Ce tome est honnêtement l'un des plus intéressants, mais aussi l'un des plus long - malgré le fait qu'il soit palpitant. C'en est un qui se concentre sur le personnage de la mère de Punpun, et on se rend alors vraiment compte de la profondeur d'un tel personnage qui se voulait jusqu'à lors dérangé et excentrique. Il y a une haine profonde perpétuée sur autrui pour enterrer l'amour véritable. {17}

J'ai eu bien plus de mal avec ce tome qu'avec les précédents... La critique sociale se fait rude, avec des personnages aux visions extralucides, ces scènes de mort... J'ai moins apprécié ce tome car Punpun, bien qu'il grandisse, et que ses instincts suivent, a été dans une scène franchement sordide qui m'a fait du mal lors de la lecture. C'est assez compliqué, tout ça... {13}

C'est bon. C'est très bon, même. Nous en apprenons bien plus sur le passé de l'oncle de Punpun et on s'ancre dans une perversité affligeante et dérangeante. Tout est pitoyable, tout est misérable, c'est retourné sur soi-même à l'extrême et ça donne envie de vomir. J'ai extrêmement envie de lire la suite et une question me taraude : jusqu'où allons-nous nous enfouir dans la noirceur ? {17}

La lecture de ce tome ne fait qu'approfondir une blessure que laisse la série depuis son commencement, sur nous, pauvres lecteurs dont la vie pourrait être autant misérable que celle des personnages aperçus. La surenchère des maux de chacun laisse comme un ressenti de concentré de vie affreuse. Tous les personnages vivent mal et l'on vient à se demander s'ils iront mieux un jour prochain. {15}

Un second tome encore plus déprimant que le premier. Punpun fait de la peine, avec son enfance, à être complètement submergé par la vie triste d'adulte, le divorce de ses parents (tous les deux dans une volonté de rédemption bien qu'ils soient très borderline), le fait que son oncle soit paumé dans sa vie, la découverte de l'amour, la religion, la sexualité... C'est une série particulière... {16}

Voici donc le commencement de cette série tant discutée et aux nombreux détracteurs autant que de fanatiques... Je suis estomaqué de ce que j'ai pu lire, qui est si différent de ce que j'ai pu lire jusqu'ici, dans ce genre... La banalité de la violence quotidienne et diffuse m'a brisé le cœur, et apercevoir cette vie cruelle appuyée par l'entourage de Punpun m'a fait de la peine. A découvrir. {16}

Voilà, c'est la fin de ce manga. Ce dernier tome fait se connecter les différentes histoires même si c'est un peu tiré les cheveux parfois. Il y a un retour vers les camarades d'enfance de Punpun dont je n'ai qu'à moitié compris l'utilité.



Comme annoncé, l'histoire de Punpun et Aiko se finit tragiquement dans le sang, la violence et le délire. Y trouvent-ils une forme d'amour et de délivrance ? Ces personnages ont été tellement abîmés dès l'enfance par les adultes et une santé mentale très fragile qu'ils ont été emportés dans un désespoir profond toute leur existence.



J'avoue que je me demande encore quel est le sens de ce manga. Il y est question de l'influence des croyances et illusions de l'enfance, souvent teintées d'absolu, qui peuvent coincer une vie dans une impasse. On y parle aussi de la fragilité des relations et de la vulnérabilité de tous, surtout des enfants, face aux violences. Tous les personnages ici se débrouillent avec tout ça, c'est triste et pas très joli à voir. Mais finalement, c'est ce que l'auteur avait revendiqué par la voix de Sachi : écrire sur des vies ordinaires sans éclat, sur des personnages amochés qui avancent sans but, perdus, déconnectés de leurs sentiments, déracinés et flottants parmi les gens comme des fantômes.



Je n'ai pas aimé toutes les histoires secondaires. Certaines ont franchement peu d'intérêt et m'ont semblé être là uniquement pour remplir des pages. Surtout, elles m'ont fait perdre le fil principal du manga qui, je pense, aurait gagné à être plus concis.



Je n'ai rien à redire à la qualité des dessins, particulièrement les portraits et les paysages urbains qui sont parfaitement maîtrisés par l'auteur. J'ai apprécié que celui-ci reste fidèle au personnage de Punpun. Il n'y a pas de happy end, de déclic ou de revirement miraculeux. Au-delà d'une difficulté, il y a chez lui presque un refus de trouver du sens à la vie, d'entrer dans un certain moule de la société japonaise.



Lire ce manga n'est donc pas une partie de plaisir, c'est sombre et désespéré de bout en bout. Mais sans être un coup de coeur, je trouve que c'est une découverte qui vaut le coup.

La relation entre Punpun et Aiko dérape irrémédiablement et bascule dans le tragique. Ce sont deux âmes perdues qui s'accrochent l'une à l'autre par désespoir. Mais la violence n'est jamais loin.



Sachi, de son côté, s'inquiète de l'absence de Punpun et elle est bien la seule. Elle mène sa petite enquête et part à la rencontre du passé de Punpun : elle parle, entre autres, avec son père et son oncle, et découvre des facettes de sa vie qu'elle ignorait. Elle se rend compte que sa relation à Punpun était intéressée et surtout valorisante pour elle. Son questionnement et sa démarche sont touchants de sincérité, et je trouve que c'est un personnage intéressant dans ce manga.



La secte annonce toujours la fin du monde avec des propos de plus en plus confus. Les connexions entre les différentes histoires ne sont pas encore faites, laissant planer encore pas mal de questions. C'est un tome intéressant mais qui fait encore traîner son propos, tout en laissant présager le pire pour la fin de ce manga.

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