Pour une nuit d'amour - L'inondation

Deux nouvelles très différentes de ce grand écrivain qu'est Emile Zola.

La première nouvelle, Pour une nuit d'amour illustre les talents du maître pour la mise en scène de jeux de dupes où Julien, jeune homme trop ingénu qui rêve de sa belle qui l'est bien moins, plonge dans une situation bien moins glamour qu'elle n'en a l'air.
Dans la seconde on retrouve l'affection de Zola pour les petites gens et les malheurs qui s'abattent sur leurs vies déjà modeste. Ici, il dissèque avec une précision dramatique les conséquences de L'Inondation sur une petite famille.

Si la première nouvelle m'a laissée indifférente, l'autre en revanche m'a beaucoup émue. Elle est surtout criante de vérité et d'actualités lorsqu'on voit les alertes intempéries qui se multiplient et les réfugiés climatiques - du fait du réchauffement qui est bien sûr un mythe.

Une très bonne lecture que je ne m'attendais pas à apprécier autant.


Challenge solidaire 2019

J'aime beaucoup Zola, mais je ne connaissais pas encore ses nouvelles. Ce petit livre très abordable (2 euros) m'a permis d'en découvrir deux d'entre elles, et malgré le caractère dramatique de ces récits, je les ai dévorées.

Zola a publié le recueil de nouvelles le Capitaine Burle en 1882, quasiment en même temps que Nana, le neuvième volume de sa suite romanesque Les Rougon-Macquart (qui en comptera 20 au total).

La première nouvelle, Pour une nuit d'amour, raconte l'histoire de Julien, un jeune homme sans charme et simple qui tente de séduire une jeune marquise du nom de Thérèse Marsanne, femme fatale, angélique et pure en apparence, mais qui se révèle démoniaque, manipulatrice et sans coeur.

On retrouve tous les éléments du naturalisme dans cette histoire courte, notamment la noirceur de la nature humaine et le caractère héréditaire de certaines tares familiales : « Les Marsanne avaient ainsi, dans leur histoire, tout un filon tragique ; des membres naissaient avec un mal étrange, de loin en loin, au milieu de la descendance d'une dignité hautaine ; et ce mal était comme un coup de folie, une perversion des sentiments, une écume mauvaise qui semblait pour un temps épurer la famille. » (page 39)

On découvre le monstre qui se cache dans la peu de la belle Thérèse au fur et à mesure que le récit progresse, on sait que tout cela va mal finir même si on ne sait pas encore comment, et on est pris de pitié pour ce pauvre bougre de Julien, tellement rêveur, aveuglé et intrigué par la beauté de la jeune fille... un récit captivant du début à la fin, avec en prime, bien sûr, la beauté et la finesse de l'écriture de Zola.

La seconde nouvelle, L'inondation, commence comme un beau conte de fée... qui se termine en véritable cauchemar digne d'un film catastrophe. Étant donné le titre, L'inondation, et connaissant Zola, on sait que cela ne peut pas bien se terminer, et on est vite emporté par cette histoire comme dans un terrible tourbillon. La tragédie de cette inondation est si bien contée qu'on s'y croirait presque. Cette nouvelle est elle aussi d'une noirceur effroyable, mais cette fois, le monstre destructeur n'est pas humain, et l'impuissance des hommes face au déchaînement de la nature et à une mort certaine est dépeinte ici avec un réalisme terrifiant.

En conclusion, ces nouvelles de Zola m'ont non seulement donné envie d'en découvrir d'autres, mais également de me lancer dans la lecture (ou relecture pour certains tomes) des Rougon-Macquart dans son intégralité et dans l'ordre chronologique.
Lien : http://excalibri.blogspot.fr..

Deux petites nouvelles à la fois tragiques et poétiques. Zola a le talent et la manière de nous transporter dans des histoires dramatiques tout en nous berçant de la langue française. Deux nouvelles dont je me souviendrai encore longtemps tant l'auteur arrive à nous en apposer la marque dans nos esprits.

Un bon moyen de découvrir Zola si vous n'avez jamais lu aucun roman écrit de sa main.

Deux nouvelles sur des amours compliqués et terribles.
Dans la première on se retrouve avec un jeune homme qui observe sa voisine et qui joue de la flute pour la séduire, peut-être réussira t-il mais a quel prix, on découvre toute la cruauté des sentiments, la manipulation, l'humiliation.
Dans la seconde on se retrouve dans un évènement tout aussi terrible avec une montée des eaux de la Garonne et le désastre qui va en découlé.
La nature qui reprend ses droits et qui n'épargne pas la vie humaine, ce récit est bouleversant et nous entraine dans une autre histoire d'amour qui n'auras pas le temps de voir le jour et dans le déchirement des familles décimées par cette catastrophe.
On est confronté a la nature aussi bien humaine que naturel et l'on ressort de ce court roman bien bouleversé.

Ecouté en livre audio

Belle histoire, bien que finissant un peu tragiquement et subitement, bien racontée, au détour d'une belle mise en lumière de l'aristocratie provinciale du XIXème siècle.

Narration très juste à l'oreille.

Enfin mon premier Zola, il était temps ! Impressionnée par ce grand écrivain, je n'ai jamais osé me lancer par peur de ne pas accrocher avec son style et d'être déçue. de plus, je ne savais pas vraiment par quoi commencer alors comme souvent avec des auteurs dont j'appréhende la découverte, j'ai sélectionné des nouvelles. Je ne sais pas si ces deux là sont représentatives de Zola mais en tout cas, j'ai passé un très bon moment en découvrant une plume limpide et fraîche malgré des sujets tristes et je me réjouis à l'idée de l'immense bibliographie qu'il me reste à découvrir avec cet auteur!
J'ai apprécié les deux nouvelles mais j'ai eu une préférence pour la seconde qui peut malheureusement toucher tout le monde. Dans l'inondation, ce chef de famille qui semble béni des Dieux se retrouve seul et ruiné à cause d'une inondation meurtrière. Malheureusement, il ne faut jamais rien prendre pour acquis car la vie est faite de hauts et de bas, de bonheur et de malheur et il faut savoir y faire face, même dans les moments les plus durs, même si j'avoue que là, l'auteur n'y va vraiment pas de main morte.
Pour la première nouvelle, je n'ai pas trop compris le sens que l'auteur voulait lui donner. À mon sens, c'est Mlle Thérèse qui aurait du se retrouver dans l'embarras et payer pour ses actions mais elle a su flairer le bon poisson en la personne de Julien, éperdument épris de cette jeune femme qu'il ne connait absolument pas. En tombant amoureux d'une apparence au final, il signe sa fin et la jeune femme fautive n'est en rien inquiétée...

Une très belle découverte que ces nouvelles de Zola, un auteur que j'ai aimé découvrir grâce à un style vif et plaisant et pas du tout rébarbatif et désuet comme certains ont pu me le laisser supposer pendant longtemps. Comme quoi, il n'y a vraiment pas à hésiter, pour savoir si un auteur va nous plaire ou non, il faut se lancer tout simplement, si on aime, tant mieux et si on n'aime pas, on aura au moins eu le mérite d'avoir essayé !
Pour ma part, je vais donc continuer avec plaisir ma découverte de ce grand auteur français !

Cette nouvelle à suspense d'Émile Zola est impressionnante, non pas pour l'histoire racontée mais pour la qualité de l'écriture et pour sa construction. Publiée en 1882 "Pour une nuit d'amour" est la quête d'un jeune homme au son de la musique.
Julien est un garçon timide et solitaire qui n'a pas de succès auprès des filles et qui a pour seule passion de jouer de la flûte. Il est autodidacte et s'entraîne le plus discrètement possible chez lui, après son travail.
Pourtant, un soir il aperçoit une jeune fille à la fenêtre de la maison d'en face qui écoute sa musique. Il va la surveiller et en tomber amoureux même si, celle qui se prénomme Thérèse semble hautaine. Pour la séduire sans qu'elle le voit, il joue de la flûte fenêtres ouvertes mais la jeune fille semble l'agacer.
Julien apprend que l'amant de Thérèse est Colombel, un garçon qu'il n'apprécie pas et il en est jaloux. Un jour, pourtant, Thérèse envoie des baisers à Julien.
Zola va faire un virement complet et reprendre la narration du point de vue de Thérèse. On apprend que Colombel est son frère de lait et qu'elle le martyrisait quand ils étaient petits. Leur relation va prendre une autre tournure avec l'âge et leurs jeux vont être plus intimes. Malheureusement, ils vont mal finir et la mort accidentelle du jeune homme embarrasse bien la jeune fille cruelle. de là son idée de séduire Julien pour l'aider à faire disparaître le corps. Et que ne ferait-il pas pour une nuit d'amour ?

Comment caractériser Zola? Il pourrait être peintre, qu'il mettrait en couleur la vie ''plate'' mais heureuse d'une jeune âme perdue entre sérénité et amour. Il pourrait être psychologue tant il comprend cette société et ces gens qui l'entouraient. Il reste tout d'abord un écrivain, maîtrisant la langue française à souhait, usant d'un vocabulaire minutieusement choisi et créant (ou recréant) parfaitement une atmosphère dans ce petit village.
Auteur aux multiples qualités, il fait de nouveau parler sa plume avec Pour une nuit d'amour, nous régalant de romans somptueux où chaque mot est à déguster. A lire et à relire!

Deux courtes nouvelles lues pour les études. Histoires prenantes et tristes. Je ne me rappelle pas beaucoup de choses sur les histoires mais je me souviens qu'elles avaient laissées un grand sentiment dans mon esprit. Moins marquantes que les romans de Zola, elles montrent la beauté de son style et son talent pour raconter des histoires.

Je n'ai lu que la première nouvelle pour le moment; je retrouve la plume acerbe de Zola dont les histoires finissent mal. Ici, je m'attendais à une fin cruelle mais pas celle qui m'a surprise.
Julien, timide et renfermé joue de la flûte à sa fenêtre espérant attirer le regard de Thérèse, tout juste sortie du couvent mais elle a déjà un amant, son frère de lait qu'elle domine depuis la naissance. Un jour pourtant la belle Thérèse lui envoie des baisers et l'invite à la rejoindre dans sa chambre.
Elle lui promet une nuit d'amour s'il la débarrasse du corps de son amant qu'elle a tué sans réelle préméditation. Après hésitation, Julien accepte...