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sur 3662 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
ode à shakespeare, à la passion littéraire, aux rencontres qui bouleversent une vie radicalement.
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L'étrange relation d'un maître et de son disciple. Les ambiguïtés de l'amitié et du désir par un auteur qui devait fuir le nazisme et se suicider en1942 au Brésil.
J'apprécie toujours la plume de Stefan Zweig.
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Une histoire intense, portée par un style romantique majestueux et précis, qui rend merveilleusement bien la profondeur des sentiments. La retenue des personnages est un peu datée mais ce parfum suranné ajoute au plaisir de la lecture.
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Un des meilleurs Zweig que j 'ai lu. Difficile d'en dire plus sans dévoiler la fin qui néanmoins nous est subtilement annoncée.
Des personnages justes et émouvants, une finesse et une réalité encore contemporaine
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Finalement, to bi or not to bi ??
;-)
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A l'occasion du trentième anniversaire d'entrée dans le professorat, un homme âgé reçoit, en manière d'hommage, une sorte de bibliographie le concernant. Ce livre qu'il feuillette, malgré que tout semble y être, pêche par l'essentiel : il y manque le noyau irréductible et véritable de l'être, l'impulsion créatrice d'où jaillit tout le reste. C'est ainsi qu'il fait un retour sur lui-même, sur sa rencontre avec l'homme qui décida de son destin en façonnant son esprit.

Fils de proviseur, sa personnalité d'adolescent s'affirme dans l'opposition à son père, sa répulsion pour le didactisme et la paperasse d'un savoir mort. La poussée de l'adolescence se déploie dans un seul but : l'enivrement de la liberté, la recherche des plaisirs faciles et nouveaux. Mais l'arrivée inopinée du père dans sa chambre d'étudiant est l'occasion du seul réel entretien entre ces deux êtres dans un jaillissement spontané de sentiments en tumulte; il entraîne l'effondrement de tout l'échafaudage fallacieux de vanités du jeune âge, et marque un retour, en manière de pénitence, à la quête acharnée du savoir. Exilé dans une université de province, il est immédiatement subjugué par son directeur d'étude, professeur de philologie anglaise; la force, l'impétuosité fascinante et le magnétisme de sa parole conquiert littéralement le jeune homme à l'émotivité inflammable; Il éprouve un émoi psychique et corporel à subir l'ascendant irrésistible du verbe du maître. Cette figure tutélaire prend très vite une importance extraordinaire pour l'adolescent enthousiaste : idéalisation du professeur dans sa vénération dévote et puérile, jalousie exclusive de cette parole partagée par ses camarades, adhésion inconditionnelle, mimétisme, volupté de l'effusion, notre protagoniste est soulevé par une houle de sentiments confus dont l'enivrant déferlement lui sera plus utile que toutes les années passées dans le giron familial. A la faveur d'un voisinage immédiat il rentre dans l'intimité du professeur et de sa femme. Il ressent à mesure, dans le visage creusé de rides du vieil homme, une douleur sourde et secrète, qui se manifeste par une taciturnité et une solitude excessive. La parole froide et ironique à dessein du maître quand la discussion se fait plus intime, le geste brusque coupant court à toute investigation, le trouble mesquin des gens de la ville à son nom évoqué, ses brusques escapades solitaires et la personnalité dissemblables des époux qui paraissent si étrangers l'un à l'autre posent question, mais le jeune homme semble porter des oeillères...

Freud considérait ce livre, au même titre que Vingt-quatre heures de la vie d'une femme, comme un chef-d'oeuvre accompli. J'ai particulièrement apprécié les passages enflammés ayant trait au théâtre élisabéthain .
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Après avoir lu Vingt-quatre heures de la vie d'une femme où j'ai été bluffé par le style de l'auteur et l'intrigue, je me suis donc lancé dans La confusion des sentiments (dont j'adore la couverture).

La confusion des sentiments raconte l'événement qui a marqué la vie d'un vieux professeur. A 19 ans, il est attiré par son professeur d'anglais qui manie si bien le langage et l'époque élisabéthaine. Il devient de plus en plus proche de cet homme, les fuites de celui-là le perturbent et le hantent.

Le narrateur (dont on ne sait pas son prénom) est un jeune homme naïf. A Berlin, il a goûté aux plaisirs de la jeunesse au point d'en délaisser ses études ; son père a donc décidé de l'envoyer dans une petite université où il fait la connaissance d'un professeur d'anglais charismatique qui l'attire dans la connaissance. Ce jeune homme est ambitieux : il se lance dans la connaissance jusqu'à en oublier son corps et ses besoins. Il est troublé par cette homme et en même temps fasciné.

Le professeur est un homme mystérieux dont on ne sait rien sur sa vie personnelle si ce n'est qu'il est marié. Il est spécialisé dans l'époque élisabéthaine, ses références sont d'ailleurs très intéressantes, Zweig s'est informé sur cette époque lors de l'écriture de la biographie sur Marie Stuart.

La femme forme le troisième personnage du trio. C'est une femme qui apprécie les délices de la vie : danser, nager. Elle est le contraire de son mari. Néanmoins, elle est lucide quant aux dangers qu'affrontent le narrateur.

Stefan Zweig écrit sur un sujet tabou pour l'époque : l'homosexualité. le professeur d'anglais a un désir refoulé pour les hommes, il le cache mais pourtant la nature revient par période. Comme dans Vingt-quatre de la vie d'une femme, on sent la nervosité et le trouble des sentiments du personnage, Zweig est si précis dans cette description qu'on les ressent presque !

Stefan Zweig est un classique que je continuerai de lire : Marie Stuart, le joueur d'échecs et le voyage dans le passé.
Lien : http://novelenn.wordpress.co..
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thèmes: la passion, le temps, l'existence, le savoir.
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...J'avais déjà lu cet auteur avec le joueur d'échecs et je ne saurais dire quelle lecture j'ai le plus apprécié avec certitude.
Je crois avoir préféré le style ici qui m'a paru plus fluide et qui se lisait plus rapidement ainsi. Sans que l'histoire soit la plus marquante et la plus enlevante, on se fait prendre au jeu grâce au style et on tourne les pages avec rapidité pour notre plus grand plaisir des mots. ...
Lien : http://paysdecoeuretpassions..
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Avec La Confusion des sentiments, Zweig nous entraîne encore une fois dans une histoire de passion. Cependant, contrairement aux autres nouvelles de Zweig traitant de passion, si cette dernière est bien présente dans le récit, ce n'est pas elle-même qui gouverne l'ensemble, c'est plutôt la confusion : confusion d'un jeune homme qui voue une admiration sans borne et malsaine à son professeur qui se montre froid en dehors de son travail, provoquant doute et souffrance chez son élève et confusion d'un professeur qui souffre d'une passion inavouable, l'obligeant à lutter contre lui-même durant chaque minute passée auprès de son élève...

Si j'ai retrouvé avec un immense plaisir la plume de Zweig : sa fluidité, sa richesse de vocabulaire, sa finesse et sa musicalité. Si j'ai beaucoup apprécié ce récit : sa justesse, ses personnages en lutte avec leurs sentiments, son sujet (et Zweig fait preuve de beaucoup de courage en parlant d'homosexualité en 1920, époque où elle était interdite), l'évocation de l'amour des livres. Je dois cependant bien reconnaître que ce n'est pas la nouvelle de Zweig que je préfère et c'est sans doute celle qui m'a le moins touchée, ce qui me rend assez perplexe d'ailleurs dans la mesure où de nombreux lecteurs et grands admirateurs de Zweig considèrent ce récit comme l'un des plus abouti, voire son meilleur...
Lien : http://loumanolit.canalblog...
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