une nuit d'amour avec celle qu'il a tellement convoité ?

Voici une belle pépite !
Dans ce court livre on trouve deux nouvelles dramatiques : 𝑃𝑜𝑢𝑟 𝑢𝑛𝑒 𝑛𝑢𝑖𝑡 𝑑'𝑎𝑚𝑜𝑢𝑟 et 𝐿'𝐼𝑛𝑜𝑛𝑑𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛.

Dans la première on voit Julien qui joue de la flûte pour séduire sa voisine Thérèse qui vient de sortir du couvent et qui l'ignore totalement… jusqu'au jour où elle l'appelle pour la rejoindre dans sa chambre. Bien sûr Julien ne réfléchit pas et court… Qu'est-ce qui l'attend pour cette nuit d'amour ?
Sans dévoiler l'histoire et pour vous donner quelques indications, 𝑃𝑜𝑢𝑟 𝑢𝑛𝑒 𝑛𝑢𝑖𝑡 𝑑'𝑎𝑚𝑜𝑢𝑟 traite du crime passionnel, de l'asservissement causé par cette passion de Julien pour cette jeune fille qui a l'air bien sous tout rapport. Comment on aimerait le réveiller avant qu'elle ne l'entraîne dans une situation catastrophique !
Pour voir un autre crime passionnel de Zola je ne peux que vous conseiller 𝑇ℎ𝑒́𝑟𝑒̀𝑠𝑒 𝑅𝑎𝑞𝑢𝑖𝑛, son roman noir qui est un texte magnifique, une véritable pépite de la littérature !

Dans 𝐿'𝐼𝑛𝑜𝑛𝑑𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛 cette fois nous sommes dans une grande famille qui vit au sein d'une même maison. On y ressent de l'amour, le bonheur d'être ensemble… jusqu'au drame.
Et cette nouvelle ne peut que nous émouvoir. Elle est criante de vérité, elle colle à notre époque, à notre actualité avec les intempéries… parce que cette famille va voir la Garonne monter progressivement jusqu'à inonder tout sur son passage.
Ce récit est d'autant plus émouvant qu'on oppose au bonheur de cette famille, à l'affection des uns pour les autres une telle désolation.

Zola nous livre deux textes percutants qui marquent les esprits en moins de cent pages.
Si vous voulez lire un classique court et à la lecture agréable et accessible je ne peux que vous le recommander !

La Quatrième de couverture m'avait tout de suite fait de l'oeil...je ne sais pas pourquoi mais en ce moment, j'ai très envie de lire des romances.

Ce livre est une petite merveille d'écriture. Il nous fait voyager dans le temps avec délice.

Nous rencontrons Julien. Julien est un garçon solitaire, timide et peu attiré par la gente féminine. Sa routine lui convient bien et il s'épanouit par la musique.

Les moments où il joue de la flûte, à sa fenêtre, sont pour lui un moyen d'introspection: il se retrouve avec lui-même, tout en laissant échapper les notes de musique aux alentours.

Julien est fasciné par une bâtisse qui se trouve près de sa fenêtre. Il s'agit d'un hôtel qui semble toujours plongé dans l'obscurité et sans vie apparente. Son imagination est débordante et il se laisse aller à la rêverie, supposant mille et une vies à cet établissement.

Un jour, sa routine est perturbée par une fenêtre allumée : une jeune fille apparaît dans l'embrasure de la fenêtre et si, au début, cette présence le gêne, il va finalement ressentir des émotions nouvelles en lui. Julien tombe follement amoureux de Thérèse.

C'est un jeune homme passionné et que ne ferait-il pas, pour attirer l'attention de la jolie jeune fille, qui ne semble, pourtant, dans un premier temps, pas vouloir lui adresser un regard?

Le jour où, pourtant, elle l'appelle, il sent que sa vie va changer. Mais de quelle façon?
Je ne vous en dis pas plus!

Qu'il est agréable de lire un aussi beau texte, de se plonger dans une époque différente de la nôtre.
Même si les moeurs et les attitudes de l'époque étaient dictées par le "quand dira t'on"...

Le personnage de Julien est très charismatique. Dans les premières pages, nous avons un jeune homme timide, qui vit reclus comme un homme d'église, qui ne semble trouver d'épanouissement que dans sa solitude et dans la musique. Puis, au fil des pages, Julien prend de l'assurance et s'enhardit pour Thérèse.

Thérèse, elle, m'a mis, par moment mal à l'aise, car si d'apparence elle semble douce et délicate, derrière cette image de jeune fille de bonne famille, se cache en vérité un caractère bien trempé.
Si, au début, j'ai ressenti de la curiosité pour elle, j'ai très rapidement changé d'avis de par son instabilité de plus en plus évidente.

La lecture, courte, est très agréable. J'ai pris plaisir à relire un auteur symbolique de notre patrimoine littéraire. Les mots sont forts et puissants et je conseille fortement cette lecture.

Zola décrit si bien dans cette histoire tragique le fantasme amoureux si beau, intense et poétique, douloureux aussi mais plein d'espoir face à la réalité de la rencontre, sordide et cruelle.
On passe de la poésie de la musique à la moquerie de l'enfant, le regard si froid de la femme et la fin totalement noire et pathétique.
Récit fulgurant

Brrr, glaçants récits contés par ce génie de l'intrigue qu'est Zola. Car au delà des mots, Emile Zola nous fait ici une démonstration d'efficacité de la narration, de sa construction minutieuse. C'est brillant et terrifiant, percutant et happant.