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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Lundi, je suis allé chez Zweig. On a mangé des viennoiseries. Après on est allés dans sa bibliothèque et on a lu "Le chandelier enterré". Une certaine réticence à toute religion m'empêchait d'apprécier pleinement la quête de ce chandelier en l'an 455 par Benjamin, un héros du peuple juif. Mais, quelle belle journée !

Mardi, je suis allé chez sa bibliothèque. On a mangé Zweig. Après, on est allés viennoiser et on a lu « Rachel contre Dieu ». Une certaine réticence à toute religion m'empêchait d'apprécier pleinement la révolte de Rachel contre les injustices de Dieu . Mais finalement Rachel, une femme de caractère, me plaît beaucoup. Quelle belle journée !

Mercredi, je suis allé à la boulangerie. On a dévoré « Virata »,un conte sur un guerrier hindoue qui évolue, non pas avec l'âge mais avec les événements, et dont un seul souci occupe son âme, celui de vivre sur la terre loin de toute mauvaise action directe ou indirecte envers son prochain. Après, on est allés chez Zweig et on a lu « viennoiseries à emporter ». On s 'est régalé. Quelle belle journée !

Point commun de ces trois histoires : s'élever dans sa spiritualité est un chemin semé de viennoiseries. Zweig n'a pas son pareil pour les embûches.
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Stefan Zweig, né en 1881 à Vienne, en Autriche-Hongrie, et mort par suicide le 22 février 1942 à Petrópolis au Brésil, est un écrivain, dramaturge, journaliste et biographe autrichien. Stefan Zweig fit partie de la fine fleur de l'intelligentsia juive viennoise, avant de quitter son pays natal en 1934 en raison de la montée du nazisme. Réfugié à Londres, il y poursuit une oeuvre de biographe (Joseph Fouché, Marie Antoinette, Marie Stuart) et surtout d'auteur de romans et nouvelles qui ont conservé leur attrait près d'un siècle plus tard (Amok, La Pitié dangereuse, La Confusion des sentiments).
Le Chandelier enterré, recueil de trois nouvelles, a été publié en 1937. La première, qui donne son titre à l'ouvrage, est basée sur une légende concernant le candélabre sacré à sept branches (la menorah) allumé en permanence dans le Temple de Jérusalem. Benjamin n'est encore qu'un enfant en l'an 455, quand le candélabre est volé par les Barbares. Ce qui permet à l'écrivain de poser la fameuse question : « Pourquoi Dieu nous traite-t-il avec tant de rigueur, nous, justement nous, qui le servons mieux que les autres ? »Toute sa vie sera consacrée à retrouver l'objet sacré et quand devenu vieux après un long périple de Rome à Byzance, il le retrouve, il lui faudra user d'un stratagème aux limites de sa foi religieuse pour le mettre à l'abri et le rendre à son peuple.
Rachel contre Dieu, le second texte, évoque le destin de la fille de Laban, la soeur cadette de Léa, seconde femme de Jacob, dans la Genèse. Par abnégation envers son père et son Dieu, Rachel donnera Jacob qu'elle aime depuis plusieurs années, en épousailles à sa soeur, afin que soit respectée la tradition voulant que la soeur aînée soit mariée la première. Ce qui nous vaut une diatribe assez gonflée de Rachel s'adressant à l'Eternel dans des propos musclés quand elle sera contrainte à laisser sa place à sa soeur, « Ne m'as-tu pas entendue, Dieu omniprésent, ne m'as-tu pas comprise, toi qui comprend tout, ou bien faut-il que je t'explique mes paroles (…) Ecoute donc, Dieu dur d'oreille… »
La troisième nouvelle, Virata, s'éloigne des légendes et traditions juives pour nous plonger dans celles venues des Indes. Lors d'une bataille pour sauver son roi, Virata tue son propre frère passé à l'ennemi. Pour récompense de sa bravoure, il devient dignitaire du royaume mais Virata n'aspire désormais qu'à une seule chose, devenir un homme juste et sage, « un seul souci occupe mon âme, celui de la justice, celui de vivre sur la terre loin du péché ». Lentement il régressera dans l'ordre social, abandonnant les honneurs et les charges puis finalement sa famille, pour devenir ermite, ne possédant rien et donc, ne pouvant nuire aux hommes. Mais rien n'est moins sûr comme il en fera l'amer constat…
Même si cet ouvrage n'est peut-être pas celui par lequel il faut commencer pour découvrir Stefan Zweig, il contient le ferment de l'obsession humaniste de cet « Européen dans l'âme, profondément marqué par la guerre de 14 et par l'irruption de la barbarie dans un monde de culture et de raffinement qui disparaît à jamais. » Inutile de préciser que la langue est belle et l'écriture riche et que le recueil en s'achevant avec Virata permet astucieusement de faire oublier, le trop plein de religiosité des deux premiers textes à ceux qui ne goûtent guère ce type de sujet, sans s'éloigner de l'aspect mystique général. Il n'en reste pas moins que ce livre est comme un baume pour nos âmes.
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En lisant ce livre, j'ai eu le sentiment de lire un passage de l'ancien testament. J'ai été très surprise par ce livre de Zweig qui diffère considérablement de ses autres écrits.
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