Ce second tome a exactement les mêmes défauts que le premier album. Le récit est très brouillon en allant d’un personnage à un autre, en faisant des flashbacks dans les flashbacks… les histoires d’amours et les interactions entre les personnages s’entremêlent donnant un sentiment de maelström difficile à dépatouiller ; bref, un récit qui ne suit pas une ligne directrice et qui perd assez vite le lecteur.
Finalement c’est le dossier final qui tire le meilleur parti de cette BD en revenant sur les différents sujets traités dans le récit. D’ailleurs le dossier revient notamment sur un thème très peu abordé dans les autres ouvrages traitant de cette période : le mouvement indépendantiste IRA qui lutte contre l’Angleterre pour que l’Irlande se sépare du Royaume Uni.
L’album (et le dossier donc) reviennent aussi sur la crise en Allemagne à la suite de la signature de l’Armistice et de la fin de la Première Guerre mondiale.
J’espère que les deux tomes suivants seront un peu plus ordonnés.
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Liselotte veut à tout prix montrer les réalités du terrain et les horreurs de la guerre. C'est son devoir de journaliste et de femme de témoigner de ce qui se passe. Elle part donc en Pologne annexée afin de savoir si les horreurs qu'on lui a rapporté sont fondées.
Georg découvre, quant à lui, les origines de son père qui officie en tant que résistant. Son but est dorénavant de retrouver sa mère.
Ce troisième volume accélère grandement la cadence historique. Les destins s'entrecroisent dans le cadre de plusieurs événements se passant au cours du récit : la bataille de Stalingrad, la terrible rafle du Vél d’Hiv, les camps de concentration dont celui de Dachau, la répression des alsaciens mais aussi la fondation d’un mouvement pacifiste. De nombreux événements mettent un peu en parenthèses l'histoire familiale. Le tout est comme précédemment très bien documenté.
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Louis et Georg s'apprêtent à tenter le tout pour le tout afin de sauver Liselotte qui vient d'être transférée à Mauthausen. Leur plan est audacieux mais il est également énormément risqué surtout que le temps presse car elle va retrouver une effroyable connaissance sur place.
Ce quatrième tome clôture cette saga familiale étalée sur trois générations. La série Visage est passionnante. Les divers niveaux d'intrigues sont bien conçus et trouveront réponse. Les personnages sont attachants. C'est également très intéressant. De nombreux thèmes sont à nouveau développés comme les déplacements de la population, les enfants perdus, les expériences atroces, le rôle de la croix rouge ainsi que le fameux procès de Nuremberg dans lequel le crime contre l'humanité fut défini. Le tout est comme précédemment très bien documenté.
Graphiquement, il n'y a absolument rien à redire, c'est un sans faute !
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Fin des aventures de Louis, Liselotte et Georg et de la famille qu'ils se sont constitués. Ou peut être pas, parce que comme un éternel recommencement il manquera un nouvel être qui semble indiquer la venue d'un autre cycle.
Bref ici Louis et Georg s'enfonce dans l'Allemagne de 1945 pour délivrer Liselotte, détenue à Mathausen tandis que Sheila, enceinte, se réfugie chez son père en Irlande. Mais cette partisance de l'alliance avec l'Allemagne contre les anglais; s'est fait de nombreux ennemis et sera elle aussi détenue en prison anglaise.
Une histoire intense, avec un solide environnement historique qui relate du coté allemand, tout la fin de la guerre avec son lot de bombardement, de séparation de famille, de viols comme une revanche envers les nazis et le peuple allemand...
Une intrigue forte qui n'hésite pas à offrir des conclusions heureuses pour certains...
La construction de la future Europe attend tous nos héros ce qui risque d'être tout aussi mouvementé mais moins violent que lors des années de guerre.
Parfois un peu confuse voire incohérente - le retournement brutal de Georg après tout une vie d'assimilation fachiste, idem pour Sheila dont le personnage reste très entier. - cela reste une chronique intéressante qui plaide pour l'amitié entre les peuples.
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Le premier volume s'était terminé sur la terrible rencontre entre Georg et son père biologique. L'affrontement entre les deux hommes tourne court. Le jeune homme est ensuite envoyé pour s'entraîner dans le Pas de Calais auprès d'un caporal irlandais qui lui confie ses motivations qui ont fait qu'elle a rejoint la Wehrmacht. En parallèle, on suit le passé de Louis et Liselotte. Le premier va fréquenter les milieux artistiques parisiens tandis que l'autre va devenir la première femme reporter au sein d'une rédaction Berlinoise qui va publier un article édifiant sur l’économie en chute suite au traité de Versaille.
La série est une fresque familiale fictive mais cela n'empêche qu'elle est très bien documentée. En effet, le récit évoque les prémices de la guerre comme le ballonnement de la presse allemande qui ne peut que publier des articles propagandistes, les différences et la tension entre la Wehrmacht et les SS mais aussi sur des étrangetés comme la présence de soldats de IRA dans l'armée allemande. Le tout est agrémenté d'un dossier en fin d'album qui étaye les propos évoqués au cours de ce second tome.
“Visages, ceux que nous sommes” scénarisé par Nathalie Ponsard-Gutknecht & Miceal Beausang-O'Griafaest est une saga efficace, passionnante et intéressante à suivre. Le tout est superbement illustré par Aurélie Monière qui propose des planches contemplatives. Il met également en lumière la complexité de ses personnages qui ont été malmenés par des événements historiques.
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