Buck Danny, tome 56 : Vostok Ne Repond Plus...

Nos trois increvables aviateurs de la NAVY, Buck, Tumb et Sonny, se trouvent sur un porte-avions au large de l'Antarctique pour tester trois F-35B, la version à décollage vertical. Trois appareils empruntés aux Marines. C'est la première fois que des appareils sans crosse d'appontage se trouvent sur un porte-avions US.

Le grand froid n'enchante guère un petit rouquin qui, tel un roquet, donne de la voix ! D'autant que traverser le continent antarctique avec un mono-réacteur, en cas de panne de celui-ci, ne laisse guère beaucoup de chances de survie au pilote… Au cours de l'une des phases, les avions devront se poser sur le porte-avions français Charles de Gaulle !

Critique :

Buck Danny sentimental ! Si ! Si ! Buck Danny amoureux ! de Lady X ? Ah, non ! Elle intervient dans l'album, toujours aussi méchante et compétente… Compétente ? Vous avez dit « compétente » ? Depuis les années qu'elle est mise en échec, les employeurs devraient se méfier un tout petit peu de ses services. Bon, d'accord, c'est un peu Buck Danny au féminin (elle sait tout faire) mais en version super ultra méchante ! Sale caractère, cruelle, froide, sans une once de pitié…

A l'inverse, Buck va tomber amoureux d'une scientifique russe, blonde, mignonne tout plein, soucieuse de l'humanité, une faible femme que Buck, chevalier moderne du XXe siècle, non, du XXIe, ou du… Oh, je ne sais plus tant il est éternel ! Bref ! Il va tenter de la sauver… Ainsi que l'humanité entière ! En clair, Natalya est tout l'inverse de Lady X !

Malgré des héros qui ne vieillissent pas, Buck Danny conserve un attrait pour les amateurs d'aviation car, contrairement à nos trois héros, l'aviation a bien changé depuis « Les Japs attaquent ». Dans les aventures de Buck Danny, on se retrouve avec des avions à la pointe de la technologie… Bien que dans ce numéro-ci, nos héros vont recourir à un avion russe datant de quelques décennies, un Antonov AN-2 dont le premier vol date du 31 août 1947 et dont un nombre conséquent des 18.000 produits vole toujours !
Le scénario de Frédéric Zumbiehl en a irrité plus d'un. Moi, pas ! Il est vrai qu'aujourd'hui on a du mal à accepter ces héros qui ne vieillissent pas, contrairement aux tendances d'il y a cinquante ans et plus. Tintin n'a pas pris une ride entre sa création et le décès d'Hergé. Même chose pour d'autres héros tels qu'Astérix et Obélix qui survivent à leurs créateurs.
Gil Formosa est toujours aussi fabuleux au dessin ! Et je m'en voudrais de ne pas saluer la qualité de la mise en couleurs très réussie d'Isabelle Drouaillet-Formosa.

Ah, une petite précision : au terme de ce numéro 56, cet épisode des aventures de Buck Danny n'est pas clôturé…

Certes, il y a là de l'inattendu et même du jamais vu dans les aventures de Buck Danny. Mais un peu comme un vieux fan (ce que je suis, soyons honnête), je trouve que c'est "trop" et que c'est dommage. Bien sûr, il faut vivre avec son époque et le féminisme étant à la mode, il est normal de voir d'avantage de femmes (et pas cantonnée dans un rôle de méchant comme "Lady X"). Mais à choisir, je préférais le personnage de Cindy McPherson.
Cet album appelant une suite, on verra bien si le tome suivant rattrapera mon appréciation de celui-ci.