Un récit complexe et passionné comme les Balkans ! Un grand style, mais je ne comprends pas pourquoi dans l'édition jeunesse, scolaire (collection Classiques et Contemporains de Magnard) on ne relève rien de cet érotisme qui pose en archétype de la séduction, du plaisir et du désir masculin... "la petite fille"... L'expression revient trop souvent pour être laissée de côté. En outre,
Taïa et Guérin commencent à s'aimer quand elle a 12 à 14 ans et lui part quand il en 25 (donc entre 23 et 25 ans). La mère de
Taïa est d'une beauté que toute la Création doit aimer et vénérer par sa jeunesse de "petite fille" de 18 ans, avec un homme de 30 ans. Sans vouloir rabaisser la qualité littéraire du texte, ni jouer les rabat-joie, il me semble quand même proposer l'étude de ce roman à partir de la 3e et passer sous silence cet aspect du texte et ce qu'il révèle de l'érotisme classique et de sa tendance à la pédophilie, me laisse un peu perplexe... Non vraiment, on a beau être dans le domaine de la littérature, je ne connais pas de parents qui laisseraient leur "petite fille" de 12 ans flirter ou davantage avec un homme de 23 ans. On met tant en garde contre certains textes pour tant de raisons diverses, on évite tant de textes au motif qu'ils seraient trop crus ou érotiques mais on suggère l'étude de celui-ci sans remarquer cet aspect ?
Pour le reste, je ne rejette pas ce roman que je considère comme un des plus grands romans que j'ai lus.