Gérer une grosse coupure temporelle entre deux tomes d'une même série, ce n'est pas toujours évident. Ici, il s'est passé pas mal d'années depuis le tome 12. Et Convard laisse filtrer quelques infos de temps à autres dans les dialogues, indiquant qu'on est plus ou moins resté à l'équiilibre. L'Europe maintient le mur électronique. Le Consortium et la Junte, à l'extérieur, continuent à bombarder les défenses européennes d'ondes. Rien ne semble avoir changé...



Et pourtant, si. Au sein des organes de décision européens, un mouvement contre-européen s'est fait jour. Derrière une façade plus ou moins légale, des activités de sape des infrastructures se sont développées. Mais en l'absence de Neige, dont plus personne ne sait même s'il est toujours vivant, c'est son fils Baptiste, vice-président du conseil, qui est chargé de faire vivre l'utopie mise en place par les Douze.



Un tome très correct, avec un suspense un peu hésitant, auquel le lecteur ne va pas trop croire, mais qui se lit avec plaisir.

L'Europe, suite à une catastrophe environnementale, est sous la neige. La société se maintient vaille que vaille. Neige a pris la place de Northmann pour fédérer la résistance. L'extérieur souhaite maintenant faire main basse sur l'Europe. Livie est partie abattre le PDG du consortium, espérant mettre fin à la menace. Mais la Junte a tout organisé, et son plan est machiavélique. Livie est de retour en Europe mais elle a une puce implantée sur sa colonne vertébrale. Elle sera activée par un jeu vidéo afin de libérer un virus qui exterminera la population européenne. Le Doc est l'agent double mais il perd contrôle lors d'un échange avec les Troqueux. Il est abattu et le jeu vidéo termine dans les mains d'un gamin "qui n'a pas toutes ses frites dans le même sachet".



S'il joue suffisamment de niveaux, il activera la puce et condamnera tout le monde. Mais le gamin est aussi idiot qu'il est têtu, et vice-versa. Difficile de lui faire entendre raison. Et derrière Neige et son groupe, partis à la recherche du gamin, il y a un envoyé de la Junte, mû par la même quête.



Un tome haletant qui apporte son lot de sueurs froides et de drame.

Le tome se partage entre l’Europe sous la neige, avec les suites de la dissolution forcée des Douze (faute de membres) et le reste du monde où Livie, qui a abattu Minéas Ford, le président du Consortium, est traquée par les services secrets.



Livie rejoint les membres de Green-Wind, un groupe d’opposition au pouvoir en place. Elle a récupéré des informations dans une cartouche mais celle-ci contient une puce de géolocalisation. Ils doivent tous partir car leurs jours sont en danger. Il ne leur vient pas à l'idée qu'ils sont manipulés.



Livie contacte Sentinelle pour ouvrir un passage de l’Angleterre vers l’Europe. Mais elle ignore qu’elle est utilisée à son insu par la Junte qui entend bien doubler le Consortium. Et donc elle apporte les problèmes en pensant les avoir résolu.



Le plan ourdi par la Junte est machiavélique à souhait. On se croirait dans un scénario de Jean Van Hamme…



C'est sympa, bien structuré, bien dessiné. L'incursion dans une thématique plus politique est intéressante. Mais le côté prise de tête complotiste est moins emballant.