David B.

Jean-Pierre Filiu, éminent spécialiste de l'Islam moderne et dévoreur de bande dessinée, c'est associé à David B (l'association) afin de traduire en BD le vaste programme des relation diplomatiques entre l'Orient et les Etats - Unis.

Le premier tome (sur 3), met en valeur deux faits historiques importants : l'un assez méconnu présente les relations entre les début de l'Union et ses rapports avec les pirates barbaresques en Mer Méditerranée.

Le 15e siècle marque la suprématie des pirates musulmans sur les pirates chrétiens, en lutte depuis des siècles.

Les passagers vaincus des navires français, espagnols et anglais sont réduits en esclavage. Au 19e, ces trois puissances préfère signer des traités en échange d'un tribut. Les pirates se rabatent alors vers de plus petits états comme le Danemark, la Hollande et la récente Amérique.

Adam essaie de négocier, en vain ( allant jusqu' à proposer une somme représentant un cinquième du budget du pay).

Jeffersson décide d'envoyer une escadre contre le pacha de Tripoli (1803).



La deuxième période est plus récente : il s'agit de mettre à jour le rôle de la CIA dans le renversement du gouvernement de Mohammad Mosaddegh (Iran).
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Un album qui ne tombe ni dans l’admiration béate, ni dans l’accablement moral. En mettant à bas les masques de ces faux visages, les auteurs livrent un portrait juste et sensible d’une époque où les bandits et la police s’affrontaient sans fard.
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Adaptation d'une nouvelle de Pierre Mac Orlan (dans le recueil "Chronique des jours désespérés") sur le thème de l'éducation dans un contexte particulier : ici les éducateurs sont des morts et l'éduqué en vie en l'occurence !

Fétiche est une collection "jeunesse", plutôt destinée aux grands enfants alors : au moins pré-ados. Si l'histoire n'est pas exigente, le graphisme par contre est très adulte.

Que la structure soit devenue une maison d’édition, une entreprise avec des salariés est peu ou pas abordé. En dehors des périodes conflictuelles ou festivalières, on ne saura rien du fonctionnement quotidien de l’entreprise, ou de comités éditoriaux qui ont pu se passer agréablement, des découvertes qui ont été faites, etc. Le plus gros défaut du livre serait là, s’il n’est heureusement jamais un «voilà quoi!», il reste essentiellement sans «comment».
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On ne peut être qu'attiré par le remarquable travail graphique d'Hervé Tanquerelle. Versant dans une évocation ligne-claire, ce dessinateur de talent nous régale de son univers monochromatique, subtilement encré. Bénéficiant d'une grande clarté et expressivité, sa représentation picturale se révèle riche et juste, ce qui en soi, est un réel atout pour l'ouvrage.
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L'action se situant entre 1975 et 1985, avec d'ultimes péripéties de nos jours, cet album est l'occasion d'un bond dans le temps fort dépaysant : les hommes sont tous moustachus à cheveux longs et les rues abondent en Citroën GS et autres Renault 5.
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On dévore donc de bout en bout ce beau one-shot de 150 pages, on se passionne pour l’itinéraire de ces bandits malins et fous, et on referme l’album avec le sentiment d’avoir lu un des meilleurs polars en BD depuis longtemps.
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Ça intéresse qui ?[…]Un petit monde qui trouvera là matière à réfléchir, tout en déplorant ne pas avoir la version de Menu, sévèrement accablé par les auteurs ici réunis. Les autres passeront leur chemin, et se tourneront vers les autres titres du catalogue de cette maison d’édition adulte et bien vivante, qui doit désormais passer le cap de la crise et trouver un nouveau souffle.
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Un dessin dérangeant, menaçant même parfois... La tension monte dans ce premier tome.

A suivre, donc.

En mêlant anecdotes et récits historiques, cet album de la collection « Regards sur le monde » apporte un nouveau point de vue aux férus de géopolitique et aux autres…
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David B. et Jean-Pierre Filiu signent un brillant essai historique dessiné. Deux siècles de relations entre les Etats-Unis et le Moyen-Orient. Edifiant.
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Le talent de dessinateur de David B. emporte tout sur son passage. Festival de turbans et de keffiehs, chorégraphie de felouques et de pur-sang, ses planches sont autant de compositions graphiques rendues lumineuses par le choix du noir et blanc.
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Riche et passionnante, cette bande dessinée historique conte donc les relations entre la première puissance mondiale (qui ne l’a pas toujours été) et un Orient d’abord effrayant, puis sous la coupe européenne.
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David B. est un auteur qui a su au fil de ses albums s’inscrire comme l’un des grands du neuvième art. Son univers singulier empreint d’onirisme, d’autobiographie et fascination pour l’Histoire et les histoires ne peut laisser indifférent.
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Cynique et décalée, cette lecture de la guerre par David B. mérite le coup d’œil.


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David B revient sur son passé pour parler de la relation qu’il a eut avec son frère et de l’impact de la maladie (épilepsie) de ce dernier sur leur famille. Les premiers symptômes se sont déclarés en 1964. A l’époque, les études sur l’épilepsie et les moyens de la traiter en sont encore à leurs balbutiements. Bien que Jean-Christophe -le frère ainé de Pierre-François (alias David B)- sera rapidement pris en charge par les médecins, la première « solution » médicale (une intervention chirurgicale) ne sera pas retenue par leurs parents. Ils vont alors se lancer dans une longue quête pour trouver un moyen de soigner leur fils et de faire reculer la maladie.



Entre amour et déraison, le chemin qu’ils vont emprunter va avoir de lourds impacts sur le couple parental et sur la fratrie.



Le dernier tome est plus axé sur l’artiste. Il s’investit dans ses études avec l’ambition de devenir auteur de BD, tisse un fragile réseau relationnel mais ses rares interlocuteurs s’épuiseront à l’écouter. Il s’investit dans une relation affective et les détails qu’il nous livre sur sa sexualité sont, je trouve, déplacés. En tant que lecteur, même si je reconnais la sincérité du récit et l’émotion qui s’en dégage, le fait d’avoir accès à cette intimité a quelque chose d’indécent.
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David B revient sur son passé pour parler de la relation qu’il a eut avec son frère et de l’impact de la maladie (épilepsie) de ce dernier sur leur famille. Les premiers symptômes se sont déclarés en 1964. A l’époque, les études sur l’épilepsie et les moyens de la traiter en sont encore à leurs balbutiements. Bien que Jean-Christophe -le frère ainé de Pierre-François (alias David B)- sera rapidement pris en charge par les médecins, la première « solution » médicale (une intervention chirurgicale) ne sera pas retenue par leurs parents. Ils vont alors se lancer dans une longue quête pour trouver un moyen de soigner leur fils et de faire reculer la maladie.



Entre amour et déraison, le chemin qu’ils vont emprunter va avoir de lourds impacts sur le couple parental et sur la fratrie.



Le tome 5 nous montre mieux l’évolution de Jean-Christophe : violences physiques et verbales, des frustrations qu’il ne sait pas canaliser, il vit dans un carcan mental et ne dispose pas du vocabulaire pour se dire de manière satisfaisante pour lui. La famille ne sait plus à quelle porte frapper pour demander de l’aide et trouver des espaces de parole soutenants.
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Lecture jeune, n°123 - David B. situe son récit dans la ville italienne de Fiume pendant l’entredeux- guerres et nous conte une étonnante histoire. Conquise en 1919 par le poète dadaïste Gabriele d’Annunzio à la tête d’une troupe d’anciens soldats devenus mercenaires, assiégée par l’armée italienne, Fiume connaît également un grand chaos intérieur et des gangs s’y affrontent. Dans ce contexte historique incroyable, l’auteur nous propose de suivre le cheminement de personnages atypiques : bandits, espions, poètes… Ainsi Lauriano, ancien soldat et petit malfrat tombe amoureux de Mina Linda, une chanteuse de cabaret qui fut espionne. L’autre figure du livre est évidemment Gabriele d’Annunzio lui-même. Ce premier tome impose une narration d’envergure, ici construite autour de différents prologues : celui des bandits, de la ville, du poète, des amoureux, des enquêteurs… Le récit ambitieux est servi par des illustrations d’une grande force, empreintes comme à l’accoutumée d’onirisme et de symbolisme. Des planches en pleine page sont consacrées aux années 1918, 1919 et 1920, qu’elles résument de façon saisissante. Elles donnent à voir, dans une approche expressionniste, une Europe de la démesure, en proie à une grande agitation politique et culturelle. Si l’ouvrage est dense, érudit et référentiel, il offre de multiples lectures. Le talent de David B. emportera les lecteurs confirmés. Hélène Sagnet