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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Destruction d'un coeur

Pendant ses vacances, un homme, une nuit, se rend compte que sa fille de dix-neuf ans quitte la chambre d'un inconnu pour retourner dans la sienne. Et là, c'est le drame !
Comment celle à qui il lisait des histoires dans son lit la veille peut-elle quitter son lit pour rejoindre un homme qu'elle connaît à peine ?
Chose encore difficile : sur leur lieu de vacances, sa femme et sa fille s'entendent bien avec trois hommes, avec qui elles discutent, elles échangent. Imaginez la détresse de ce père qui ne sait pas lequel des trois couche avec sa fille !
Cet événement va le ronger, le détruire. Chaque minute sera une souffrance et chaque pensée, un poignard dans le coeur. de plus, sa femme et sa fille semblent n'avoir aucun intérêt pour lui, il pourrait bien mourir qu'elles ne le remarqueraient pas.
C'est ainsi que son coeur va s'éteindre à petit feu, au point de ne ressentir plus aucune sensation, au point de ne vouloir que la mort et peut-être la laisser venir à lui.

La gouvernante

Deux petites filles bien curieuses, comme souvent à leur âge, se posent des questions sur leur gouvernante. En effet, cette dernière semble différente depuis quelques temps. En écoutant aux portes, elles découvrent évidemment très vite le secret que cache leur gouvernante mais ne comprennent pas toute la situation. La nouvelle est écrite à travers les yeux d'un enfant et on ressent leur incrédulité face à certaines situations.
Seule une femme mariée peut avoir un enfant alors comment leur gouvernante pourrait-elle être avoir un enfant ? Et puis, si elle en a un, où est-il ?
Tant de questions se posent dans leur tête sans qu'elles puissent en parler puisque tout ce qu'elles savent, elles l'ont appris de manière peu morale.
La situation va s'envenimer et les deux petites filles vont alors voir s'écrouler une partie de leur monde idyllique. Elles vont apprendre que tout n'est pas toujours rose et que l'avenir peut parfois apparaître comme effrayant.

Le jeu dangereux

Un homme s'ennuyant quelque peu en vacances observe les personnes autour de lui. C'est alors que son regard se porte sur deux vieilles femmes accompagnées d'une adolescente. L'adolescente l'attire dès le premier coup d'oeil. Même si l'attirance est physique, c'est plus profond que ça. Elle l'intéresse véritablement. Cependant, elle est bien plus jeune que lui et il craint le regard de la famille de la jeune fille ainsi que celui des autres personnes. Il décide de lui écrire une lettre romantique en se faisant passer pour un jeune homme. Pendant plusieurs jours, il va donc lui écrire plusieurs lettres.
Mais malheureusement, jouer à ce genre de jeu peut s'avérer dangereux et les conséquences ne sont pas celles qu'il avait espérées.
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Une nouvelle fois, j'ai été séduite par la douceur des mots de Stephen Zweig. le recueil de nouvelles m'a charmée; le récit est suave, et les personnages poignants. On assiste à la déchéance d'un homme impuissant face à l'émancipation de son épouse et de sa fille. La puissance de solitude exprimée par la figure paternelle est saisissante, sa morosité vous affecte directement. Sans conteste, encore un succès signé de la plume de l'auteur autrichien.
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Sweig saura vous faire apprécier ce genre si particulier de la nouvelle. Parmi les trois proposé ici, "la gouvernante" est mon coup de coeur.
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Dans la destruction d'un coeur, Zweig raconte l'histoire d'un vieil homme qui lors de ses vacances découvre que sa fille de 19 ans n'est plus une enfant mais une femme et qui plus est, pas une femme chaste.
Cette découverte va le ronger et détruire son coeur dans l'indifférence la plus générale (ce qui aggrave la situation). Cet homme qui a passé sa vie à travailler pour devenir riche et assurer un confort matériel à sa femme et sa fille n'a jamais pris le temps d'être avec elles. Il a vaicu toute sa vie dans la solitude et ça s'éteindre comme il a vaicu. le style est magnifique mais il m'a manqué quelque chose dans cette histoire. Cette homme qui se morfond sur lui-même et râle comme un enfant qu'on ne voit pas assez... J'ai eu du mal à éprouver de la compassion pour lui. La préface indique qu'il s'est inspiré De Maupassant mais il n'a clairement pas rejoint le maître...
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1. Destruction d'un coeur : Puis-je le dire ? Cette misogynie gratuite m'épuise. Et c'est déchirant parce que, vraiment, je porte haut Stefan Zweig dans mon coeur de lectrice.
Et puis, j'ai cette sensation, ténue, qu'il aurait pu faire tout aussi bien sans le personnage de la fille chérie.
Certes, son portrait est magistral. Certes, Vienne au début du siècle. Certes, l'oisiveté. Mais ne devrions-nous pas nous attarder plus sérieusement sur la question du doute ? L'angoisse de ne pas savoir. La mortification de ne même pas chercher à savoir. Elle est entre ces lignes-là la véritable histoire, je crois.
Au moins peut-on mesurer, même s'ils ne sont toujours pas pleinement satisfaisants, les progrès réalisés dans le domaine. Pour certaines. Seulement pour certaines.
2. La gouvernante : Ce court texte me ferait presque mentir. Il y a dans la vivacité d'esprit, la curiosité et la lucidité délicieuse de nos deux petites quelque chose d'absolument pas... misogyne. Ou n'est-ce que pour faire ressortir la stupidité crasse du comportement de leur gouvernante ? Une fois de plus la femme, en général, et sa vie sexuelle en particulier, tourmente la plume de l'écrivain.
3. le jeu dangereux : Une femme encore. Une fille. Une presque femme. Une adolescente, c'est pire que tout : c'est flou. le narrateur y va cette fois franchement, encore plus franchement, crachant tout son mépris à la face lumineuse de la niaise jeunesse.
Pourtant, comme son interlocuteur, j'ai envie d croire que, si portrait il y a, c'est du vieil homme. Auto-portrait peut-être. Qui se brûle à son propre feu. On ne peut pas e pas y voir (encore une fois ce trouble que la féminité exerce sur Stefan Zweig !) un savoureux pendant à Lettre d'une inconnue.
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Lu il y a plus de 18 ans, il ne m'en reste aujourd'hui aucun souvenir, contrairement à d'autres recueils de Zweig (je pense notamment au "Joueur d'échecs" ou à "24 heures de la vie d'une femme"). Doit-on en déduire que ce n'est pas une des oeuvres majeures de cet auteur que j'affectionne pourtant tant? Pour moi oui en tout cas.
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Un recueil de trois nouvelles :
- "Destruction d'un coeur" : pas mal mais un peu décevant
- "La gouvernante" : sans surprise mais agréable
- "Un jeu dangereux" : le meilleur des trois récits, à mes yeux
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