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4,25

sur 3613 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Premier Stefan Zweig que je lis, et je ne suis pas déçu. L'auteur nous livre dans "La Confusion des sentiments" une histoire touchante qui explore les méandres de l'âme. Malgré une traduction de l'allemand qui n'a pas dû être facile, l'écriture reste fluide et accessible, sans longueurs superflues dans ce récit court mais intense.

L'un des points forts de ce livre est sans aucun doute son histoire émouvante qui nous plonge dans les tourments intérieurs du protagoniste, confronté à ses propres contradictions et à ses désirs inavoués. Zweig parvient à créer une atmosphère dense et chargée d'émotions, où chaque mot semble pesé avec soin pour mieux capturer les sentiments tortureux de chaque personnage sans les citer.

Cependant, malgré la qualité de l'écriture et l'émotion palpable qui se dégage de ce récit, "La Confusion des sentiments" souffre d'un manque de profondeur. L'intrigue, bien que captivante, semble parfois rester en surface, laissant le lecteur sur sa faim. Les révélations du professeur, bien que bouleversantes, ne sont pas pleinement exploitées et l'intrigue, aussi émouvante soit-elle, manque d'aboutissement.

Par ailleurs, l'ajout d'une préquelle en début d'ouvrage peut sembler superflu et inutile pour ceux qui ne connaissent pas encore l'histoire. Ca peut sembler être un détail mais celui-ci a tout de même son importance car une introduction qui ne donne aucun sens pour le lecteur peut vite le rebuter à poursuivre sa lecture. Ces informations auraient pu être intégrées de manière plus judicieuse à la fin du livre, offrant ainsi une perspective intéressante sur la lecture une fois terminée.
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Je ne sais pas si c'est le cas pour toutes, mais mon édition comprenait un préambule avec des informations sur S. Zweig et notamment sur sa jeunesse. On y apprend par exemple qu'il était proche de Freud et qu'ils correspondaient régulièrement. J'ai trouvé ce préambule assez intéressant mais un peu pénible à lire malgré tout en tant que tel.
Bref le livre étant court, le préambule se lit vite également.
Passé ce préambule, j'ai eu des difficultés à entrer dans le roman que j'ai trouvé un peu savant au départ. J'ai fini cependant par m'attacher au personnage principal et à apprécier l'histoire que nous propose S. Zweig qui est toujours aussi talentueux pour nous retranscrire les sentiments des protagonistes. Un peu comme dans "24h de la vie d'une femme" je n'ai pas été passionné par le thème et l'histoire en tant que tels, mais j'ai pris plaisir à lire la plume de cet auteur magnifique.
On va suivre l'enfance d'un homme qui a commencé par entrer dans la vie étudiante en faisant des choix volontairement à l'opposé de tout ce qui peut définir son père. de fil en aiguille, il va finir par revenir dans ses pas en idolâtrant un de ses professeurs à l'université. C'est à ce moment là que le roman prend tout son sens et que l'on découvre les liens et les sentiments des uns et des autres...
Bref pas mon "Zweig préféré" mais du très bon malgré tout!
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J'avoue ne pas être très fan des classiques, souvent leur style d'écriture est un poil trop compliqué pour moi et La Confusion des sentiments n'y faisait pas vraiment exception. Mais je me suis pourtant accrochée car, bien que compliquée, l'écriture est très belle et m'a fortement transporté.

Dans cette nouvelle de Stefan Zweig, nous suivons un jeune étudiant qui, suite à un début d'université dans la débauche, change de fac pour reprendre ses études avec un grand sérieux. C'est là qu'il rencontre son maître et qu'une attirance inexpliquée va très rapidement le pousser à se rapprocher de lui, aussi proche qu'il le peut.

Comme donc écrit plus haut, le style d'écriture nous plonge très rapidement dans le mental de ce jeune homme, qui est infiniment émotif, au milieu de tous ses sentiments à la fois intenses et contradictoires, porté par l'immense admiration qu'il a à l'égard de son maître. Leur relation déséquilibrée, on est plongé dans la sorte d'emprise et de dépendance, avec quelques touches de suspens par-ci par-là.

Ça se lit très vite et bien qu'on ressente parfois un certain malaise face à cette relation, la lecture est très appréciable et ne laisse pas indifférent.
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Stefan Zweig est depuis longtemps un de mes auteurs favoris. J'admire son talent d'écriture, sa plume magnifique, élégante et riche, la finesse de ses analyses psychologiques et sa capacité à raconter des histoires. Ses nombreux romans et nouvelles ne m'ont jamais déçue.

La confusion des sentiments, publié en 1927, est incontestablement un de ceux-là. C'est un des ouvrages les plus connus de l'auteur, un livre référence, touchant, puissant et audacieux pour son époque.

A l'occasion de son soixantième anniversaire, le narrateur Roland de D., professeur de philologie émérite, 30 ans de carrière, reçoit de la part de ses étudiants et collègues de Faculté, un livre d'hommage élaboré avec soin et précision. Une sorte de biographie retraçant intégralement sa vie professionnelle. Rien ne semble y manquer… Articles, comptes-rendus, textes de conférences, allocutions officielles, Et pourtant ! le point de départ, la rencontre primordiale qui a conditionné son existence, ce souvenir intime qu'il a gardé au plus profond de lui-même n'y figure naturellement pas. le vieil homme va donc se pencher sur son passé lointain et c'est un long retour en arrière qu'il nous propose.

Il a 19 ans et, contraint par son père, il vient de s'inscrire à une université provinciale, loin de l'effervescence et des distractions de la capitale, Berlin. Dès son arrivée il est fasciné par un professeur de littérature anglaise, passionné par Shakespeare. Il est subjugué par ses cours et va s'employer, par son travail, à se faire apprécier de lui et à créer avec lui un lien privilégié. Admiratif, exalté et un brin naïf, Roland va vivre une passion destructrice et tomber sous l'emprise du professeur, dont l'attitude et les réactions sont changeantes parfois incompréhensibles passant de l'amitié, voire d'une affection quasi paternelle aux durs reproches et à l'agressivité, qui démoralisent le jeune homme. Les deux personnages, professeur et étudiant, sont en proie au trouble, à une confusion réciproque des sentiments.

Cette relation ambigüe est suggérée et décrite avec pudeur par l'auteur, à une époque où il convient de préserver la moralité dans une société rigide et où l'homosexualité est sévèrement réprimée. Une fois encore j'ai admiré l'écriture de Stefan Zweig, la richesse et l'élégance de sa prose, la finesse et la justesse de ses analyses psychologiques. Les textes sont souvent très denses, avec des phrases démesurées et des paragraphes extrêmement longs, mais le lecteur se laisse prendre à la beauté du style. C'est donc un roman puissant, subtil et touchant que je conseille à tous.

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Fascination d'un jeune étudiant autrichien pour son maître, qui se révèle être homosexuel. Roman salué par Freud pour sa restitution du trouble, de la complexité et de la passion d'un amour quasi morbide. Stefan Zweig est par ailleurs, auteur de Amok et du joueur d'échecs.
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Au début je me suis ennuyée mais encore une fois je ferme un livre de Zweig et je suis bouleversée. Il écrit les émotions d'une façon si juste et précise. Qui vous prend le coeur et vous met à terre. La critique sociétale de la difficulté d'être différent et de vivre sa vie sans être jugé m'a énormément touchée. Un sujet moderne et toujours d'actualité malheureusement.
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C'est un roman très court qui nous plonge dans l'amitié passionnel entre un jeune étudiant et son professeur de lettres, devant lequel il est éperdu d'admiration. On sent pendant tout le récit qu'il y a une tension, que ce professeur admirable cache quelque sombre côté.
Dans une langue très précise, très soutenue.

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Un beau livre,dont on peut comprendre le grand succès en 1927, l'année de sa publication. Qui parlait d'omosexualitè à l'époque? et qui osait en écrire?
Comme toujours avec Zweig, les sentiments, les déchirements intérieurs sont mis en lumière avec sagacité raffinée, avec élégance puntilleuse. Il n'est point étonnant que Sigmund Freud en personne aie salué la finesse et la vérité avec laquelle l'auteur restitue le trouble d'une passion et le malaise qu'elle engendre chez celui qui en est l'objet.
La lecture est fluide et ce roman bref se laisse lire avec plaisir l'espace de quelques heures. Édifiant.
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On ne peut rester indifférent à l'issue de cette lecture chargée de sentiments purs que l'on peine à retrouver chez d'autres auteurs. Zweig parvient avec une plume simple mais pourtant émouvante à décrire ce que deux hommes peuvent ressentir pour l'un et l'autre, tout en laissant un mystère planant entre le Maitre et son étudiant.
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"On a vu souvent rejaillir le feu de l'ancien volcan qu'on croyait trop vieux, il est parait-il des terres brûlées donnant plus de blé qu'un meilleur avril..."

"La confusion des sentiments" c'est à la fois la beauté et la douleur d'un amour qui ne peut se dire et resurgit au moment où on ne l'attend plus. le texte, magnifique, de Stefan Zweig n'a perdu ni de sa finesse ni de sa pertinence car, malgré des progrès, il reste encore du chemin à parcourir pour permettre à chacun de suivre librement son coeur. Et ne plus se rendre compte au crépuscule de sa vie qu'on est peut-être passé à côté de celle-ci...
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